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Inélégance politique di CNID et de Yèlema

La révision constitutionnelle est maintenue au 9 juillet prochain. Mais, de plus en plus de voix discordantes, à la fois dans les milieux politiques que dans la société civile, s’élèvent pour demander au Gouvernement de surseoir à son projet comme en a témoigné la mobilisation du samedi dernier.
Parmi ces contestataires, certains partis politiques membres de la Majorité présidentielle tels le CNID-FYT de Me Mountaga TALL et Yèlèma de l’ancien Premier ministre, Moussa MARA, intriguent plus d’un observateur. Quelle peut bien être la raison de leur volte-face ?

moussa mara yelema discours conference

Même si la souveraineté des partis politiques est consacrée, l’élégance politique voudrait que si on s’engage dans un compagnonnage politique qu’il y ait une bonne dose de sincérité dans son engagement.
Sans pourtant les accuser de déloyauté, on est en droit de se demander jusqu’où se situe leur soutien à l’action du Gouvernement dès lors qu’au premier accroc ils se démarquent.
En tout cas, ce qui nous été donné de constater, ces derniers temps, avec la volte-face du CNID-FYT et du Parti Yèlèma par rapport à la révision constitutionnelle en dit long sur leur degré d’engagement dans la Majorité présidentielle.
Ce qui caractérise ces deux hommes, c’est le fait qu’ils ont gardé le silence jusqu’à ce que la rue se soulève pour s’ériger en bons conseillers, voire en donneur de leçons au gouvernement.
Pourtant, il est évident que leurs représentants ont pris part à toutes les étapes du processus. De l’initiative du projet, au niveau du Gouvernement, jusqu’au vote du texte par les députés, en passant par les écoutes au niveau des commissions spécialisées de l’Assemblée, l’opportunité était toujours là pour dire non.
Alors, on se demande ce qui a pu se passer pour que ces deux partis quittent navire au milieu de la tempête.
Est-ce le signe que Moussa MARA et Me Mountaga TALL ne trouvent plus leurs comptes dans la majorité ?
Ce qui est indéniable, c’est que le revirement de ces deux hommes tranche avec le respect des engagements pris lors des dernières assises de la Convention de la Majorité présidentielle, au Stade du 26 Mars, où il a été décidé de soutenir ce projet de révision constitutionnelle et de parler d’une même voix.
Si l’appartenance à la Majorité présidentielle signifie soutenir les actions du Gouvernement sur les questions d’intérêt national, il est clair que cette révision constitutionnelle qui s’inscrit de toute évidence dans le cadre la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger méritait d’être défendue par un avocat émérite comme Me TALL.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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