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Journaliste et Ramadan : comment gérer le temps ?

Le Ramadan a débuté le Vendredi 24 Avril 2020. Faisant partie des cinq piliers de l’islam, le jeûne est  obligatoire pour tous les fidèles musulmans ayant atteint l’âge de la puberté, selon les érudits. En cette période caniculaire couplée avec la crise sanitaire due à la pandémie du Covid-19, il n’est pas du tout facile de jeûner.

C’est d’autant plus difficile pour les journalistes qui, malgré la situation actuelle, ont l’obligation d’informer la population. Collecter des informations devient donc un vrai parcours de combattant pour ces derniers. Mais cela est encore plus difficile pour les femmes de la corporation car, en plus de leurs occupations journalières, elles doivent faire face aussi aux exigences familiales. Allusion à la préparation des aliments servant de plats de rupture du jeûne. Elles sont les premières à se lever le matin et les dernières à se coucher la nuit. Pourtant, leur rendement ne peut et ne doit patir de cet impératif familial et religieux. Elles doivent continuer de donner le meilleur d’elles-mêmes. Comment ces femmes de médias arrivent à concilier les activités ménagères et leur métier en ce mois de Ramadan ?

  1. T est journaliste depuis maintenant deux ans. « Je ne suis pas trop exposée au soleil car presque tous nos reportages se font maintenant sur place par téléphone par email ou par whatsApp. Avec la situation sanitaire du coronavirus les gens sont réticents aux reportages ou à l’interview » Le défi, pour cette dernière est de rentrer à temps pour la rupture du jeûne n’ayant d’autres moyens de déplacement que les transports en commun.

« Tout le monde sait qu’à Bamako lorsque l’on emprunte ces engins, il faut de la patience. Le 1er jour, je suis arrivée juste avant l’heure de la rupture. Heureusement que je ne cuisine pas et tout était déjà prêt ».

Assitan est également journaliste (stagiaire) dans une télévision locale, elle est mariée et vit avec sa belle-famille. Elle se lève aux environs de 3 heures pour préparer le repas du jeûne « soukouri ». Il faut dire que cette dernière n’a pas une minute de repos pendant la journée. « Quand je finis de prendre mon repas, je commence aussitôt ma cuisine. Je prépare le petit déjeuner et le déjeuner pour ceux qui n’ont pas jeûné. Après quoi, je fais ma vaisselle avant d’aller au boulot ».

Une fois au travail, la jeune femme commence son train-train quotidien qui consiste à aller en reportage, à traiter l’information recueillie pour le journal télévisé. « Aller faire des reportages sous le soleil étant à jeun, ce n’est pas du tout facile. Malgré la fatigue à l’heure de la descente, je dois au retour m’occuper du repas de rupture du jeûne pour ma belle-famille ». Nous apprend notre consœur. Concilier jeûne, chaleur et journalisme n’est pas chose aisée. Il devient difficile de produire un bon travail intellectuel dans une telle situation.

Aminata OUATTARA (Stagiaire)

Source: Bamakonews

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