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Ils sont triplement lâches !

Si je reconnais une vertu et une seule au putsch de mars 2012, c’est d’avoir permis d’ouvrir les yeux de mes compatriotes sur les tares qui gangrènent notre société malienne. Aujourd’hui au Mali, les postes clés de l’administration sont occupés par les adeptes de la flatterie, de la subordination hypocrite et des rétro commissions sur les salaires perçus. Ils ont la certitude que les qualités intellectuelles, la compétence, l’honnêteté et le mérite n’ont plus d’impact  dans la réussite; il suffit juste de surenchérir par la flagornerie, en vous adressant au supérieur du poste convoité, de critiquer votre rival, de mentir sans cesse sur son dos, de manière anonyme, de s’abaisser toujours devant son supérieur hiérarchique, …bref  de se soumettre aux règles de la lâcheté.

 

 

Voilà exposés quelques-uns des nouveaux fondements de l’administration incompétente et corrompue que la société malienne a héritée de ses dirigeants depuis l’avènement de la démocratie suite à la révolution de 1991. Malheureusement dans ce Mali à nous légué, la faiblesse de caractère, la couardise, la poltronnerie, la fausseté, la bassesse, l’indignité et la vilénie protègent et  aident à réaliser efficacement ses ambitions.

 

 

Tout le contraire des valeurs cardinales de l’empire du MANDE enseignées de génération en génération à travers la tradition orale et gravées en lettres d’or dans la mémoire collective de la société malienne. Qui est à l’origine de cette déperdition de ce précieux trésor ? A quand  remonte cette rupture qui a transformé nos dirigeants en délinquants, en trompeurs, en sangsues, en poltrons, en lâches ?

 

 

Quels que fussent les carences, les erreurs, les fautes, les délits ou crimes commis par le Président ATT, les personnalités politiques et administratives qui l’ont soutenu, conseillé, encouragé et adoré hier, qui rechignent aujourd’hui à prononcer même son nom devenu subitement souillé et qui ignorent  comme de la peste l’héritage commun construit par dix (10) ans de compagnonnage, font preuve d’un manque manifeste de reconnaissance qui est la caractéristique principale des lâches.

 

 

Ces mêmes personnalités politiques et administratives qui reconnaissent à demi-mot le tort gigantesque qu’ils ont fait subir au Mali par le fait de leur incurie, de leur irresponsabilité et de leur vilénie, sans jamais daigner faire humblement amende honorable en demandant pardon aux populations longtemps assiégées, encore refugiées, toujours déplacées, quelques fois battues, amputées et humiliées, sont de petits gens et de véritables lâches.

 

 

Alors que leur village est attaqué par un voleur bien armé et déterminé.

Ceux qui sont chargés de la sécurité du village sont surpris entrain de picoler.

Peu courageux et dépourvus de scrupules, ils ont pris peur et le voleur en a profité pour les attacher ; des femmes en gestation auraient sûrement mieux résisté.

 

 

Une fois détachés le lendemain, ils réunirent discrètement leurs femmes et enfants et fuyèrent le village sans crier gard, laissant derrière eux des handicapés, des enfants, des femmes et des vieillards dans la détresse, sous les menaces du dangereux intrus.

 

 

Un an après, informé de la neutralisation du bandit armé, ils reviennent sans vergogne au village pour en prendre les rênes. C’est honteux et pathétique ! Mais ils n’ont qu’à remercier la démocratie en vigueur et l’absence d’une Justice indépendante au Mali s’ils sont encore en vie, car la noble et valeureuse civilisation ancestrale du Mandé dont ils se glorifient en aparté sans avoir rien gardé d’elle, les aurait simplement pendus en public pour donner l’exemple aux générations futures afin qu’un tel comportement honteux et lâche soit banni à jamais dans notre société.

 

 

Insensibles à leurs résultats horribles qui ont mis le Mali à genoux, ces personnalités politiques et administratives mutualisent aujourd’hui les produits illicites de leurs  malédictions, comme une association de malfaiteurs, pour profiter encore du Mali  convalescent. Leur lâcheté est assurément sans limites, mais les bulletins de vote des maliens se chargeront d’exécuter la sentence prononcée par les anciens ! Plus qu’un acte politique, le présent  vote a une dimension de salubrité publique et de renaissance historique qu’aucune personne qui aime le Mali n’a le droit d’ignorer. Ces lâches méritent largement une telle leçon de sagesse, car non seulement ils sont triplement lâches mais sont fiers de l’être et ne manqueront pas de récidiver!

 

 

Quant aux maliens patriotes et vertueux, surtout la jeunesse malienne qui doit contribuer à sa manière à la construction de sa société, nous leur mettons en garde contre la forme la plus pernicieuse de la lâcheté dont ils risquent d’être coupables, qu’est le silence par la résignation, contre laquelle Dr. Martin Luther King cherchait à préserver son peuple en ces termes «il vient un temps où le silence est trahison». Le valeureux capitaine Thomas Sankara ne disait pas autre chose quand il invitait à la résistance à l’oppression sous toutes ses formes par cette interpellation légendaire : « l’esclave (par extension l’opprimé) qui n’assume pas sa révolte ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sort. Seule la lutte libère ».

 

 

Aliou Badara Diarra

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