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Intox et désintox: les imposteurs de la République

Au détour d’une guérilla, l’Opposition mine perfidement le terrain politique en abusant de ‘’valeurs républicaines’’ outrageusement sorties de leur contexte pour se donner un semblant de bonne conscience dans sa logique insurrectionnelle. Profitant du processus référendaire, elle prend alors le visage hideux d’imposteurs de la République.
Face à l’INTOX de destruction massive, la DESINTOX s’impose.

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Lisez les croustillantes PEPITES de la semaine.

Les inepties
INTOX
Dans ‘’L’Indicateur du Renouveau’’, le très honorable Amadou Thiam de l’Adp-Maliba déclare : “il était aussi question que les patrouilles mixtes à travers le MOC soient mises sur tout le territoire’’.

DESINTOX
Pour mériter l’honorabilité, il faut se donner le temps de lire les textes et ne pas raconter des inepties. Et au besoin, comme c’est le cas, pouvoir les pourfendre. Là, l’aboyeur ne sait que dalle des patrouilles mixtes, parce qu’il n’est dit nulle part qu’elles devraient être déployées sur l’ensemble du territoire. Mais, par pitié pour les nombreuses et innocentes victimes de cette périlleuse inculture, il est impérieux de rétablir les faits par les textes de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. Il stipule, en effet, en son article 21 : ‘’Les forces armées et de sécurité reconstituées se redéployeront, de manière progressive à compter de la signature de l’Accord, sur l’ensemble des régions du nord. Ce redéploiement s’effectue sous la conduite du Mécanisme Opérationnel de coordination (MOC), avec l’appui de la MINUSMA’’.
Il est clairement question de REDEPLOIEMENT et de REGIONS DU NORD. Les zones d’intervention sont donc bien connues ; du moins si l’on s’en tient à l’Accord qui est référencé.
Au niveau des mesures sécuritaires intérimaires, l’Accord dit : ‘’La CTS proposera les termes de référence détaillés du Mécanisme Opérationnel de Coordination (MOC), y compris sa composition et ses missions. Les termes de référence détermineront sur une base inclusive et consensuelle, le nombre de représentants des forces armées et de sécurité et de la Coordination et de la Plateforme au sein du MOC…’’
‘’Dans les 60 jours suivant la signature de l’accord, la CTS et le MOC présenteront un plan de mise en œuvre des arrangements sécuritaires pour le Nord du Mali, dans lequel les patrouilles mixtes auront un rôle primordial dans la sécurisation du processus de cantonnement/regroupement et de démobilisation. Ce plan aura pour objectif de prévenir/réduire tout vide sécuritaire avant, durant et après les processus de cantonnement, d’intégration et de DDR’’.
Il est ici question de composition, de missions du MOC et de nombre de représentants par force devant le composer. Aucune mention de son déploiement sur l’ensemble du territoire national.

La décrépitude
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Sur le cas spécifique de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle sur la notion de l’occupation armée, selon Amadou Thiam : “ (…) Donc la Cour vient de faire un précédent fâcheux, qui risque de mettre à mal notre démocratie et la santé de nos institutions”.

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Le précédent fâcheux, c’est un membre de la 3e Institution du pays, l’Auguste Assemblée nationale, qui le fait en commentant un arrêt de la Cour constitutionnelle. Or, l’article 94 de la Constitution du 25 Février 1992 qu’il prétend défendre dispose : ‘’Les décisions de la Cour constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucun recours. Elles s’imposent aux pouvoirs publics, à toutes les autorités administratives et juridictionnelles et à toutes les personnes physiques et morales’’.
Il est évident que cet honorable député comme tous ceux de son engeance ne méritent plus respect et considération du peuple, parce qu’ils foulent au pied la loi fondamentale et deviennent des contre-exemples en s’exerçant au rôle de contre-pouvoir. Ce député et ses acolytes, à leurs agissements, n’ont de considération ni pour la démocratie qui leur vaut pourtant les droits dont ils usent et abusent, ni les institutions de la République qu’ils invectivent à satiété. C’est le tréfonds de la déchéance pour les grenouilles de bénitier.

La poltronnerie
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“Cette marche est républicaine et démocratique. C’est pour sauver le Mali, c’est pour sauver notre démocratie. Elle est citoyenne et populaire”.

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En voici un autre qui manque cruellement de courage pour s’assumer. Marche républicaine ! Mon œil ! Cette marche sort directement des entrailles de la subversion, de l’insurrection. Et Dieu sait que les illustres aînés de compagnons de lutte dans le camp du ‘’NON’’ au référendum constitutionnel ont fait leurs armes en la matière. Regardez du côté du Bélier blanc et de l’Amazone ringarde.
Le constat est affligeant. Depuis quelques semaines, les valeurs républicaines sont invoquées systématiquement par les comploteurs du Front du ‘’NON’’, à telle enseigne que l’invocation des valeurs républicaines tourne au moulin à prières.
Un républicain est une personne qui souhaite instaurer une république ou qui défend ses valeurs. Le terme républicain peut désigner plusieurs mouvements … Celui qui est partisan, attaché aux principes de la République et l’exprime de manière politique.
La République, c’est d’abord un régime, une organisation des pouvoirs. La «chose publique» diffère de la monarchie en ceci que le pouvoir n’y est pas héréditaire et octroyé au monarque par Dieu. Néanmoins, la République n’est pas toujours une démocratie ; les exemples, actuels ou passés, pullulent : République populaire de Chine, République islamique d’Iran, République de Cuba, etc.
A la lumière de ces définitions, l’honorable THIAM peut faire une introspection et dire après s’il est juste ou pas de parler de ‘’marche républicaine’’ dont on peut prédire que l’expression sera galvaudée avant la fin du processus référendaire.

L’arrogance
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Oumar MARIKO, chez le même confrère ‘’L’Indicateur du Renouveau’’ : “je dirai que la Constitution, c’est le peuple. S’il (IBK) trahit déjà la Constitution, il a trahi le peuple’’

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Il faut être moins prétentieux et arrogant. Qui vous dit que vous êtes le peuple ? Le barbu national doit vraiment délirer. Parce que l’article 26 de la Constitution du 25 Février 1992 est très explicite : ‘’la souveraineté nationale appartient au peuple tout entier qui l’exerce par ses représentants ou par voie de référendum. Aucune fraction du peuple ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice’’. Ce ne sont certainement pas des manifestants au nombre impudiquement exagéré qui sont le peuple pour revendiquer une quelconque souveraineté. C’est clair comme eau de roche, sauf pour ceux qui ont fait le choix délibéré du déni.
Par ailleurs, après la chute du régime de GMT, alors que le peuple avait une soif inaltérable de démocratie, ce qui a le plus manqué a été sa mobilisation autour du référendum. Le peuple malien qui a connu sa première opportunité de s’exprimer librement lors du référendum constitutionnel, le 12 janvier 1992, l’a cependant fait avec moins de 43% pour cette constitution qui fonde la 3e République. Ce score n’est vraiment pas très flatteur.
Mieux, même les régimes qui s’octroient des résultats staliniens, s’abstiennent tout de même de parler de 100% de voix favorables. Il y aura toujours ce 1 ou 2% de personnes qui ne votent pas et qui sont pourtant partie intégrante du peuple malien. Pour dire qu’il y a une écrasante majorité de Maliens qui n’est pas dans le camp du ‘’NON’’ et que ce n’est certainement pas parce qu’ils ne font pas du tintamarre qu’ils n’existent.
Personnellement, le barbu national est le plus mal fondé à parler de préservation de la Constitution, parce qu’il était le laquais de ceux qui ont suspendu cette Constitution du 25 Février 1992 pour la remplacer par un prétendu ‘’Acte fondamental de l’État du Mali’’. Une honte pour quelqu’un qui a contribué à l’avènement de la démocratie dans le pays.

L’anathème
INTOX
Mais, déplore-t-il, le pouvoir s’est amusé à créer dans le pays des milices pour embraser davantage le Nord : “Qui a joué dans les conflits intracommunautaires ? Qui a joué à diviser le Mali et les Maliens en pro-Mali et en anti Mali, en ceci, en cela ?’’

DESINTOX
Qui a pris le parti du camp anti Mali ? Qui prônait la sécession pure et dure avec les armes en main, en alliance avec des illuminés djihado-narcotrafiquants criminels ? Qui partait rendre visite aux séparatistes à l’extérieur comme à l’intérieur du pays et avec qui étaient-ils en contact régulier ? Qui s’était fait leur avocat défenseur ? Qui divise réellement ?
Voici ce que disait le barbu national à l’ouverture du Forum de Kidal, pour caresser ses nouveaux amis dans le sens du poil : ‘’les vrais ennemis sont les élites extraverties dont les aspirations sont la culture et le mode de vie de l’Occident et qui se servent de notre pays comme marchepied. Ces élites que nous portons régulièrement au pouvoir ont trahi notre peuple et sont à la base de l’instrumentalisation qui a créé les conflits intercommunautaires et attisé les haines’’.
Dans ses déclarations à l’emporte-pièce, il semble ignorer que les Maliens ne sont amnésiques comme lui et qu’ils ont compris que le véritable ennemi c’est lui.
Contrairement à lui, il y a un Président qui avait dans son programme, bien avant donc son élection, la paix et la réconciliation. Il disait un certain 7 juillet 2013, devant plus de 50 000 partisans, sympathisants, amis : ‘’si vous me donnez votre confiance, l’une de mes priorités sera la réconciliation nationale. Je veux recoudre le tissu national, abîmé, déchiré par des mois de crise.
Pour réussir, j’appellerai à un vaste dialogue national. C’est une urgence absolue. Je convoquerai les Assises nationales du Nord avant la fin 2013 (….).
Autour de la table, sur la base de l’existant, en faisant le bilan des accords passés, les Maliens pourront discuter de façon sereine et constructive des grands défis du nord du pays : développement économique et social, rôle de l’État, lutte contre le terrorisme et le narcotrafic’’.
Les Maliens sont témoins : les Assises ont eu lieu comme annoncé.
C’est le régime de celui qu’on diabolise qui a pesé dans la balance pour que la Plateforme libère Anéfis et Ménaka pour favoriser la paix et la réconciliation au Mali. ‘’Le retrait de la Plateforme avait été demandé sans condition par le Président de la République du Mali’’, lisait-on dans un communiqué du Gouvernement du 19 septembre 2015.
C’est le même régime qui a apporté son soutien aux rencontres intercommunautaires d’Anéfis. La première phrase du communiqué final conjoint est : ‘’nous leaders d’opinion, chefs traditionnels et religieux des composantes de la CMA et de la plateforme, nous sommes retrouvés du 27 septembre au 16 octobre 2015 à Edjerer près d’Anefif en vue de régler définitivement et durablement tous les conflits, litiges et différends nous opposant’’.
En conclusion, le communiqué dit : ‘’la Plateforme et la CMA adressent leurs chaleureuses félicitations aux autorités maliennes, au Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, à la Médiation Internationale, au Niger et à l’OCI pour leur accompagnement’’.
C’est ce même régime qui aurait mis 400 millions FCFA pour l’organisation du Forum de Kidal qui avait suscité beaucoup d’espoir de paix et de réconciliation, en mars-avril 2016.
C’est IBK qui a nommé un Haut représentant pour le dialogue inter malien et a offert sa main pour des pourparlers qui ont duré 8 mois et qui ont accouché d’un Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, salué par l’ensemble de la Communauté internationale.
Entre les deux, qui est le démon diviseur des communautés ? Les faits parlent d’eux-mêmes. IBK n’est pas Belzébul. Celui qui l’est se connaît, les Maliens le connaissent. Il s’appelle Oumar MARIKO. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard qu’un de ses collègues député a suggéré de le lapider pour ceux qui n’auraient pas pu le faire à la Mecque.

Le boursicotage
INTOX
L’Opposition soutient : « Les strictes réserves et observations » émises par la Cour produisent le même effet juridique qu’une déclaration formelle d’inconstitutionnalité dans la mesure où elles rendent impossible d’aller en l’état au référendum ».

DESINTOX
Il faut arrêter la manipulation de la vérité. En ce qui est des griefs portant sur l’article 118, alinéa 3 de la Constitution selon lesquelles: «Aucune procédure de révision ne peut être engagée ou poursuivie lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire », la Cour a été très claire dans son Arrêt : ‘’considérant qu’au regard de tout ce qui précède l’inconstitutionnalité de la loi soulevée de ce chef ne saurait prospérer’’.
La Cour poursuit : ‘’considérant que les requérants fustigent la faculté de la révision constitutionnelle par le Congrès au motif qu’une norme supra constitutionnelle telle le multipartisme pourrait être révisée par le Congrès à l’insu du peuple souverain;
Considérant que le nouvel article 144 alinéa 2 dispose: «La laïcité et la forme républicaine de l’État ainsi que le multipartisme ne peuvent faire l’objet d’une révision».
Que dès lors, cette rédaction exclut les normes constitutionnelles non révisables de toute éventualité de révision par le Congrès;
Que par conséquent, l’article 143 alinéa 2 n’est pas contraire à la Constitution’’.
Bref, la requête de l’Opposition visait à déclarer l’inconstitutionnalité du texte de loi référendaire. La Cour a tranché : il est constitutionnel. Si ce n’est pas une débâche, l’Opposition peut continuer à se gargariser de glorioles.
Mais cette Opposition devient un danger public lorsque, par un savant jeu de mots, elle fait la confusion entre ‘’effets juridiques’’ et ‘’déclaration d’inconstitutionnalité’’. Quand la Cour veut déclarer l’inconstitutionnalité, elle le fait sans subterfuge, sans fioritures. L’Arrêt n° 01-128 du 12 Décembre 2001, en est l’illustration parfaite.

La gredinerie
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Dans une interview accordée au confrère Rfi, Soumi champion confesse : « pour mettre en conformité les Accords avec la Constitution, tout le monde sait que ces Accords violent la Constitution actuelle. Donc il était de bon ton de mettre ces Accords en harmonie avec la Constitution ».

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Miguel de Cervantès disait : ‘’la vérité surnage au-dessus du mensonge comme l’huile sur l’eau’’ (Don Quichotte, II, X (1605). La bouffonnerie n’avait que trop duré. Voici les mêmes individus qui s’éreintaient à convaincre qu’il n’y a aucun rapport entre l’Accord et la révision constitutionnelle qui n’aurait d’autre finalité que le renforcement du pouvoir présidentiel qui font un virage à 180°. Ainsi la révision de la Constitution est d’une absolue nécessité pour une question de cohérence avec l’Accord pour la paix et la réconciliation. Était-ce si difficile de l’admettre et d’épargner aux Maliens les hâbleries de mauvais aloi ? ‘’Si tu es obligé de parler, dis la vérité ; car l’équivoque mène au mensonge, comme le mensonge mène à l’enfer’’. Citation de Guillaume Penn ; Fruits de l’amour d’un père (1790).

INTOX
Soumi poursuit son raisonnement en faisant savoir que ces Accords sont basés essentiellement sur la régionalisation, sur une décentralisation poussée, sur un partage du pouvoir entre l’État et les régions. Avant de revenir à la charge : « mais toute cette partie a été enlevée de la Constitution qui est présentée au référendum. Donc il apparaît aujourd’hui que cette Constitution est essentiellement une Constitution qui permet de renforcer les pouvoirs du chef de l’État ».

DESINTOX
Malhonnêteté quand tu nous tiens ! Voici un député qui a contribué au retrait de ce passage de la Constitution et qui trouve le moyen de s’en plaindre. Nos sources affirment que ce sont les députés de l’Opposition qui ont demandé le retrait du passage querellé au motif qu’il pourrait être mal interprété ; certains pouvant y voir une autonomie déguisée accordée aux régions du Nord.
Dans la même veine de la mauvaise foi, dans le texte soumis à délibération et adopté par l’Assemblée nationale et publié au Journal officiel, l’Article 25, il est dit : ‘’Le Mali est une République indépendante, souveraine, indivisible, démocratique, laïque et sociale.
Son organisation est déconcentrée et décentralisée.
La République du Mali assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race, de sexe, de religion. Elle respecte et protège toutes les croyances.
Son principe est le Gouvernement du Peuple, par le
Peuple et pour le Peuple’’.
On sait Soumi champion porteur de verres correcteurs, mais de là à ne pas voir une disposition aussi importante de la Constitution, c’est qu’il y a bien d’autres choses à corriger chez lui, tels une trypanosomiase africaine (maladie du sommeil) ; le goût effréné de pouvoir à l’origine de graves dérives…

Info Matin

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