Lancé en septembre 2019 pour donner une alternative aux Maliens qui avaient souffert de la classe politique, le mouvement politico-religieux du puissant imam Mahamoud Dicko(CMAS) étonne plus d’un aujourd’hui.
Il a fallu une année et quelques mois pour donner raison à ceux qui les avaient traités d’« hybrides ». Pour cause, après le lancement de ce mouvement politico-religieux, force est de reconnaître qu’il y’a pas une grande différence entre ce que font les responsables de la CMAS et ceux des partis politiques.
Après avoir activement participé à la chute de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keita, une grande cacophonie s’est installée au sein de la CMAS, des problèmes internes qui se sont retrouvés sur la place publique. Des questions qui pouvaient être gérés à l’interne mais qui ne l’ont pas été.
Tout cela se passe sous un silence coupable de celui dont porte le nom du regroupement, l’imam Mahamoud Dicko. Pourtant l’ « Eclairé », comme aiment l’appeler ses sympathisants rate la coche.
A l’instar des partis politiques, la semaine dernière, le mouvement politico-religieux a enregistré des démissions en cascades, d’abord, celle du chargé de communication Ahmad Dounga Maiga, ensuite celle du président d’une section Oumar Dicko, suivi d’un membre influent du mouvement, l’imam Oumarou Diarra.
Si c’était un parti politique classique, cela aurait été compris du Malien lambda. Seulement que ces soi-disant nouveaux hommes politiques sont se sont parachuté de nulle part pour penser donner un nouveau visage à la politique malienne.
La scène se serait macabre cette semaine, comme cela a toujours été le cas dans les partis politiques. La mise en place d’un simple bureau de la CMAS a Ségou a failli se transformer en guérilla et le coordinateur général Issa Kaou Djim a échappé de peu au lynchage.
Après l’imam Dicko, c’est l’imam Oumarou qui annonce la création d’un nouveau mouvement, demain samedi 5 décembre 2020. Ahmad Dounga se dit être à la disposition de l’Imam Dicko,
Pour beaucoup de gens, surtout les religieux, ces nouveaux parachutés politiques, sous le drap de la religion, sont en train de contribuer à affaiblir la religion et de se donner en spectacle.
La rédaction
Source : La Priorité