Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, s’est exprimé sur sa mise en cause pour corruption présumée dans la fameuse affaire Tomi face à la communauté malienne de Yamoussoukro.

 
Michel Tomi

Profitant du 44ème sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), tenu à Yamoussoukro en Côte d’ivoire, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a rencontré les Maliens installés en Côte d’Ivoire. Ce fut l’occasion pour IBK de donner son point de vue concernant une histoire qui fait couler actuellement beaucoup d’encre et de salive : sa mise en cause pour corruption dans la fameuse affaire Michel Tomi.

Le président de la République a évoqué l’article paru vendredi 28 mars dernier dans le journal français « Le Monde », qui soutient qu’il aurait largement bénéficié des largesses de l’homme d’affaires Michel Tomi qui fait actuellement l’objet d’enquêtes de la part des autorités françaises. Dans un premier temps, IBK  a reconnu avoir loué l’avion de l’homme d’affaires corse pour des fins personnelles. « Oui, j’ai loué son avion mais il n’a aucunement financé ma campagne. Je ne le connais pas. Je ne suis pas venu piller les fonds du Mali. Si j’avais détourné des sous de ce pays, les Maliens ne m’auraient pas plébiscité comme ils l’ont fait », a-t-déclaré en langue nationale bamanan. Mais ensuite, en avançant dans ses propos, le président de la République a juré ne pas connaitre personnellement Michel Tomi. « Wallaye, n’ti tchè nin don », soutiendra-t-il. Avant d’ajouter qu’en tout cas, il a décidé de ne pas laisser passer ces calomnies. Qu’il a instruit au gouvernement du Mali de constituer un pôle d’avocats français et maliens pour réserver une action judiciaire appropriée au journal « Le Monde ».

Rappelons que le dénommé Michel Tomi, dont le nom risque de trainer la réputation de notre président dans la gadoue, est considéré comme l’un des derniers « parrains à l’ancienne » de l’île indépendantiste française, la Corse.

Rokia DIABATE