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INTERVIEW (PRESQUE) IMAGINAIRE- IBK : « aucun soldat malien, présent sur le sol canadien, n’a déserté pour demander l’asile politique »

L’attaque meurtrière de Koulongo qui a fait 37 morts et des dégâts matériels importants, les réformes politiques et institutionnelles, le dialogue avec l’opposition, la grève de la faim des cheminots réclamant neuf mois d’arriérés de salaires… Tels sont, entre autres, les sujets abordés dans cette interview imaginaire que le Chef de l’Etat a bien voulu nous accorder. C’était dimanche dernier, en début d’après-midi, au Palais de Sébénikoro. Sans détour.

Mr le président, comment vous portez-vous à l’issue de votre visite à Koulongo où 37 peulhs ont été massacrés, le 1er janvier dernier, et leurs habitations incendiées ?

Le Mollah, j’ai mal, très mal. Et malgré le fait je sois un Sorbonnard, je n’ai pas de mot pour qualifier ce que j’ai vu et entendu à Koulongo. Bon Dieu, comment peut-on assassiner, froidement, de paisibles citoyens qui ne demandent qu’à vivre en paix dans leur pays, avant d’incendier leurs habitations ? Comment ?
Je l’ai dit aux populations venues me raconter l’horreur qu’elles ont vécu ce 1er janvier et je vous le répète : ce crime ne restera pas impuni. Les auteurs de ce crime seront traqués jusque dans leurs chiottes. Et punis, conformément, à la loi.

 

C’est la promesse que le gouvernement a toujours faite aux populations, depuis le début de la crise, sans résultat pour l’instant.

Cette fois-ci, c’est différent ! La tragédie de Koulongo servira de leçons aux autres criminels, qui écument le centre du pays, à la recherche de victimes.
D’ores et déjà, plusieurs personnes ont été interpellées dans le cadre de l’enquête ouverte par les autorités judiciaires.

Ces sept personnes auraient-elles ont été interpellées pour faire plaisir à l’Elysée, qui a demandé aux autorités maliennes de retrouver les auteurs de ce crime et de les punir ?

Pas du tout ! nous les retrouverons, parce que c’est notre devoir ; nous les retrouverons, parce qu’un tel crime ne doit pas rester impuni.

Mr le président, les cheminots sont à leur troisième, voire leur quatrième semaine de grève de la faim, pour exiger le paiement de leurs neuf mois d’arriérés de salaires.

Grève de la faim des cheminots ? Je ne suis pas au courant. Personne ne m’en a parlé.

Même pas votre ministre des Transports ?

Non, personne !

Même pas vos services de renseignements ?

Non, personne !

Et vous ne l’avez pas lu, non plus, dans la presse ?

Non !!! je ne lis pas la presse malienne. Elle n’est pas professionnelle.

Pourquoi ?

Elle se plaît beaucoup plus dans la publication des « Fake news » que dans celle des « Good News ».

Maintenant que vous êtes au courant de cette grève de la faim, qu’allez-vous faire ?

C’est simple : je vais leur envoyer un bon et gros plat de riz à la sauce pâte d’arachide pour les remettre d’aplomb. Afin qu’ils puissent rentrer chez eux. Sans murmure.

C’est tout ?

Oui, c’est tout !

Et leurs arriérés de salaires ?
Pour ça, ils vont devoir attendre que les caisses de l’Etat soient remises à flot.

Ce sera pour quand ?

C’est Allah Soubhana Watallah qui en décidera.

Mr le président, votre main tendue à l’opposition rencontre t-elle toujours le vide ?

En tout cas, jusqu’au moment où nous parlions, ma main n’a rencontré personne. Ni Soumaïla Cissé, ni Tiébilé Dramé, ni Modibo Sidibé…. Personne !

Pourriez-vous, dans ce contexte politique tendu, mettre en œuvre les réformes politiques et institutionnelles que vous avez annoncées ?

Nous y parviendrons. Avec Boubeye à la tête du gouvernement, aucune inquiétude à se faire. Contrairement à ses prédécesseurs, c’est un chef de gouvernement tout-terrain, auquel rien ne résiste.

Mr le président, est-ce vrai que les 200 soldats maliens envoyés à Toronto, au Canada, pour leur perfectionnement dans la lutte antiterroriste se seraient fondu dans la nature comme beurre sous le soleil d’Aguel-Hoc ?

Ce sont des fadaises !

C’est à dire ?

Des conneries !

Ah bon ?

Il n’y a pas de Ah bon qui tienne ! Aucun soldat malien présent sur le sol canadien n’a déserté. Mieux, aucun soldat malien en formation, au Canada, n’a demandé l’asile politique au Canada.

Est-vrai que le Mali a menacé de mettre fin à sa coopération militaire avec le Canada, si ces soldats déserteurs ne sont pas rapatriés au pays ?

Loufoques de journalistes, en mal de scoop !

C’est à dire ?

Les loufoques, ce sont des paroles de fou.
Propos recueillis par Le Mollah Omar

Source: Canard Déchaîné

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