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Interdiction des bennes à Kalabancoro : « La police et la gendarmerie refusent de coopérer »

Pour amoindrir les accidents de circulation causés par les camions bennes sur l’axe : entrée de Kalabancoro-Cité universitaire, le maire de Kalabancoro a interdit la circulation aux gros porteurs pendant la journée. Mais, sa décision peine à être appliquée du fait du refus de la collaboration du commissariat de police et la Brigade de gendarmerie.

En 4 mois, quatre étudiants de la Cité Universitaire à Kabala et un enseignant ont été tués, écrasés par des camions transporteurs de sable et ou de gravier. Ces morts horribles ont provoqué une situation de colère et de révolte au sein des étudiants, qui ont fini par se faire entendre à travers des grèves et une marche.

Le département de l’Enseignement supérieur et la mairie de Kalabancoro se sont saisit du dossier, afin d’amoindrir les accidents sur l’axe entrée de Kalabancoro-Cité universitaire appelé le « couloir de la mort ».

Après plusieurs rencontres tenues au département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique entre les transporteurs, le département de la Sécurité intérieur, le commissariat de police, la Brigade de gendarmerie, le maire de Kalabancoro, Tiecoura Hamadoun Diarra, il a été décidé de passer dans un premier temps, par la sensibilisation des camions et la construction des ralentisseurs sur l’axe mortel. « Des notabilités, des imams et autres personnes ressources ont été associés dans cette phase de sensibilisation », a fait remarquer M. Diarra.

Peine perdue ! Les accidents ont continué. Les autorités et la mairie de Kalabancoro ne pouvaient rester les bras croisés. Elles ont agi.

En concertation avec le Sous-préfet, la Brigade de la gendarmerie, le commissariat de police, le syndicat des transporteurs de sable de Kalabancoro, le maire Tiecoura H. Diarra a été amené à prendre une décision le 27 novembre 2017, en vue de règlementer la circulation des camions bennes dans sa commune.

La décision interdit la circulation des camions de circuler de 21h à 6 heures du matin, autrement dit, les camions ne peuvent circuler pendant la journée. « Les accidents commis par les camions sont survenus entre 6h et 21h ». Selon le maire Diarra, le commissariat de police, la Brigade de gendarmerie sont ampliateurs de la décision. Chargées de veiller à l’application de la mesure, la police et la Brigade de gendarmerie n’ont jusque-là la circulation aux camions aux heures indiquées, a déploré l’édile communal. Conséquence : les camions bennes roulent comme si rien de n’était.

Face au « comportement maladroit » de la police et de la gendarmerie, le maire Tiecoura H Diarra, inquiet de l’attitude de ses « collaborateurs » a tenu a informé l’opinion sur la situation de grande inquiétude dans sa Commune. C’était vendredi 8 décembre.

En présence du représentant du Sous-préfet, de celui de la gendarmerie, des 3e, 5e adjoint au maire, M. Diarra, a accusé le commissariat de police et la Brigade de gendarmerie mauvaise collaboration.

La vie humaine est sacrée

Pourquoi les forces de l’ordre et de sécurité n’obéissent pas ? Le maire dit ignorer les raisons. Toutefois, il a précisé que « Toutes les parties au niveau communal voire national ont été impliquées en amont de la décision ».

L’interdiction pour les camions bennes de circuler la journée est, selon le maire Diarra, temporaire. « La décision a été prise en attendant que le département de l’Enseignement Supérieur et celui du Désenclavement trouvent d’autre alternative ». Cette alternative a laissé-t-il dit consiste à aménager une seconde voie réservée spécialement pour les camions bennes. « Nous avons identifié avec le ministre de l’Enseignement supérieur une voie pour la circulation des bennes. Les travaux de la voie vont commencer incessamment. Ils seront exécutés par le ministère des Désenclavements et dureront deux mois ».

Une fois que la décision sera mise en application, le ministère de la Sécurité aux dires du maire a promis à son collègue de l’Enseignement Supérieur la mise à disposition d’une dizaine de policiers qui auront pour mission de cadrer la circulation des bennes.

Le conférencier a laissé entendre qu’il est conscient que la mesure ne sera sans conséquence pour l’économie locale notamment sur les recettes de la mairie. « Ce sera un manque à gagner pour l’Etat et pour la mairie et pour certains, mais nous avons que la vie humaine est sacrée. La recherche du profit ne pourra nullement être au-dessus d’une vie humaine ».

Le maire a lancé un appel aux personnes qui seront confrontés aux désagréments, de comprendre le bien-fondé de sa décision. « Ce n’est pas facile de changer de rythme, mais je vous demande de nous comprendre et de penser à la vie des enfants. Je ne suis contre personne. La vie des enfants, c’est aussi notre vie. Faisons en sorte que nos enfants, nos sœurs, nos freres puissent sortir et retourner à la maison dans la quiétude ».

La rédaction

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