Les travaux de réhabilitation et d’équipement financés par le PNUD ont coûté 250 millions de Fcfa sur les fonds japonais
Le ministre de l’Emploi, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Mahamane Baby a présidé, le mardi 14 juillet, la cérémonie officielle de remise du camp de jeunesse de Soufouroulaye, réhabilité et équipé. L’événement était couplé au lancement d’une session de formation. Il s’est déroulé à Soufouroulaye dans les locaux du camp en présence de plusieurs personnalités dont le directeur pays par intérim du PNUD, Jean Luc Stalonne, le chargé du programme UNFPA, Sadou Doumbia, le représentant de la FAO, Salif Foulani Sissoko, le coordinateur national du programme conjoint jeunesse résilience, Baber Abdou Dicko et le directeur national de la jeunesse, Drissa Guindo.
Etaient également présents, le représentant du Conseil national de la jeunesse, Sékou Cissé et une forte délégation régionale, conduite par le gouverneur de région, Kama Kané et les autorités locales de la commune rurale de Sio.
La réhabilitation du camp de jeunesse de Soufouroulaye et son équipement, après plus d’une année d’occupation par des groupes d’autodéfense et l’organisation d’une session de formation pilote de 60 jeunes en cours avec remise de kits de réinsertion s’inscrivent dans le cadre de l’élan de solidarité de la communauté internationale vis à vis de notre pays. Il ont respectivement coûté au PNUD, 250 millions de Fcfa sur les fonds japonais et 47 millions de Fcfa.
Ils sont parties intégrantes de la mise en œuvre du Programme conjoint jeunesse et résilience, destiné à soutenir les efforts du gouvernement, des collectivités et de la société civile pour la promotion socio-économique des jeunes, en particulier ceux déscolarisés ou non scolarisés dans les localités couvertes par le programme (Mopti, Sévaré, Douentza, Gao, Tomboutou, les communes III et VI du District de Bamako).
La formation pilote en cours regroupe 60 jeunes dont 22 filles de la zone d’intervention du programme dans les corps de métiers coupe et couture, électricité bâtiment et mécanique auto.
Suite aux mots de bienvenue du représentant du maire de Sio, Lassana Kamia et l’intervention du représentant du Conseil national des jeunes du Mali (CNJ), Sékou Cissé, le directeur pays par intérim du PNUD, Jean Luc Stalonne, a souligné l’importance d’un programme qui prend en compte la problématique de l’emploi des jeunes au Mali. Un pays où les statistiques nationales soulignent que 60% de la population sont constitués de jeunes de 15 à 35 ans dont plus de la moitié est sans emploi.
« Une jeunesse démobilisée, inoccupée et sans réelles perspectives d’avenir peut constituer, si elle est laissée à elle-même, un facteur de troubles et d’aggravation de conflits » a t-il indiqué.
La réhabilitation et l’équipement du camp de jeunesse et l’organisation de la formation pilote s’inscrivent dans la dynamique d’insertion socio-économique des jeunes par le biais du Programme conjoint jeunesse et résilience, une initiative du système des Nations-Unies pour appuyer les autorités, afin que le camp de Soufouroulaye redevienne celui de l’excellence qu’il a été pour toute la sous-région ouest africaine, a expliqué Jean Luc.
Il a salué la coopération fructueuse entre le Mali, le Japon et son organisation à travers le Programme régional pour la consolidation de la paix et la gouvernance au Sahel qui a contribué au financement de l’équipement et la réhabilitation du camp.
Jean Luc a invité les partenaires à mobiliser davantage les ressources, car selon lui, 3 millions de dollars (environ 1,5 milliard Fcfa) sont encore nécessaires pour booster les formations et autres activités du Programme jeunesse et résilience.
Le ministre de l’Emploi, de la Jeunesse et de la Construction citoyenne a, pour sa part, remercié et renouvelé toute la reconnaissance des autorités à l’endroit de l’ensemble des partenaires du Système des Nations Unies et le PNUD, notamment la FAO, le BIT, le FNUAP qui conduisent le programme conjoint avec le gouvernement. Il a invité les amis du Mali à accompagner davantage notre pays pour éloigner la jeunesse de l’oisiveté et des marchands d’illusions.
La présentation des réalisations à mi-parcours de l’atelier coupe et couture, la visite des locaux, la remise d’équipements des 60 apprenants de la formation pilote et la plantation d’arbres dans la cour du camp ont mis fin à la cérémonie dont l’animation était assurée par l’orchestre national Kanaga et les flutistes « Djam Wari » de Mopti.
D. COULIBLY
AMAP-Mopti
source : L’ Essor