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IBK à Alger: faire d’une pierre deux coups !

Le blocage né du paraphe de l’Accord d’Alger, sera indubitablement, au coeur des discussions entre IBK et Abdelaziz Bouteflika à Alger…

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Faire d’une pierre, deux coups ! Après la Namibie donc et les rues immaculées de Windhoek, c’est à Alger la blanche qu’Ibrahim Boubacar Keita a atterri dimanche soir, afin de conclure une visite, placée sous le signe de la coopération bilatérale. Ce n’est pas parce que les discussions sont officiellement terminées et que la médiation internationale, menée en terre algérienne, ne veut plus d’un autre round de négociations, que Ladji n’allait pas y faire un tour d’honneur après sa visite de Janvier 2014…

Que la visite soit opportune ou pas, il s’agit en premier lieu de réchauffer les relations bilatérales avec le grand voisin algérien, avec qui nous partageons de beaux kilomètres de frontière, ensuite, aborder la délicate question du blocage issu du paraphe de l’Accord, le 1er mars dernier par deux des trois parties aux négociations tout en reconnaissant les efforts menés par l’Algérie pour avoir abrité 8 mois de négociations en dents de scie.

Pression crescendo
Tandis qu’au nord du Mali, Kidal et sa population, demeure hostile à l’accord, emmenée par la CMA et le MNLA bien disposés à faire durer le suspense ou en tout cas à faire reculer l’échéance, rien n’indique que la partie sera facile pour les autorités maliennes en dépit du ballet diplomatique. Bouteflika, le président vieillissant, aura t-il assez d’influence sur les enfants rebelles de Kidal, pour les convaincre de signer un accord pour lequel on s’applique à convaincre l’opinion que c’est le Mali qui a tout à y gagner, quant même au sein de l’opposition nationale, d’aucuns jugent le texte porteur des germes du “séparatisme” d’antan. Un séparatisme qui d’ailleurs prend d’autres formes et veut se vêtir du manteau de l’autonomie ou du régionalisme…

Pour IBK, qui prend là son bâton de pèlerin, après un intermède fastueux à Windhoek, il faudra user de toute son aura pour emmener l’Algérie, à essayer de faire pression sur la Coordination des mouvements de l’Azawad. Même si ces derniers restent retranchés derrière leurs bases ou de potentiels alliés outre atlantique, leurs soutiens, les ont tous plus ou moins lâché et sous peu, le MNLA et consorts pourraient très vite se retrouver au pied du mur, d’autant qu’ils n’ont toujours pas paraphé l’Accord et donc ne peuvent en demander modification quelconque.

Les réfractaires au texte, ignorent même la teneur sibylline du projet, qui promet pourtant une application à long terme et qui selon les priorités d’unité ou de développement, pourraient arranger les uns ou les autres, alors pourquoi buter sur un simple paraphe ?

C’est là toute la question. La visite d’IBK en terre algérienne, aura cependant le mérite de montrer toute la bonne volonté du Mali à aller vers cette paix, vaine par instants, fragile à d’autres moments, mais qui somme toute, doit arranger les affaires du Mali. Ce n’est pas Bouteflika qui dira le contraire…

Source: Autre presse
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