Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Intox et désintox: le routard politique

En manchette des canards, cette semaine la sortie entortillée d’un routard politique qui vient de faire une escale à l’Union pour la République (URD), en provenance de l’ADEMA qui lui a offert une ascension fulgurante sans pour autant en avoir la légitimité. Iba N’DIAYE, c’est bien de lui qu’il s’agit. Cet arriviste politique, dans un vil effort de chicanerie contre le régime, se prend les pieds dans la mélasse en étalant au grand jour la légèreté de ses argumentaires. En embuscade, un certain Poulo qui brandit l’épouvantail d’une conférence nationale extraordinaire pour bénéficier d’un sursis dans un Gouvernement où son passage ne laissera certainement pas que de bons souvenirs.
À l’INTOX nous opposons la DÉSINTOX.
Lisez les croustillantes PÉPITES de la semaine.

soumeylou boubeye maiga ibrahim iba ndiaye adema pasj directoire

L’opportuniste
INTOX
Chez le confrère ‘’Info-Sept’’, Ibrahima N’DIAYE, directeur de Cabinet du Chef de file de l’Opposition, non moins 2e vice-président de l’URD, rappelle : « par définition, nous savons qu’un Cabinet est créé pour appuyer et accompagner un responsable dans l’accomplissement de ses missions ».

DÉSINTOX
Heureusement qu’il ne fait qu’un rappel. Sans heurter sa grande sensibilité, il serait aussi bien de rappeler qu’Iba, a été porté devant l’Éternel par des bienfaiteurs connus qu’il a toujours trahis. Son parachutage à la tête de la mairie du District de Bamako était l’œuvre de mécènes qui l’ont préféré à quelqu’un de plus compétent et qui s’est fait, par la suite, élire dans une importante circonscription électorale de la capitale. Pendant ce temps, Iba subissait l’enfer dans une obscure sous-section rucher de la Commune VI du District, au point de lui imposer d’aller se faire élire dans une obscure commune, dans la région de Kayes, pour tenter de donner un semblant de légitimité à sa présence au sein du Comité exécutif de l’ADEMA.
Voici l’homme, qui a toujours bénéficié de la mansuétude de ses camarades qui n’avaient en réalité d’autre choix que de le coopter à tous les coups, qui atterrit à l’URD. Attendri par son choix à la sincérité douteuse, Soumi champion le nomme Chef de son Cabinet qui est celui du chef de file de l’Opposition. Une nouvelle fois, Iba se retrouve dans la posture qui a toujours été la sienne, à savoir celle d’accompagner les autres faisant de lui un éternel accompagnateur. Sauf qu’on dit qu’il vaut mieux aller seul que d’être mal accompagné. Parce que, dit-on également, qui a trahi trahira. À bon entendeur, salut.

L’aberration
INTOX
« On se rend compte que là où le régime a été performant, c’est bien dans la tromperie : dire avec tant d’assurance des choses qui ne sont pas vraies et qui ne peuvent à la limite pas être réalisées ».

DÉSINTOX
On c’est qui ? Tout le monde et personne à la foi. Il est évident qu’Iba n’a pas le courage politique de s’assumer pleinement. Alors, il se fond dans le décor. En vieux roublard, il sait qu’il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier. C’est en marchant sur deux pieds, sans jamais casser d’œufs sur son passage qu’il a allègrement atterri à l’URD qui l’a accueilli à bras ouverts en sachant bel et bien que son poids politique laisse à désirer.
Iba a certainement des partisans qui pensent comme lui, qui en veulent peut-être à mort à ce régime pour des raisons souvent purement personnelles. Il ne peut pas non ignorer qu’il existe une grande majorité de Maliens qui ne lui jettent pas l’opprobre. La logique intellectuelle (différente de l’instinct grégaire politique) voudrait qu’il s’assume et soutienne : « je… » Mais cela compromettrait l’avenir. Ce serait une insulte à l’avenir.
Pour la suite, Iba déclare avec moult précautions que nous avons un régime de hâbleurs, jouant des castagnettes. L’accusation est trop facile quand on est de l’autre côté du miroir. Sur quoi reposent les accusations du CCAB de Soumi champion ? Sur du néant, parce qu’il ne fait aucune démonstration intellectuelle cohérente. Il aurait à faire grâce à ses lecteurs de telles absurdités. D’autant plus que ‘’l’eau chaude ne doit pas oublier qu’elle a été froide’’ (proverbe africain). Quand il était ministre et que des hôtels étaient transformés en services publics, moyennant paiement de loyers aux prix d’or voulus par le bailleur, ce n’était pas non plus un modèle d’intégrité. Sachons raison garder.

L’extrapolation
INTOX
« Les responsables de ce régime ont exploité l’angoisse et la misère du Peuple en essayant de convaincre sur du faux ».

DÉSINTOX
Ainsi, ce peuple était angoissé, miséreux. Qui l’a mis dans cet État ? Ce n’est certainement pas « ce régime », abusivement accusé de l’exploitation d’une situation de fait. Un proverbe africain dit : ‘’on a beau dissimuler ses excréments au fond de l’eau, ils remontent toujours à la surface’’. Ce qu’Iba fait là, un est aveu d’échec d’une gestion éclopée dont il a été partie prenante.
D’une mauvaise foi manifeste, il accuse le régime d’exploiter ce qu’eux ont créé, versant ainsi dans l’extrapolation. En replaçant les choses dans leur contexte, pourquoi ne pas plutôt reconnaître que c’est en raison de son angoisse et de sa misère que l’actuel régime a trouvé grâce aux yeux du Peuple qui l’a investi avec plus de 77 % des suffrages valablement exprimés au second tour de la présidentielle de 2013 ? On peut abuser d’une partie du peuple, mais pas de 77 % de la population. En soutenant le contraire, on fait le choix hideux de la médisance.

Les élucubrations
INTOX
À la question pensez-vous que l’Opposition pourrait réaliser l’alternance tant souhaitée en 2018, avec en son sein autant de poids lourds comme Zoumana SACKO, Modibo SIDIBE, Soumaïla CISSE, Tiébilé DRAME et autres ? Iba répond : « Je le crois profondément. Parce que ce qui a été servi aux populations maliennes a été de la mauvaise marchandise ».

DÉSINTOX
Il y a des choses relevant du bon sens élémentaire. Soumi champion s’est fait élire chez lui, à Niafunké, sans anicroche. Son score honorable traduit l’état de son implantation. Ce qui est loin d’être le cas du Bélier en chef qui n’ose même plus se présenter à Nioro du Sahel sous peine de recevoir une volée de bois vert. Quid de Zou dont le seul fait d’armes remonte à une époque où très peu d’électeurs aujourd’hui n’avaient que dalle de ce qu’il faisait en matière de moralisation de la vie publique. Au sujet de l’ancien éphémère Premier ministre, il faut juste rappeler cette citation de Pierre-Marc-Gaston de Levis : ‘’le passé est soldé, le présent vous échappe, songez à l’avenir.’’
Quant à Super flic, cet autre ancien PM, sa gestion de ‘’l’initiative riz’’ où des milliards seraient passés à la trappe, restera longtemps un fantôme qui le hantera.
Ceux qui sont présentés comme des grosses pointures politiques, des messies potentiels ne sont donc pas des foudres de guerre. « Il y a tellement d’amertume et de déception que ce serait miraculeux pour ce pouvoir d’être réélu ». À moins d’être un mauvais croyant, le miracle existe toujours. Et il faudrait bien l’envisager et compter avec. Au demeurant, il faut rappeler cette citation de Jacques de Bourbon Busset : “penser contre a toujours été la façon la moins difficile de penser.” Iba peut toujours se laisser aller à ses élucubrations. Le réveil sera brutal. « Il pourrait se faire réélire avec la fraude, la manipulation, le chantage, l’achat de conscience et la corruption ». C’est le sport favori d’Iba qui lui a, du reste, rarement souri. Par conséquent, il ne conçoit pas de victoire en dehors de ces recettes électorales qui ne sont l’apanage de personne sous les cieux africains. C’est connu, tous les mauvais perdants, sous nos tropiques, embouchent la même rengaine : ‘’il y a eu fraude massive’’. Sauf qu’eux aussi ont fait la même pratique qui n’a pas suffi à les faire élire. Morale : il y a un plus dans le camp du vainqueur. « Mais, si c’est le cas, je serais certain qu’on va exposer le Mali à tous les dangers inimaginables ». Quand on parle de danger, on en connaît au moins quelques-uns. Manifestement, l’ouvrier de la 25e heure de l’URD n’en connaît aucun. Ainsi, il joue à se faire peur en prédisant l’apocalypse. Pourtant, nul péril en la demeure nationale. Par contre, ses employeurs voient leur chance de devenir président de la République. Cela angoisse sérieusement. Si c’est cela qu’Iba qualifie de danger inimaginable, ça l’est bel et bien. Il a juste manqué d’appeler le chat par son nom.

Des errements
INTOX
Selon Iba, IBK et en son accord qui est aujourd’hui en train de donner des résultats qui ne satisfont personne. « L’insécurité, les conflits armés sont à l’origine des crimes au quotidien aujourd’hui au centre et au sud du pays », a-t-il soutenu.

DÉSINTOX
D’abord, il faut apporter une précision de taille à cet apprenti négationniste. L’Accord pour la paix et la réconciliation n’est pas pour IBK, mais pour le Mali.
Ensuite, il faut reconnaître qu’en matière de sécurité, Iba est totalement en terrain inconnu. Et pour cause, quand il soutient que les conflits armés sont à l’origine de crimes au quotidien, il étale au grand jour son ignorance quant à ces conflits qui supposent des parties qui s’affrontent. Dans le cas d’espèce, les forces régulières nationales et internationales font face à un ou des ennemis qui n’ont pas de visage. Il s’agit d’ennemis qui attaquent sporadiquement, de manière lâche, des positions militaires pour voler du matériel ou pour semer la psychose au sein de la population civile. Cela s’appelle l’insécurité.

L’aventureux
INTOX
« C’est le rejeton national qui tire les ficelles. Tous les ministres nommés le sont par sa bénédiction ».

DÉSINTOX
Pour quelqu’un qui a échappé, de justesse, aux griffes des magistrats accusés de corruption, Iba devrait remuer sa langue sept fois dans sa bouche avant de lancer des propos qui le fragilisent davantage et qui l’exposent aux dangers réels, imaginables. En plus, ledit « rejeton national » a la gâchette très facile en matière de procès. Et ce n’est pas le franc symbolique qu’il réclame, mais quelques milliards de nos francs. Certains confrères nationaux et internationaux en savent quelque chose. Le vieux routard qui a fait escale à l’URD devrait s’assurer de sa surface financière, avant de faire de telles affirmations. Certains ont été ministres quand il ne savait pas que son père serait un jour président de la République. Sur la base de quoi peut-il les nommer ? Certains de ces ministres qu’on les aime ou pas ont des compétences avérées ? Faut-il la bénédiction d’un député à l’Assemblée nationale pour leur nomination ? Le « rejeton national » pourrait avoir de la sympathie pour certains ministres de sa génération. Mais il y en a combien au regard de la configuration actuelle du Gouvernement qui ne respire pas nécessairement la jouvence et d’où lui vient se pouvoir de nomination à tour de bras ? À l’évidence, Iba a l’accusation facile. Ce qui est regrettable pour le vieux briscard de la politique qu’il est. « Sinon comment comprendre que le pouvoir en place soit un melting-pot de gens venus de tous les horizons politiques, gauche, droite et centre. Même l’Opposition ne fait pas exception à cette pratique politique ». La déclaration de Sékou TOURE qu’Iba paraphrase donne matière à méditer: « quand vous les voyez, ils ont leur bouche à gauche et leur ventre à droite ».

 

Source: info-matin

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance