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Ibrahim Diakité, président de l’association Djeka Baara de la jeunesse de Koulouba : « On ne peut pas se développer sans la réhabilitation du quartier »

Koulouba Quartier fait partie des 23 quartiers de la Commune III du District de Bamako. Il est également un quartier périphérique, contigu au Palais présidentiel. Il n’y a pas d’infrastructures non plus viabilisées en tant que capitale de la Commune III du district de Bamako. Les jeunes de Koulouba  conscients de cette situation ont créé cette  association pour relever les défis majeurs. L’association souffre du manque de partenaire, du manque crucial des financements. Le président de l’association Djèka Baara de la Jeunesse de Koulouba nous a accordé une interview le week-end dernier au siège de l’association à Koulouba.

MS : Présentez-vous à nos  lecteurs?

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I D : Je m’appelle Ibrahim DIAKITE, Président de l’Association Djèka Baara de la Jeunesse  de Koulouba.

MS : Parlez-nous un peu de votre  association ?

ID : Notre association a été créée en 2008. Elle regroupe 15 associations composées d’hommes et des femmes. L’association Djèka Baara de la Jeunesse de Koulouba est la faîtière des associations de Koulouba. Les objectifs sont nombreux. Koulouba est un quartier périphérique présidentiel car il est contigu au Palais présidentiel, mais on trouve qu’il n’y a rien à Koulouba. Après avoir  mené beaucoup de réflexions, les uns et les autres ont  approché le chef de quartier de Koulouba avec  l’idée de se donner la main, pour faire face au développement de la localité.  Ce développement passe par le redressement de Koulouba, la création de la Maison de jeunes, d’un centre multifonctionnel pour les femmes de Koulouba, la clôture du cimetière, la création d’un terrain de football. Il y a beaucoup de choses à faire, mais  pratiquement Koulouba n’a rien.

MS : Pourquoi Koulouba Quartier est la capitale de la Commune III du district de Bamako ?

ID : Koulouba, capitale de la Commune III du district de Bamako, le fait est dû à sa position géographique. Tous les hommes politiques maliens courent dernière Koulouba. C’est ici où il y a le Palais présidentiel malien. Donc, c’est la capitale.

MS: Peut-on savoir quelques unes de vos réalisations ?

ID : Nous avons organisé le recensement général de  la population de Koulouba dans les concessions, les ménages, dans le cadre de la réhabilitation du quartier, la restitution de cette activité , les cours de soutien à l’intention de 90 élèves de la 9ème année de l’école fondamentale de Koulouba et deux enseignants sont chargés de ces cours en vue de préparer les élèves pour le DEF session 2015.

Sur le plan  sportif, nous avons  rénové le terrain de football de Koulouba à travers des équipements modernes. Nous avons fait le grand sacrifice tant attendu du quartier pour son développement ; toute la population était réunie à cet effet. On a construit le siège de l’association Djèka Baara de la Jeunesse de Koulouba qui est un projet Far. Les  membres de l’association sont les représentants de Koulouba dans la commission de redressement en Commune III. L’association a plusieurs projets de développement, surtout son projet intitulé l’appui aux femmes à travers le Centre multifonctionnel des femmes de Koulouba qui sera opérationnel bientôt.

Le mardi dernier, nous avons organisé l’émission Top Etoiles de l’ORTM à Koulouba qui est une activité culturelle majeure  et une première dans notre quartier. Elle a été faite pour toute la population de ce quartier sans distinction aucune.

MS : Où en sommes –nous avec la commission de réhabilitation ?

ID : Cette commission est bien installée et elle fait correctement son travail. Elle a tenu beaucoup de réunions à cet effet.

MS : Vous avez organisé l’émission Top Etoiles la semaine dernière au terrain de football de Koulouba dont le parrain était le maire de la Commune III du District. Pourquoi le choix de l’homme étant donné qu’il  y avait une mésentente entre vous ?

ID : L’association Djèka Baara de la jeunesse de Koulouba n’est contre personne et elle est là pour le développement de son quartier et l’épanouissement de tous les habitants. On ne peut pas se développer sans la réhabilitation du quartier.  Auparavant, on avait beaucoup de difficultés avec la mairie de la CIII, sinon ce n’était pas contre la personne du maire même. Il y avait seulement quelques couacs entre l’association et la mairie par rapport à des incompréhensions. Mais actuellement, avec nos activités, nos objectifs, le maire et nous avons fini par nous comprendre.  Pour montrer à la population qu’entre la mairie de la CIII et l’ADJK, il n’y a rien,  aucun problème, l’émission Top Etoiles s’est inscrite dans ce cadre.  Le maire de la Commune III, Abdel Kader SIDIBE, est la personne la mieux placée pour débloquer la situation. On ne peut pas se passer du maire  quoi qu’il arrive, quoi qu’il en soit  quelque soit la démarche, il  a le dernier mot. L’élu communal est le seul habilité à faire cette réhabilitation. On lui fait confiance et nous prions pour que cette réhabilitation soit une réalité.

MS : D’où viennent concrètement vos ressources ?

ID : Nos ressources viennent à l’interne, notamment les cotisations des membres, les dons mêmes si ceux –ci  sont rares ; car l’association ne bénéficie pas d’assez de dons.  Nous n’avons pas pour le moment d’autres ressources externes.

MS : Quelles sont les difficultés auxquelles l’association est confrontée ?

ID : La première difficulté est due à l’incompréhension, car les gens ne se rapprochent pas de l’association. La deuxième difficulté découle du manque de financement de nos activités et du manque de partenaire. L’association a besoin d’appuis pour mener  ses activités.

MS : Quel est votre mot de la fin ?

ID : Je remercie tout le monde.

Mamadou SISSOKO

Source: Mali Sadio

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