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Insécurité résiduelle : Bintagoungou, Koro et Kangaba pour réveiller Manassa et Ibk

Pour faire avaler leur machin de referendum à un peuple largement éprouvé par le terrorisme, IBK et Manassa Dagnoko ont décidé de réinventer l’insécurité résiduelle. Malheureusement pour eux, l’homme propose, Dieu dispose. Quoi de mieux que les attaques de Bintagounou, Kangaba, Koro… en moins d’une semaine d’intervalles pour rappeler que le moment n’est pas opportun pour un referendum. Au delà de ces faits tragiques, la mobilisation monstre du samedi 17 juin dernier est là pour rappeler que les sentinelles veillent au grain. S’obstiner, c’est mettre Bamako, voire tout le Mali en danger !

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Comme le dit un vieil adage de chez nous, tu ne verras jamais les oreilles du cheval qui va te faire tomber. Tout en espérant que cela ne soit pas le cas du président IBK, certaines mises en garde s’imposent. Réputée intègre, la présidente de la cour constitutionnelle a prouvé que le peuple ne peut compter que sur elle-même pour défendre ses acquis. Manassa Dagnoko puisque c’est d’elle qu’il s’agit et ses paires de la cour constitutionnelle ont déçu par leur conclusion sur le referendum du 9 juillet dernier.

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Pour elle, les récurrentes attaques au nord, au centre et au sud du Mali avec son lot de morts de militaires et de civils relèvent de l’insécurité résiduelle. Faudrait-il attendre que cette ‘’insécurité résiduelle’’ touche Koulouba ou la cour constitutionnelle pour qu’elle soit générale au point de compromettre la tenue du referendum ? Pour les observateurs, c’est cette lecture que la décision de la cour constitutionnelle impose. En attendant, Dieu veille ! les attaques de Bintagoungou et Kangaba, sans compter les affrontements macabres de Koro sont là pour rappeler IBK et Manassa à la raison.

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En effet, au delà de cette pertinence, un referendum doit obéir à un timing. Dans le cadre de ce projet unilatéral du RPM et ses alliés, tous les deux manquent. Le renforcement des pouvoirs du président et les privilèges accordés à une partie du pays au détriment des autres constituent des blocages inacceptables. Ironiquement le ministre Tapo avait laissé entendre qu’il fera campagne à Kidal. Cela aurait pu avoir tout son sens si le ministre de l’éducation avait pu lancer les épreuves du Bac dans la ville de Kidal. La réalité est que la CMA qui est la seule gagnante du referendum accepte volontiers toutes les situations inhérentes à sa tenue. Elle refuse systématiquement toutes autres formes de présence de l’Etat.

Le cas du Senat

A défaut de convaincre par les actes, IBK tient coute que coute à politiser la chefferie traditionnelle en sa faveur. Ainsi, après les imams, le régime jette sont dévolu sur les chefs traditionnels. En nommant le patriarche des Niaré au Sénat, IBK s’attend en retour au soutien de la grande famille fondatrice de Bamako, idem pour Touré et les Dravé. N’ayant aucune chance d’être réélu en 2018 sans cette stratégie, le prince de Sébénikoro est prêt à tout. Cette volonté de politisation des chefs traditionnels est un couteau à double tranchant et un piège pour les prochains locataires de Koulouba. Car il est facile de les nommer, mais difficile de les révoquer.

Ousmane Traoré

Lecaiman Deindè

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