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IBK a reçu hier une importante délégation de la communauté internationale : Une réunion aux allures de mise au point

Depuis quelque temps, un coup de froid s’est installé entre le président IBK et une partie de la communauté internationale. Le premier accusant cette dernière de soutenir les indépendantistes du MNLA et leurs acolytes de tous bords tandis que celle-ci estime que le blocage du processus de paix est consécutif à l’attitude du président IBK. C’est pour aplanir cette divergence de vues qu’une réunion s’est déroulée hier jeudi, au palais de Koulouba, entre le président de la République et une importante délégation de diplomates de la communauté internationale conduite par le patron de la MINUSMA et représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Mali, le Néerlandais Albert Gérard Koenders.

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De sources concordantes, il s’agissait pour les deux parties de trouver un terrain d’entente en vue de relancer le processus de réconciliation internationale. Même si l’optimisme était de mise, on nous apprend que les deux parties n’ont pas hésité à discuter franchement des sujets qui fâchent. La délégation a ainsi réitéré à IBK le soutien de la communauté internationale. Rappelons que le processus de paix, conformément à l’esprit et à la lettre de l’accord préliminaire de Ouagadougou, devait être enclenché depuis novembre 2013 soit 60 jours après la prise de fonction de IBK.

Depuis, beaucoup d’eau a coulé sous le pont. On se souvient que le président IBK, après avoir cédé sur certains points (arrêt des poursuites judiciaires contre les chefs rebelles, libération des prisonniers du MNLA et du HCUA, relance des projets socio-économiques pour le nord…) a posé des conditions en indiquant que le dialogue devrait se tenir à Bamako. Ce que refusent les groupes armés en particulier le MNLA qui, à part la libération sous la contrainte des bâtiments administratifs de Kidal, n’a posé aucun acte allant dans le sens de la paix.  Au contraire, il a catégoriquement refusé de se désarmer et de se cantonner.

Pire, ce mouvement a sillonné les capitales des grandes chancelleries occidentales (Paris, Rome, Moscou) pour demander des armes et tirer à boulets rouges sur le pouvoir malien. Toujours dans sa  logique de faire monter les enchères, il a demandé la tenue des négociations hors de Bamako sous la houlette d’un médiateur international. Le MNLA a  même boycotté les différents ateliers informels initiés par la MINUSMA pour relancer le dialogue.

A travers ces actes, on comprend mieux le sens des propos d’IBK qui accusait les groupes armés de  » duplicité « . Pourtant, lors de leur séjour au Mali en février dernier, les membres de la délégation du Conseil de sécurité de l’ONU ont bien promis que les négociations se tiendront bien à Bamako. Qu’est-ce qui explique donc ces tergiversations ?

En tout cas, il est clair  que les groupes armés n’ont toujours pas renoncé à leur velléité sécessionniste d’où la multiplication des actes de provocation. On ne comprend donc pas la réaction de la communauté internationale qui refuse de dénoncer fermement cette attitude ignoble, répréhensible et condamnable de ces groupes armés qui freinent le processus de réconciliation.

Cette réunion devrait permettre  de clarifier la situation.   Par ailleurs, il convient de signaler que celle-ci intervient alors que le président vient d’annoncer la désignation très prochaine d’une personnalité pour piloter les négociations.

Mais au vu de la position confuse des bandits armés, on se demande si cette initiative ne risque pas d’être mort-née.

               

Massiré Diop 

Source: L’Indépendant

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