En 2 mois d’existence, le « Jamahat Nusra al Islam wa al Muslimine » a déjà fait la douloureuse démonstration qu’il est la coalition des pires ennemis du Mali. Quand on pense que certains ont pu s’interroger sur l’objectif de ces bouchers…
Au début du mois de mars, la vidéo d’Iyad Ag Ghaly annonçant la création du Jamahat Nusra al Islam wa al Muslimine, qui a précédé son interview donnée au média en ligne Alakhbar, a été un « buzz ». Cette communication, manifestement téléguidée, a marqué les esprits, certains s’interrogeant sur les nouvelles intentions d’Iyad Ag Ghaly et de sa sphère.
Depuis, l’horreur, le deuil, la douleur n’ont cessé de nous saisir, chaque semaine, parfois tous les jours. Du Nord au Sud, en passant par le Centre, le Jamahat Nusra a multiplié les attaques. La dernière actualité date de dimanche dernier, avec le massacre d’Almoustarat : en tête des terroristes, un kamikaze s’est suicidé au milieu de nos FAMa, causant de nombreux morts et blessés, certains très grièvement.
Ce kamikaze a été manipulé, conditionné, drogué, berné par Iyad Ag Ghaly, qui lui a certainement promis argent et secours pour sa famille. C’est le même schéma ou presque qui a été constaté le 2 mai à Nampala mais aussi le 18 avril à Gourma-Rharous. Toujours cette même image, celle des corps déformés par les mutilations et la souffrance inhumaine.
Les interrogations initiales se sont envolées : Iyad Ag Ghaly restera un boucher et un tortionnaire. Amadou Kouffa est son ombre. Toute la brochette des personnages de la vidéo du Jamahat Nusra n’est qu’un ramassis d’ennemis du Mali, très content de revendiquer les attaques les unes après les autres. A présent, on se rappelle que la Conférence d’Entente Nationale a achevé ses travaux le dimanche 2 avril avec l’idée d’un dialogue avec Iyad Ag Ghaly. Mais quel dialogue ? Un dialogue à coups de bombes, de mitrailleuses, de morts ?
On ne pourra plus dire qu’on n’était pas prévenus : le Jamahat Nusra al Islam wa al Muslimine est une entreprise de mort.
Si un doute a pu exister, il n’a pas duré plus que le temps de la pluie des mangues. Rien de plus.
Ismaïla DIARRA
La rédaction