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Hady Macky Sall, président du SYLIMA après leur rencontre avec le président IBK : «On ne panique pas, on ne recule pas, on ne flanche pas ….»

Depuis le 25 juillet 2018, les deux syndicats de la magistrature au Mali (le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) et le Syndicat libre de la magistrature (SYLIMA)) sont en grève illimitée sur toute l’étendue du territoire national pour leur sécurité physique et économique.

 

Pour trouver une solution à cette crise qui perdure entre le pouvoir exécutif et le pouvoir judiciaire, le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, président du conseil supérieur de la magistrature a rencontré le lundi 15 octobre 2018, les membres de ce conseil. Ce conseil a fait la restitution, hier, mardi 16 octobre 2018 aux deux bureaux des syndicats de la magistrature. Après cette séance de restitution, le comité des Sages du Sylima a également rencontré les deux bureaux de syndicats. Tout juste après ces rencontres, le Président du Syndicat libre de la Magistrature, Hady Macky Sall a bien voulu nous accorder une interview dans laquelle il précise : «On ne panique pas, on ne recule pas, on ne flanche pas, on sera là pour défendre et les intérêts de notre corps et la démocratie….Nous avons suffisamment de réserve pour continuer ce combat jusqu’à l’aboutissement de nos deux points de revendications… Nous maintenons notre mouvement jusqu’à ce que les lignes bouges », a-t-il dit. Lisez !

Vous venez de rencontrer les membres du conseil supérieur de la magistrature et les sages du Sylima, que peut-on retenir à l’issue de ces rencontres ?

Effectivement, aujourd’hui, on a reçu de la visite de nos membres élus, les membres du conseil supérieur de la magistrature qui ont eu à rencontrer le président de la République hier (Ndlr, lundi 15 octobre 2018), président du conseil supérieur de la magistrature même s’il y avait le Premier ministre dans le l’équipe qui les a reçu. Ils sont venus nous faire le compte rendu qui ne nous surprend d’ailleurs pas. Parce que depuis le début de ce mouvement de grève on s’y attendait. Nous avons pris bonne note de tout ce qu’ils nous ont relaté comme propos tenus lors de cette réunion. Dans le même élan, nous avons reçu le comité de sage du Sylima qui est venu s’imprégner des derniers rebondissements de la situation et nous prodiguer également leur conseil. Nous avons bien noté. Puis que ce sont les bureaux qui sont les organes dirigeants, nous allons tenir immédiatement une réunion. Parce que nous devons recevoir d’autres syndicats de la place. Donc après on va prendre bonne note pour réfléchir à tête reposée pour décider de la stratégie à adopter. En tout cas, nous sommes sereins, nous sommes prêts, nous avons suffisamment de réserve pour continuer ce combat jusqu’à l’aboutissement de nos deux points de revendications.

Concrètement est ce que vous pouvez nous résumer la situation ?

Concrètement depuis le départ de ce mouvement de grève, avant même d’arriver au mouvement de grève, depuis le dépôt de nos cahiers de revendication, jusque là, nous nous sommes heurté une sorte de mauvaise foi de la partie gouvernementale. Parce que tout ce que cette partie dit n’est pas vrai, ce n’est pas une chose qui apaise le climat des négociations. Nous avons constaté que cette mauvaise foi est manifestée lors de toutes les rencontres avec des gens de bonne volonté qui nous font les restitutions des différentes rencontres, nous nous rendons compte qu’il y a des choses qui sont dites par le gouvernement qui ne correspondent pas à la réalité.

Comme quoi exactement ? Un exemple?

Par exemple, au niveau du sommet de l’Etat, on pense que les magistrats sont partis en grève et qu’ils n’observent pas le service minimum alors que cela n’est pas vrai, cela est faux. Dans la loi portant sur le service minimum, les personnes assujetties au service minimum sont connus et ces personnes sont en train de travailler dans le cadre de cette loi sauf que le gouvernement veut nous obliger à faire ce que la loi elle-même ne nous oblige pas à faire. C’est là le point de discorde mais de là à aller jusqu’à mentir pour dire que le service minimum n’est pas respecté, cela n’est pas une réalité. Cela est d’autant corroboré par eux-mêmes, parce que régulièrement, ils font des tournées notamment le garde des sceaux fait des tournés dans les différentes juridictions, il rencontre les procureurs et les présidents de juridictions.

Mais concrètement qu’est ce que le président de la République et le conseil supérieur de la magistrature se sont dit le lundi 15 octobre 2018 ?

Le conseil supérieur est dans son rôle de nous restituer les faits. On ne s’est pas encore réunis sur la question pour dégager une position commune. Quand on va finir la réunion, on va vous revenir pour vous donner d’amples détails et vous donner notre position par rapport à tout cela.

Est-ce que vous avez senti que le président de la République, président du conseil supérieur de la magistrature, est prêt à satisfaire vos doléances ?

Nous pensons que là où nous sommes, c’est normal que le président soutienne son premier ministre et tout son gouvernement tout comme nous syndicat, nous savons que nos revendications et demandes sont normales et mesurées et nous savons que c’est à la dimension des possibilités de l’Etat, c’est pourquoi, nous maintenons notre mouvement jusqu’à ce que les lignes bouges.

Propos recueillis par Aguibou Sogodogo

 

Source: Le Républicain

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