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IBK n’a pas eu le temps de savourer

S’il est un événement qui ait procuré de la fierté au président malien, c’est sans doute l’exploit d’avoir démontré – chose peu évidente quelques mois auparavant – que  notre pays conserve encore des ressorts pour figurer parmi les nations qui comptent sur la scène internationale. La satisfaction de l’avoir réussi se lisait sur le visage du président IBK, qui a eu à peine le temps d’en faire un cheval de bataille (parmi tant d’autres) de ses prochains projets politiques. Seulement voilà : les djihadistes n’étaient point disposés à lui en donner l’occasion. Ils se sont manifestés par la plus dramatiques des attaques que la Gao n’ait jamais connu et au moment où Koulouba distribuait les lauriers pour le succès engrangés lors de la France-Afrique. Le locataire de la colline mythique en a d’ailleurs vigoureusement senti le coup, comme en atteste ses allusions à un coup fourré contre les dividendes politiques du Sommet, dans son adresse solennelle consécutive à l’attaque djihadistes. Il faut dire qu’il y a vraiment de quoi parce que le terrorisme pourra être très déterminant dans l’avenir des joutes électorales de 2018.

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Après le sommet, droit à la chienlit…

Après le Sommet, ses exigences et contraintes, place aux vieilles habitudes, au naturel qui revient déjà au galop. C’est du moins ainsi que les commerçants détaillants le comprennent. Ils estiment en effet que la fin de l’événement sonne naturellement la fin des restrictions ou interdictions imposés aux occupants anarchiques du domaine public. Il n’est donc point exclu que le phénomène impitoyablement combattu par Ami Kane revienne avec beaucoup plus de vigueur, tant les exploitants détaillants semblent déterminés. Comme toujours l’alerte est donnée du côté du Rail-Da, un endroit naguère contrôlé mais où la chienlit s’est à nouveau intensifiée au lendemain immédiat de l’événement ayant provoqué le déguerpissement des occupants informels. Dans la servitude de l’Assemble nationale, par exemple, il est redevenu si difficile de parcourir une cinquantaine de mètres sans collision, tant les lieux sont encombrés et même submergés. Pour l’heure, autorités et forces accueillent avec une tacite tolérance ce début de résurrection du désordre comme ils pourraient en faire de même pour les autres endroits de la ville où les occupants anarchiques ne vont certainement pas attendre que leurs commerces détruits leur soient restitués avant de se réinstaller.

Quand l’ANASER coupe les vivres à ses services

En dépit des émissions télévisées à grand renfort de sensibilisation sur les bons usages en matière de circulation routière, les décideurs et hauts responsables de l’Anaser ne convainquent pas d’une, est plus d’importance que le résultat proprement dit. Comment expliquer autrement la tendance suspecte à centraliser toutes les dépenses à contre-courant de la dynamique de décontraction qui caractérise le Mali depuis plus de deux décennies ? Il nous revient en effet que les représentations régionales de l’Agence nationale de la sécurité routière tirent littéralement le diable par la queue. Pour la moindre petite dépense liée à leur fonctionnement ils sont contraints à se référer à  Bamako où le budget est géré avec une parcimonie très peu désintéressée, selon toute vraisemblance. Comme il est loisible de le comprendre, une telle posture ne peut être dictée que par la boulimie de ceux qui ont tendance à étendre leurs tentacules sur chaque étape de la passation des marchés de fourniture. Quant au résultat des ramifications régionales, il importe peu selon toute vraisemblance.

Après le sevrage, la Mairie de Kayes rééquipée 

Les observateurs locaux sont unanimes à convenir que la municipalité de la Cité des Rails a pris une nouvelle allure aussitôt après les dernières élections communales. Elle est en effet désormais assez bien équipée pour répondre assez convenablement à la demande de la population en termes d’assainissement. Le changement n’est pas forcément consécutif à des mesures urgentes de la part de la nouvelle équipe conduite par le très ancien maire de la ville, Adama Guindo.  Il résulte plutôt de la levée d’une mainmise longtemps exercée par l’administration régionale sur le matériel et les équipements gardés par-devers elle. Des camions bennes flambant-neufs ont été systématiquement et miraculeusement sortis des garages et mis à la disposition de la nouvelle équipe. Pour le plus grand bonheur des populations bénéficiaires mais avec autant d’étonnement pour la précédente constamment mis en cause pour ses contre-performances dues au sous-équipement de la municipalité. Selon nos sources, il est même souvent arrivé que le maire sortant défalque de sa propre poche pour faire assure la prise en charge de l’assainissement par des particuliers pendant que la ville dispose de matériels soigneusement gardés par le gouvernorat. De là à en déduire une cabale contre l’équipe sortante au profit des candidats du parti au pouvoir aux élections municipales…

Drame au nord, indifférence au sud

L’acte terroriste ayant durement frappé dans les rangs des ex-combattants cantonnés est inqualifiable, à en juger par l’horreur que la puissante déflagration Kamikaze a provoqué. Des morts il y en eu à ne pouvoir les dénombrer et l’observateur n’en est que médusé devant l’état des corps déchiquetés jusqu’à l’impossibilité de les identifier. Face à la lourdeur du bilan, comme il est d’usage, le président de la République a décrété un deuil national de trois jours que la population de la capitale n’a observé qu’en se livrant à des commérages sur l’événement dramatique. Le reste du deuil national, les Bamakois l’auront surtout vécu en consacrant du temps devant le téléviseur et en montrant plus d’intérêt aux matches de la CAN qu’aux détails sur l’attaque terroriste. Ce n’est pas une première. Les habitants de la capitale – du sud du Mali en général – s’étaient illustrés par la même indifférence lorsque les villes du nord croulaient sous les faix de l’invasion djihadiste et de ses affreuses scènes d’amputations. Les mariages, baptêmes et autres jouissantes se déroulaient comme s’il n’était pas question d’une partie de leur patrie.

IBK n’est pas le bienvenu à Tombouctou

Enfin, le Nil est arrivé au Caire, comme dirait l’autre. Après tant d’années d’absence, le président de la République du Mali a finalement foulé le sol de la ville martyr de Gao. IBK s’est rendu à la Cité des Askia pour se porter au chevet des centaines de blessés provoqués par la sanglante attaque djihadiste contre le Mécanisme Opérationnelle de Coordination. Son passage a été d’autant plus salué que le chef de l’Etat n’a jamais été aussi présent dans la vie de ses compatriotes du septentrion depuis son élection à la magistrature suprême. Reste Tombouctou qui, jusqu’à l’épisode tragique de la cité des Askia aurait été comblé d’accueillir le locataire de Koulouba. Mais puisque ses voyages dans les villes du septentrion ne semblent intervenir qu’à l’occasion d’événements dramatiques, les habitants de Tombouctou disent ne plus souhaiter l’arrivée d’IBK parmi eux. Et pour cause, personne ne souhaite vivre les péripéties qui conditionnement ses déplacements et son intérêt pour certaines parties du territoire nationale.

Crise au RPM : Détournements à Kolokani

Depuis les fêtes de fin d’année 2016, une odeur d’argent divise les Tisserands à Kolokani. Le Secrétaire Général de la Section est en effet accusé de s’être joué de ses camarades à hauteur de 2,2 millions de nos francs et est par conséquent sommé de rembourser la manne.

L’affaire remonte aux récentes communales qui ont vu le parti présidentiel rafler la mise électorale. Seulement voilà : le courant ne passe plus entre la Section du Beledougou et les autres sous-sections du cercle. Le Secrétaire général Diorè Diassé Traoré est prise à partie pour avoir une présumée gestion douteuse des fonds alloués à la campagne des communales. Il s’agit de plus de 2 millions destinés au cercle de Kolokani, soit 500 000 francs environ que le Bureau Politique National a envoyés à chacune des sous-sections RPM du pays. Comme il est d’usage, c’est la section de Kolokani qui a accusé réception de la manne financière qu’elle était chargée de dispatcher. Mais au lieu de 500 000f, Diorè Diassé en aurait remis 300 000 à chaque structure concernée, selon certains de ses camarades, qui l’accusent ainsi d’avoir sevrée chacune des 11 représentations locales de la bagatelle de 200 000 francs, soit un total de 2,2 millions ayant atterri dans la cagnotte personnelle du premier représentant du parti majoritaire dans le Beledougou. Et de l’accuser par la même occasion d’être demeuré sourds aux réclamations des sous-sections pour rentrer en possession de leurs reliquats.

La Rédaction

Source : Le Témoin

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