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Homme d’expérience, le général Hanena ould Sidi prend la tête du G5 Sahel

Le général mauritanien Hanena ould Sidi a été nommé commandant de la forceG5 Sahel. Il remplace le général malien Didier Dacko, remercié après l’attaque qui a détruit le poste de commandement de Sévaré dans le centre du Mali. Le général ould Sidi aura pour second un Tchadien, le général Oumar Bikimo. Hanena ould Sidi était jusque-là le chef de l’état-major général adjoint de l’armée mauritanienne. Un officier très repescté.

« Avec Hanena ould Sidi, on change de ton. On s’attend à une véritable reprise en main sécuritaire », confie un expert européen en sécurité. Le chef d’état-major général adjoint de l’armée mauritanienne est impliqué depuis le début dans la création de la force conjointe. L’officier mauritanien s’est battu notamment bec et ongles pour que les financements de la force soient revus à la hausse. « Hanena ould Sidi a une vision militaire claire et une culture de l’engagement international forte. Il s’est battu pour les finances parce qu’il connaît le coût d’une opération », poursuit une source européenne.

 

« Hanena ould Sidi est passé par tous les postes de commandement, compagnie, bataillon, jusqu’à l’état-major », explique un officier mauritanien aujourd’hui à la retraite.

Âgé d’une soixantaine d’années, le général Hanena ould Sidi vient de l’est de la Mauritanie. De culture arabe, francophone, et très cultivé, il a fait ses classes à l’école militaire de Meknès au Maroc. Il rejoint l’armée de terre mauritanienne et gravit les échelons jusqu’à devenir inspecteur général des forces armées avant d’intégrer l’état-major.

La Mauritanie et le Tchad à la pointe

Ses collaborateurs le décrivent comme un homme intègre, discret et très rigoureux. « Il dispose d’une véritable crédibilité au niveau opérationnel », assure l’expert en sécurité européen, en poste à Nouakchott. Le général Hanena ould Sidi a notamment commandé les unités mauritaniennes déployées sous mandat de l’ONU en Côte d’Ivoire et Centrafrique.

Il a également dirigé les renseignements militaires en Mauritanie. Un domaine dans lequel le G5 Sahel a démontré ses lacunes. La dernière tentative d’attentat terroriste en Mauritanie remonte à 2011. Une tentative qui avait d’ailleurs été déjouée par les forces de sécurité.

Dès les débuts, l’idée de la force conjointe du G5 Sahel a largement été portée par la Mauritanie et le Tchad. Ces deux pays disposent aujourd’hui des armées les plus solides de la sous-région. Confier le commandement aux fuseaux Est et Ouest de la force, représente donc un signal politique fort. D’autant plus que les opérations 5 et 6 de la force conjointe viennent d’avoir lieu : la première menée par des troupes nigériennes et tchadiennes et la seconde par des troupes maliennes et mauritaniennes.


■ Le G5 Sahel bientôt sous contrôle parlementaire ?

C’est une première, des parlementaires des pays du Sahel se réunissent ce mardi à Niamey. Objectif : contrôler l’action du G5 Sahel et de l’Alliance pour le Sahel. Une rencontre organisée en présence d’Antonio Tajani, le président du Parlement européen. Cette initiative interparlementaire avait été lancée le mois dernier à Paris par le député français Jacques Maire, vice-président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.

Ils seront une trentaine à participer à cette première rencontre. Parmi eux, les présidents des assemblées nationales des pays du G5 Sahel ainsi que deux députés français dont Jacques Maire, l’initiateur du projet. Une réunion à laquelle prendra également part Antonio Tajani, le président du Parlement européen.

Le but affiché de ce rendez-vous : « Contrôler l’action des gouvernements, explique Iro Sani, premier vice-président de l’Assemblée du Niger, et apporter leur contribution pour améliorer les conditions de vie des populations et aussi porter à la connaissance du G5 Sahel les aspirations des populations. » Des propositions seront ainsi formulées en matière de sécurité et de développement.

 

Une initiative qui ne fait toutefois pas l’unanimité dans la région. En cause notamment : le faible poids des Parlements locaux. « Je suis assez sceptique parce que la plupart de nos Parlements sont très souvent des chambres d’enregistrement des pouvoirs en place et ils ne feront que valider la position des différents gouvernements. Ils ne représentent pas vraiment une opinion pluraliste dans nos pays. Je pense que ça ne changera absolument rien », dit le Tchadien Mahamat Ahmad Alhabo, secrétaire général du Parti pour les libertés et le développement, et membre du Front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et le changement (Fonac).

Des critiques qui ne devraient pas empêcher ces parlementaires des cinq pays de poursuivre sur leur lancée. Ils ont déjà prévu de se retrouver lors d’un sommet, sans doute en décembre à Paris.

RFI

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