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Infrastructures : des projets qui feront la croissance de demain

Lentement mais sûrement, l’Afrique consolide son réseau d’infrastructures. En 2018, plusieurs pays africains ont réalisé des infrastructures flambant neuves, avec d’importants investissements publics et privés. Des réalisations qui s’inscrivent dans le sillage de la volonté des décideurs africains de combler le retard en infrastructures conformément au Programme africain de développement des infrastructures (PIDA) dans lequel interviennent plusieurs institutions financières.

 

Le continent africain tente tant bien que mal de rattraper son retard en infrastructures. Tout au long de l’année 2018, plusieurs pays ont inauguré des ports, des ponts, des chemins de fer et des aéroports qui ont transformé les villes et impacté les économies locales et régionales. Une série d’ouvrages devront également être réceptionnés en 2019. Toutefois, l’Afrique a besoin de 130 à 170 milliards de dollars d’investissements annuels pour financer ses infrastructures, selon la Banque africaine de développement. «Au lieu de cela, au cours des cinq années allant de 2012 à 2016, le montant total dépensé en infrastructures sur le Continent s’est élevé à 150,7 milliards de dollar», précise Ibrahim Assane Mayaki, ancien Premier ministre du Niger et secrétaire général exécutif du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique) à La Tribune Afrique.

Une dynamique soutenue par l’Union africaine

Les grands ouvrages réalisés l’année écoulée s’inscrivent dans le sillage d’une vaste dynamique africaine. Il y a 6 ans, l’Union africaine avait mis en place un Programme africain de développement des infrastructures (PIDA) géré à la fois par l’Agence du NEPAD et la Banque africaine de développement. «Sa feuille de route se concentre sur la structuration de projets transfrontaliers, au nombre de 51, pour un montant total de 360 milliards de dollars», rappelle Mayaki. La directive portée par les pays a trouvé un écho favorable auprès de plusieurs institutions financières africaines, européennes ou encore le groupe Banque mondiale qui mettent leurs fonds et expertises au service des projets d’infrastructures africains. Sur ce point, Linda Munyengeterwa, directrice régionale de l’IFC (Société financière internationale) pour les infrastructures et les ressources naturelles, couvrant l’Afrique et le Moyen-Orient, explique que le projet de la centrale hydroélectrique de Nachtigal au Cameroun «montre clairement comment le groupe Banque mondiale peut aider les pays à réaliser des projets de développement transformationnels».

L’année dernière donc, des infrastructures à impact majeur ont été réalisées dans huit pays du Continent. Huit grands projets conçus dans le cadre de vastes programmes structurants pour redynamiser l’économie et accompagner les stratégies nationales et intra-régionales de développement en Afrique.

La ligne ferroviaire Ethiopie-Djibouti

A tout début du mois de janvier 2018, l’Ethiopie ouvre le bal par l’inauguration officielle de sa ligne ferroviaire électrifiée de 756 kilomètres la reliant à Djibouti. L’ouvrage a nécessité un investissement de 4 milliards de dollars. Cette ligne est la première étape d’un gigantesque projet de ligne transcontinentale partant de la Corne de l’Afrique jusqu’au golfe de Guinée sur les côtes ouest-africaines. Un type de projet particulièrement prisé par les investisseurs. « Les infrastructures couvrant plusieurs pays d’une même région sont également plus attractives pour les investisseurs publics et privés, car elles permettent la mutualisation des coûts et favorisent l’intégration », analyse Ibrahim Assane Mayaki.

Le pont à hauban de Maputo-Catembe

Le Mozambique inaugure le 11 novembre le pont à hauban de Maputo, un des plus grands projets du genre en Afrique. Cette infrastructure longue de trois kilomètres et suspendue à 60 mètres au-dessus de la baie de Maputo a coûté 785 millions de dollars. Le nouveau pont devrait fortement contribuer au développement de l’économie nationale et à rapprocher le Mozambique de plusieurs pays de la sous-région.

Le champ gazier de Zohr

Abdel Fattah Al-Sissi a inauguré le 31 janvier le champ gazier de Zohr. Situé en Méditerranée, il devrait permettre à terme à l’Egypte de réduire les importations de gaz naturel liquéfié et d’économiser quelque 230 millions de dollars par mois.

Le port autonome de Kribi

En mars 2018, le Cameroun qui a inauguré le Port autonome de Kribi (PAK), marquant le début de la mise en exploitation officielle de cette infrastructure portuaire en eau profonde. Avec sa capacité d’accueil de près de trois millions de tonnes, le PAK devrait faciliter l’exportation des minerais du pays. A terme, il sera étendu sur une superficie de 26 000 hectares. L’ouvrage devrait également accueillir un terminal d’hydrocarbures associé à une aire de stockage, en plus des terminaux céréaliers et méthaniers, ainsi qu’une usine de liquéfaction de gaz naturel, des ports de plaisance et de pêche industrielle, en plus d’une base navale. Des aménagements attendus d’ici 2040 pour un coût estimé à 6500 milliards de Fcfa, soit quelque 11 milliards de dollars.

L’échangeur nord de Ouagadougou

L’inauguration du TGV marocain s’est déroulée en parallèle à celle de l’échangeur du nord de Ouagadougou, par Roch Marc Christian Kabore. Ce projet qui a aidé au désenclavement des quartiers nord de la capitale burkinabè et à fluidifier le trafic urbain de la zone a coûté 70 milliards de Fcfa, soit quelque 106,7 millions d’euros. Le ballet des inaugurations devrait se poursuivre en 2019, avec la livraison de projets aussi emblématiques, notamment la ligne électrique Ethiopie-Kenya, le TER sénégalais, la Konza City au Kenya, ou encore le tunnel ferroviaire algérien El Qantas.

«Al-Boraq», l’Afrique à grande vitesse

Le 15 novembre 2018, le Roi du Maroc Mohammed inaugure le TGV «Al-Boraq», nom du premier train à grande vitesse africain (320 km/h). Le projet qui a coûté quelque 2,1 milliards d’euros devrait permettre l’accélération de l’intégration territoriale du Royaume.

DIFTZ, la plus grande zone franche d’Afrique

En juillet, une nouvelle infrastructure à impact régional sur l’ensemble de la Corne de l’Afrique voit le jour : la Djibouti International Free Trade Zone (DIFTZ) est désormais la plus grande zone franche commerciale d’Afrique. L’ouvrage a nécessité un investissement de 3,5 milliards de dollars et s’étend sur une superficie de 4 800 hectares.

Le terminal 3 de l’aéroport international d’Accra

Début octobre, les projecteurs sont braqués sur le Ghana qui inaugure le nouveau terminal 3 de l’Aéroport International d’Accra (KIA) à la pointe du confort et de la technologie, en présence de Nana Akufo-Addo. Avec une capacité d’accueil annuelle de 5 millions de passagers pour un coût total de quelque 120 millions de dollars, l’infrastructure aéroportuaire est désormais un atout de taille pour positionner le pays en tant que hub de l’aérien dans la sous-région ouest-africaine. Elle contribuera également à la relance économique, à la réduction du coût des activités commerciales et au renforcement de la compétitivité du Ghana.

Afrique.latribune.fr

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