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Honorable Moussa Timbiné au sujet du non sur la révision constitutionnelle : « La réalité est que les gens ne sont même pas dans le combat de referendum, mais dans un combat de 2018, c’est un combat politique »

Dans le cadre de la campagne de restitution de la loi référendaire aux populations, l’honorable Moussa Timbiné et certains députés étaient le mardi 21 juin soir au terrain de la Commune V.

 

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D’entrée de jeu, l’honorable Moussa Timbiné dira que cet exercice fait partie des missions essentielles des députés en raison des enjeux qui caractérisent le projet de révision constitutionnelle. De façon très explicite et en langue nationale Bambara, le premier vice-président de l’Assemblée Nationale, non moins élu de la localité qui était l’orateur, a expliqué le contenu de cette loi à la population de sa Commune pour sa compréhension et son appropriation contre les désinformations et les intox. Il a longuement exposé sur les innovations majeures de cette loi et les points de discorde entre la Majorité et l’Opposition parlementaire. L’exercice a  permis à l’ensemble de la population de la Commune V de mieux comprendre le contenu de la loi référendaire, ses innovations ainsi des éclairages sur les points d’achoppement.

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Invoquant le bien-fondé de la révision, l’élu de la commune V dira que ceux qui invoquent aujourd’hui l’article 118 avaient dès le départ une volonté délibérée de ne pas aller à la révision. « On ne peut pas nier aujourd’hui le besoin d’aller à une révision de la constitution de 1992. On s’accroche à l’article 118 qui dit qu’on ne peut pas procéder à une révision constitutionnelle lorsqu’il est porté atteinte à l’intégrité du territoire ce qui n’est pas le cas. Si l’on veut être légaliste et soucieux du respect de la constitution, je pense que si la Cour Constitutionnelle délibère pour dire qu’il n’y a pas eu violation de l’article 118, on doit aussi se conformer en républicain et démocrate », a fait remarquer l’honorable Moussa Timbiné. Pour lui, il n’y a aucune raison valable pour ne pas aller à cette révision.

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L’honorable Moussa Timbiné a soutenu sans ambages qu’il n’y a pas de forces étrangères qui occupent le territoire malien. Selon lui, si c’est le cas de la rébellion qu’on considère comme atteinte à l’intégrité territoriale, la Constitution même en vigueur a été adoptée pendant une rébellion. L’honorable Timbiné pense qu’on veut tout simplement prendre en otage le peuple malien en refusant de faire des réformes majeures. « La réalité est que les gens ne sont même pas dans le combat de referendum, mais dans un combat de 2018, c’est un combat politique. Il faut qu’on se montre sérieux vis à vis de ceux qui nous aident depuis 2012, qu’on fasse preuve de maturité à aller vers la paix », justifie-t-il, en estimant que le Mali ne doit pas  trahir aujourd’hui ses engagements vis-à-vis de la communauté internationale.

S’agissant des innovations majeures, l’honorable Moussa Timbiné a pu convaincre l’assistance qu’il ne s’agit pas d’une révision pour conforter le Président de la République mais survit à sa personne. Il a ajouté que ce texte prévoit la création du Senat, conformément à l’Accord d’Alger. Aussi, poursuit-il, le président de la République peut mettre fin aux fonctions du Premier ministre qu’il nomme. Il dira que la disposition de 1992 en la matière est une lacune qu’il importait de corriger. De même que la détermination de la politique de la nation par le président de la République, consacrée dans le nouveau texte, est une innovation qui se conforme avec la pratique malienne.

Une autre innovation apparue obligatoire, dira l’honorable, c’est la Cour des comptes, comme institution de la République, une exigence de l’UEMOA. Selon lui, le Mali ne parvenait  pas à se soumettre à cette exigence puisqu’il n’a pas pu réviser sa Constitution pour l’incorporer.

Enfin l’honorable Timbiné a rassuré que les campagnes de sensibilisation et d’information vont se poursuivre. « Il est de notre devoir de faire cette restitution et nous nous préparons en conséquence pour le referendum du 9 juillet prochain sauf avis contraire de la part du chef de l’Etat qui a le dernier mot », avait-il conclu.

La Rédaction

22 Septembre

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