De nos jours, le marché de l’emploi des jeunes diplômés est en berne au Mali. Vu qu’un premier job devient de plus en plus long à dénicher, plusieurs diplômés de toutes filières et tous niveaux de diplômes confondus s’invitent dans la presse.

Par ailleurs, le propriétaire d’un ordinateur ou l’enfant d’un propriétaire d’organe de presse peut subitement se transformer en un journaliste, sans savoir que « la déontologie est une règle qui s’impose dans le métier de journaliste ». Ce qui fait qu’il existe aujourd’hui, une véritable incompréhension de ce qu’est un journaliste. En marge de sa visite officielle au Mali le vendredi dernier, le nouveau président de la République française, Emmanuel Macron a tenu conjointement un point de presse avec son homologue malien à Gao ; au cours duquel une journaliste malienne a créé l’hilarité.

Avant de poser ses questions, elle, nommée à la place de son défunt père comme Directrice de la Rédaction d’un quotidien de la place, s’est présentée comme il est d’usage pour les journalistes qui assistent à des points presse. Puis, elle a salué les deux présidents, en se mélangeant un peu les pinceaux, en s’adressant au Président français : « Bonjour Emmanuel Valls » a-t-elle dit, provoquant les rires des deux hommes et de l’assistance.

A noter que ça ne saurait être un lapsus, mais plutôt une méconnaissance, puisqu’elle peinait à rectifier son erreur. Le métier de journaliste ne s’improvise pas, c’est un job qui ­demande du temps, des compétences et de l’énergie. Le propriétaire d’un ordinateur ne se transforme pas en un journaliste crédible, comme un livre de recettes ne fait pas pour autant le bon ­cuisinier.

Il est grand temps les professionnels des médias et le gouvernement réfléchissent à ce genre d’évolution des secteurs de la presse, afin d’identifier les enjeux et évolutions possibles et d’en mesurer l’impact sur le métier.

La rédaction