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HUMAN RIGHTS WATCH A PROPOS DE L’AFFAIRE DITE DE COMPLOT CONTRE LES INSTITUTIONS DE LA RÉPUBLIQUE : « SI DES PREUVES POUR FONDER UNE DÉCLARATION DE CULPABILITÉ NE PEUVENT PAS ÊTRE PRÉSENTÉES, LES AUTORITÉS DEVRAIENT ABANDONNER LES POURSUITES ET LIBÉRER LES DÉTENUS».

Le mardi 02 mars 2021, le Procureur général du parquet s’est opposé à l’annulation de la procédure et la levée du mandat de dépôt sous lequel étaient placés Ras Bath et ses coaccusés. Alors que la Chambre d’accusation de la Cour d’appel  a prononcé l’annulation des procédures visant sept personnalités, dont l’ex Premier ministre Boubou Cissé, pour « complot contre le gouvernement ». Cette affaire de complot soulève l’inquiétude au niveau de Human Rights Watch, quant au respect des procédures régulières.

 

La Directrice de Human Rights Watch a déclaré hier dimanche 14 mars 2021 que « les autorités judiciaires maliennes devraient respecter scrupuleusement le droit à l’application régulière de la loi dans l’affaire des cinq hommes détenus depuis décembre 2020 au motif qu’ils auraient voulu fomenter un coup d’État contre le gouvernement de transition malien ».

Elle explique que le manque de preuves retenues contre les prévenus, mis en évidence par la Cour d’appel, ainsi que les violations des procédures régulières selon le droit international, soulèvent des préoccupations quant à l’existence de motivations d’ordre politique dans le traitement réservé à cette affaire par le gouvernement.

Corinne Dufka, Directrice pour le Sahel à Human Rights Watch,  a déclaré que « Le gouvernement de transition malien a promis de respecter l’État de droit, mais des irrégularités dans l’affaire du “complot” suggèrent qu’il en va autrement ». Elle estime que « Si des preuves pour fonder une déclaration de culpabilité ne peuvent pas être présentées, les autorités devraient abandonner les poursuites et libérer les détenus. »  

En effet, elle relate que le 21 décembre, des agents de la Sécurité de l’État ont arrêté les cinq hommes : le journaliste Youssouf Mohamed Bathily, dit Ras Bath, ainsi que Vital Robert Diop, Souleymane Kansaye, Mahamadou Koné et Aguibou Tall, des hauts fonctionnaires ou des administrateurs de l’administration publique et parapublique. Les agents de la Sécurité d’Etat les ont conduits au siège de la Direction générale de la Sécurité d’État (DGSE), qui n’est pas habilitée à détenir des suspects, mais qui les a pourtant détenus au secret pendant plusieurs jours, sans leur permettre d’accéder à leurs avocats ou à leurs familles.

YOUSSOUF KONATE

Source : Le Soir De Bamako

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