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Human Rights Watch accuse les FAMAs de violations de droits de l’homme

L’organisation de défense des Droits de l’Homme Human Rights Watch a indexé  dans un rapport publié le 08 septembre dernier l’armée malienne des « graves violations des droits de l’homme ». Selon  l’organisation c’est dans la volonté de «  contrer les groupes islamistes dans le centre du Mali » que ces violations ont été commises. Pour vérifier  ces accusations,  en plus des allégations faites par la MINUSMA, la CMA et la Plateforme, le ministre des droits de l’homme et de la reforme de l’Etat a effectué une visite dans la région le 23 septembre.

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L’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch dans un rapport publié le 08 septembre dernier, accuse l’armée malienne de violations de droits de l’homme dans la région de Mopti (Centre du pays). Le début de ces atteintes commises remonte à  fin 2016. Il s’agissait pour l’armée malienne  de contrecarrer la montée en puissance des groupes islamistes qui s’imposent en maitre des lieux dans certaines localités de la région. Elle aurait donc fait recours à des pratiques répressives allant « des meurtres extrajudiciaires, à des disparitions forcées, à des actes de torture et à des arrestations arbitraires à l’encontre d’hommes accusés de soutenir les groupes armés islamistes » souligne le rapport. En plus des ces actes dénoncés, l’organisation a documenté l’existence de trois fosses communes «  qui auraient contenues des cadavres d’au moins 14 hommes exécutés après avoir été détenus depuis décembre par des militaires maliens », accable le rapport, selon lequel les abus ont continué jusqu’en juillet 2017. Dans la même période, les groupes armés islamistes ont eux aussi commis dans la même zone du centre des  abus graves des droits de l’homme, « notamment des exécutions sommaires de civils et de militaires de l’armée malienne, des destructions d’écoles, et le recrutement et l’utilisation d’enfants comme soldats »  poursuit le rapport d’HWR.

Pour vérifier la veracité des accusations et les allégations formulées par la Minusma et les groupes armés signataires de l’Accord, le ministre des droits de l’homme et de la reforme de l’Etat a effectué  le 23 septembre, une tournée de trois jours dans la cinquième région. Sur place, le ministre Me Kassoum Tapo accompagné des membres de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et des autorités administratives de la région a visité les  prisons, les gendarmeries et  les commissariats de certaines localités comme Douentza, Hombori  Bandiagara, Sevaré pour ne citer que celles-ci. Le ministre s’était dit «  séduit » par la qualité de certains lieux de détention qui répondent à un certain confort. «  J’ai été personnellement séduit, en tant qu’avocat par cette gendarmerie ou j’ai vu une cellule pour la première fois avec une douche intérieur » se réjouissait-il. Il a eu l’assurance lors de cette mission que tous les présumés terroristes arrêtés sont au bout de 48 heures transférés à Bamako.

Revenu a Bamako, il a tenu hier mardi dans l’après midi au sein de son département une conférence de presse. Lors de cette rencontre il a  dénoncé le rapport de l’organisation des Droits de l’Homme,  qui selon lui manque de « sérieux » et de professionnalisme. Selon lui, ce document aurait dû être transmis aux autorités maliennes avant sa publication. Toute chose qui scandalise le ministre qui par la même occasion a balayé d’un revers de la main les accusations formulées à l’encontre des forces de défense et de sécurité malienne.

 

Source: journaldumali

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