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Hollande, le FLNC corse et le MNLA touareg : Pour une exigence de cohérence

Le président français, François Hollande

Le président français, François Hollande

La France sera tenue pour responsable de l’épuration ethnique en cours et du génocide que le MNLA est entrain de planifier au nord

 

Nous passerons sous silence le processus historique qui a présidé à la naissance du FLNC en 1976 en nous focalisant seulement sur cette année charnière. Cela nous permettra de circonscrire les faits saillants qui ont marqué l’évolution de cette organisation historique jusqu’aujourd’hui et la pertinence de ses revendications auxquelles la République française refuse d’accéder encore aujourd’hui pour des raisons, soutiennent-elles légitimement, de préservation de sa souveraineté et de son intégrité territoriale.  Comment alors peut-on refuser au Mali de se prévaloir des mêmes arguments à l’endroit du MNLA moins représentatif et aux revendications sans pertinence ?

 

François Hollande disait à propos de Kidal : « Pas de complaisance avec le MNLA, mais nous sommes respectueux de la réalité touarègue».

Non seulement nous attendons de Mr Hollande qu’il applique la même logique, la même démarche et les mêmes propos dans le cas du FLNC et de la Corse pour être cohérent et sérieux, mais nous demandons aux autorités maliennes (le Président Dioncounda en premier) d’apprendre de Mr Hollande, de le prendre aux mots et de faire leurs ses propos sur le MNLA et les touaregs en remplaçant juste le mot MNLA par FLNC et le mot touarègue par corse.

 

 

Cette attitude vaudra plus que tous les discours et aura l’avantage de rassurer le peuple malien sur la sincérité et le patriotisme de ses dirigeants dont il commence à douter sérieusement.

 

 

Surtout que, contrairement au MNLA, le FLNC est une réalité sociologique et a une légitimité historique si on s’en tient à sa représentativité, à son organisation et à ses nombreux faits d’armes. Autant d’arguments dont ne peut se prévaloir le MNLA dans le cas malien; ce qui pourtant n’a pas gêné Mr Hollande à lui apporter son soutien en violation flagrante de la légalité internationale, de l’élégance républicaine et de la solidarité entre les Etats régie par le droit international dans le cadre des Nations Unies.

 

 

Tous ces manquements révélés par un discours officiel du Président de la République engagent l’Etat français qui sera tenu pour responsable de l’épuration raciale en cours d’exécution et du projet de génocide en planification au nord du Mali de la part de ses protègés membres du MNLA.

 

 

En attendant qu’une réaction officielle en correction à ce discours malheureux de Mr Hollande soit fait par l’Etat français et que l’injustice faite au Mali soit réparée par des actes et postures satisfaisants, le peuple choqué et démuni de moyens de décision crie à l’unisson « Pas de complaisance avec le FLNC, mais nous sommes respectueux de la réalité CORSE ».

 

 

Quelques repères historiques

Le Front de libération nationale corse (Fronte di Liberazione Naziunale Corsu, FLNC) est un mouvement armé nationaliste créé en 1976 et toujours actif aujourd’hui. Il milite pour l’indépendance de la Corse.

 

 

Dans la nuit du 4 au 5 mai 1976, vingt-deux déflagrations secouent la plupart des localités de Corse, ainsi que des quartiers de Nice et de Marseille. Imprimés dans la région parisienne à 20 000 exemplaires, et convoyés dans des conditions rocambolesques jusque dans l’île, des tracts laissés sur place portent la signature de l’organisation à l’origine de ce que l’on nommera désormais une « nuit bleue », d’une ampleur sans précédent : le Front de libération nationale Corse vient d’annoncer de façon spectaculaire sa création.

 

 

L’affaire d’Aléria et la naissance du FLNC

Dans une situation qu’elle estime fermée, l’Action Régionaliste Corse (ARC) décide de choisir des moyens d’actions plus radicaux.

Le 21 août 1975, une vingtaine d’entre eux, emmenés par Edmond Simeoni, dirigeant de l’Azzione per a rinascita di a Corsica (ARC), occupent la cave Depeille, du nom d’un exploitant d’origine pied-noir installé dans la plaine orientale, près d’Aléria. Équipés de fusils et d’une mitrailleuse, ils veulent enfin attirer l’attention du public sur la situation de l’île et notamment sa situation agricole. Ils dénoncent la mainmise sur une partie des terres de la plaine orientale de quelques familles « pieds-noirs ». Le ministre de l’intérieur Michel Poniatowski envoie 2 000 CRS et des gendarmes mobiles épaulés de véhicules blindés légers, et ordonne l’assaut le mercredi 22 août vers 16 h. Deux gendarmes sont tués au cours de l’affrontement. Le conseil des ministres suivant, le mercredi 29 août, ordonne la dissolution de l’ARC. La tension monte rapidement dans Bastia et des échauffourées éclatent en fin d’après-midi. Elles se transforment en émeutes à la nuit tombée et de nombreuses fusillades ont lieu : un CRS sera tué et de très nombreux blessés.

 

 

Cette affaire marque le début de la radicalisation des mouvements nationalistes, dont les revendications évoluent pour exiger l’indépendance de l’île, et forcent les gouvernements successifs à prendre en compte la « question corse ».

 

 

Quelques mois plus tard, dans la nuit du 4 au 5 mai 1976, des militants nationalistes créent le Front de libération nationale de la Corse (FLNC) à partir du Fronte paesanu di liberazone di a Corsica (FPCL) responsable du plasticage d’un bateau italien pollueur et de Ghjustizia paolina, l’organisation clandestine supposée être une antenne armée de l’ARC. Cette naissance est marquée par une série d’attentats en Corse et sur le continent. Ils tiennent une conférence de presse au Cunventu Sant’Antone di a Casabianca (Couvent Saint-Antoine de la Casabianca) à Orezza, lieu hautement symbolique puisque c’est là qu’avait été votée la Constitution corse et que Pascal Paoli avait proclamé l’indépendance en 1755. Bien que se réclamant d’un petit livre à forte connotation marxiste, la plupart des dirigeants indépendantistes sont issus des rangs de la droite nationaliste française ou de milieux « apolitiques ». Rares sont les gauchistes présents dans ses rangs. On y note un groupuscule maoïste dont le nombre de militants se compte sur les doigts d’une main et moins d’une dizaine de trotskystes dont les idées ne pèseront guère dans la formation idéologique d’une organisation armée calquée sur les modèles vietnamiens et algériens. Malheureusement, grand banditisme et nationalisme frayent ensemble, au grand dam des corses « de base » et plus spécialement des femmes qui commencent à briser l’omerta sur ce qui devient du droit commun.

 

 

Les thématiques du nationalisme corse

  • la souveraineté politique de la Corse : une indépendance par rapport à l’État français, qualifié par les mouvements nationalistes d’état colonial. La levée d’un impôt révolutionnaire parallèle a été pratiquée par le mouvement dès les années 80, et continue d’être pratiquée par le FLNC Union des Combattants. Les attentats contre les structures de l’État ont été constantes : attaques contre les préfectures, les prisons, les perceptions, la présence des camps militaires, assassinat du préfet Érignac, etc. Mais plus nombreux sont les plasticages de demeures particulières appartenant essentiellement à des continentaux sans que l’on sache très exactement ce qui du crapuleux ou du politique est prépondérant.
  • la promotion de la langue corse, et son apprentissage obligatoire en Corse ; ce concept est largement étendu au delà des simples nationalistes.
  • la limitation des infrastructures touristiques, et des politiques promouvant le tourisme, et une substitution par un développement économique durable.
  • le respect des permis de construire.
  • le respect du littoral (loi littoral).
  • la reconnaissance du statut de prisonnier politique pour les personnes du mouvement nationaliste corse incarcérées y compris pour celles ayant commis des actes pouvant être assimilés à des délits de droits communs.

 

Le nationalisme corse et l’investissement international

La côte corse est moins construite que le littoral méditerranéen de la France continentale, notamment du fait d’attentats attribués au mouvement nationaliste contre de nombreuses habitations des non-autochtones[][].

U Rinnovu, un mouvement nationaliste corse généralement désigné comme proche du FLNC du 22 octobre, qualifie d’« hérésie » et de « contre-sens économique » la construction de villas au profit de non-résidents[]. Le slogan Vergogna à tè chì vendi la terra (« Honte à toi qui vends la terre ») est également le titre d’une chanson, et un hymne de ralliement aux nationalistes.

 

 

Lors du processus de Matignon sous l’égide du gouvernement Jospin, l’article 12 des Accords de Matignon prévoyait une adaptation de la loi littoral pour rendre plus facile la délivrance de permis de construire sur le littoral corse. Le jour de l’examen de cet article à l’Assemblée Nationale, les militants de l’organisation A Manca Naziunale ont encerclé la villa d’André Tarallo, le monsieur Afrique d’Elf, située à Piantaredda, en protestation contre l’octroi de permis de construire contestés[]. L’article a cependant été rejeté par la suite.

 

 

  • Source : Article Nationalisme corse de Wikipédia

Rassemblés par ABD

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