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Hommage aux victimes de mars 1991: l’ADVR respecte la tradition

En hommage aux victimes du 22 mars 1991, communément appelé «vendredi noir», l’Association de la défense des victimes de la dépression (ADVR), pour la 26è fois consécutive, a organisé, hier mercredi 22 mars, une marche funèbre qui est partie du CHU Gabriel TOURE pour prendre fin au carré des martyrs, sis au cimetière de Niaréla, par le dépôt d’une gerbe de fleurs et la lecture d’une Déclaration.

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A la tête de cette marche funèbre le ministre de la Solidarité et de l’action humanitaire, Hamadoun KONATE qui avait à ses côtés, les acteurs du Mouvement démocratique, dont: le Pr Ali Nouhoum DIALLO, Djiguiba KEÏTA, dit «PPR», Mme Sy Kadiatou SOW, le Pr Adama SAMASSEKOU, Me Hamidou DIABATE, etc.
On y notait la présence massive des membres de l’AMSUNEEM, du président de la ADVR, Abdoulaye DEMBELE ; de nombreux parents des victimes de cette répression barbare du régime dictatorial du Général Moussa TRAORE, mis fin le 26 mars 1991, à la suite d’un coup d’Etat militaire dirigé par le lieutenant-colonel Amadou Toumani TOURE dit ATT.
Vingt-six ans après cet horrible évènement, les Maliens en général, et les parents des victimes en particulier se souviennent et chaque année rendent un vibrant hommage à ces martyrs qui sont morts pour la démocratie.
La marche funèbre a été marquée par le dépôt d’une gerbe de fleurs par le ministre de la Solidarité et de l’action humanitaire, au carré des martyrs sis au cimetière de Niaréla, en commune II du district de Bamako et la lecture d’une Déclaration.
A l’issue de la marche qui a duré près d’une heure d’horloge, le président de l’ADVR, Abdoulaye DEMBELE a rappelé qu’il y a 26 ans déjà, que des adultes, des jeunes, des vieux et même de simples malades mentaux ont été assassinés par des balles des militaires.
Actualité oblige, il a salué le sacrifice de tous les fils et filles du pays morts au Nord, au Sud, au Centre, à l’Est et à l’Ouest pour le Mali.
Selon lui, après 26 ans, notre pays ne s’est toujours pas relevé de cette hargne ; des ces ennemies de la démocratie qu’il défini comme étant, le pouvoir du peuple ; par le peuple et pour le peuple. «Ce peuple, qui compte toutes les confusions religieuses, toutes les sensibilités politiques et toutes les opinions, souffre aujourd’hui de ces ennemis de la paix qui endeuillent nos familles au Nord et au centre du pays au nom de l’Islam, de leur islam, car celui qui nous regroupe est tolérance et démocratie», s’est-il insurgé.
Pour Abdoulaye DEMBELE, le combat de l’ADVR est celui de tous ceux qui œuvrent à l’apaisement du climat social, à la consolidation de cette démocratie chèrement acquise et au renforcement de l’unité nationale pour un Mali un et indivisible. Une de démocratie qui, selon lui, est écrite avec du sang des milliers de martyrs morts et des personnes handicapées à vie.
Par ailleurs, a-t-il souligné, grâce aux efforts inlassables et constants de tous les gouvernements de 1992 à nos jours, l’ADVR se maintient et ambitionne se projeter dans l’avenir avec moins de complaintes, de récrimination pour se prendre en charge.
Pour ce faire, il a annoncé la création d’une Fondation dédiée aux martyrs de mars 1991.
Le ministre en charge de la solidarité a souligné, pour sa part, que notre pays traverse aujourd’hui des moments difficiles.
Aussi, a-t-il soutenu, des grands chantiers sont ouverts parmi lesquels celui du vivre ensemble.
«Je voudrai donc en tant que gardien de la démocratie de vous mobiliser autour de ce chantier pour qu’il soit conduit le mieux que possible», a-t-il plaidé.
Au passage, il a réitéré l’engagement du gouvernement pour la mise en œuvre et la concrétisation des idéaux du 26 mars.
Le ministre KONATE a profité de l’occasion pour témoigner et saluer la constance de l’engagement et la présence de l’ADVR pour sauvegarder au quotidien la mémoire de ceux qui sont morts pour la liberté et pour la démocratie au Mali.
«Notre pays a besoin de ce type d’engagement pour sauver la démocratie qui dans notre pays est née dans le sang», a-t-il lancé aux manifestants. Et d’ajouter: «Ne pas sauver la démocratie, ne pas la renforcer c’est trahir la mémoire de ceux qui sont morts pour la démocratie».

Par Memadjilem NADJILAR EVELYNE (Stagiaire)

 

Source: info-matin

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