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HABIB SYLLA, PRESIDENT DU HCME : « Que la paix et l’unité reviennent dans le football malien »

Comme les dirigeants actuels de notre football, le président du Haut Conseil des Maliens de l’extérieur, Habib Sylla estime qu’il est temps d’essayer à la tête des Aigles du Mali ce que les autres font tout en invitant les acteurs principaux de notre sport roi à la paix et l’unité. Morceaux choisis.

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« Les catégories jeunes réussissent avec les techniciens et les joueurs locaux. Aussi nous prions que la paix et l’unité revient dans notre football pour l’intérêt du pays », a-t-il déclaré en présence de ses proches collaborateurs dont son secrétaire général Kalilou Sofara aux journalistes sportifs maliens accrédités à la Coupe d’Afrique des nations Total Gabon 2017.

D’entrée de jeu, il a salué les autorités gabonaises pour avoir honoré de leur engagement de la jeunesse africaine. « Je regrette le parcours de notre équipe nationale. Je ne me mêle pas dans un domaine technique, mais je préfère voir un sélectionneur local émergé. Critiquer ne veut pas dire être ennemi. C’est dans cet exercice que le regretté entraîneur Mamadou Kéita « Capi » a été accepté et avec les résultats que notre football en clubs comme en sélection à connu », souligne Habib Sylla.

A en croire le président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur tout comme les dirigeants actuels de notre football, les hésitations du sélectionneur dans les choix des hommes sont pour beaucoup dans la déroute des Aigles. Raison pour laquelle, il préconise une expertise locale. A juste titre : « Les catégories jeunes réussissent avec les techniciens locaux. Pourquoi pas les Aigles ?», s’interroge Habib Sylla qui avec son équipe de Port-Gentil à Oyem, Libreville à Franceville, n’a pas chômé. « L’équipe était sur le banc, les remplaçants sur la pelouse et seul Alain Giresse n’a pas su cela », a-t-il poursuivi. Comparaison n’est pas raison, le patron de la diaspora malienne, propose cet à priori : « il est temps d’essayer ce que d’autres font…un sélectionneur local avec les Aigles ».

Ceci dit Habib Sylla malgré le sentiment mitigé qui le caractérisait au lendemain de l’élimination des Aigles, il a ténu à félicité les autorités sportives pour avoir mis les Aigles dans de bonnes conditions de préparation et de participation pour le rendez-vous de la biennale du football africain. « Nous sommes déçus du parcours de notre équipe nationale, mais on ne peut pas cracher sur son rendez-vous à la Can.

Un travail a été fait lors des éliminatoires sinon les pays et autres anciens vainqueurs de l’épreuve étaient absents. C’est le cas de la Zambie, du Nigeria, de l’Afrique du Sud. On voulait le trophée et de façon légitime. Le finaliste malheureux est sorti de notre poule et comme dire que la coupe est aléatoire. Il fallait un seul vainqueur et sur les 16 pays, 15 sont rentrés bredouilles ».

Souvenir

Après 1972, il a fallu attendre 1994 pour revoir notre équipe nationale à une phase finale de la Coupe d’Afrique des nations. « En féru du ballon rond, j’avais accompagné l’équipe pour la campagne de Yaoundé et je me rappelle qu’on avait échoué en finale, qui reste jusque-là le meilleur résultat des Aigles. Mais c’était le malheur et l’amertume pour nous et l’ensemble de la délégation sportive malienne. Ensuite arrive 1994 en Tunisie, 2002 au Mali et 2004 encore en Tunisie et à chaque fois nous avons atteint le carré d’as tout comme 2012 et 2013. Mais cela fait deux phases finales ou l’équipe s’arrête en phase de poules. C’est quelque chose qui est regrettable au vu du potentiel de notre équipe. Pire du scénario, c’est cette année avec le climat de méfiance entre acteurs de notre football. Nous Maliens de l’extérieur, avons regretté cette situation. Si les rapports entre le ministère et la Fédération d’une part et la Fédération et l’encadrement d’autre part étaient au beau fixe, la Can allait se passait autrement.

En tous les cas, pas avec ce résultat. Je dis que si tous nos cœurs vibraient ensemble, si les acteurs principaux du football regardaient dans la même direction, nous aurions vécu une autre Can au Gabon et meilleure que celle de 2012.

Quelles que soient nos divergences, on devrait mettre nos égos à côté et aller à l’essentiel autour de l’intérêt supérieur du pays ».

Satisfecit du 12è Aigles

« Je salue l’engagement, la mobilisation de nos compatriotes venus de partout. Au Gabon, on avait une commission pour la communauté africaine. Elle s’occupait de l’ensemble des équipes et des pays comme une forme de notre « Diatiguiya » et du début à la fin de la Can.

Dans les stades, les membres et supporters de cette commission avaient un passage dit «d’animation ». Pour ce qui est de notre équipe nationale, on avait une commission d’organisation avec les jeunes et femmes. Par rapport à ce que j’ai vu à Port-Gentil et à Oyem, les membres venus de tout le Gabon et d’ailleurs ont pleinement joué leur rôle.

La coordination était parfaite entre les différentes communautés, différents groupes de supporters pour pousser les Aigles.

Les appels de la Communauté malienne du Gabon (Comaga) et du bureau des Maliens de l’extérieur ont été entendus, les consignes ont été respectées. Ainsi, on avait plus de 11.000 Maliens à Port-Gentil, plus de 12.000 à Oyem. Nous n’avons pas failli, nous suivons le patriotisme et nous avons bien rivalisé. Bravo à la Comaga, leur discipline dans les stades ».

Même avec les carottes déjà cuites, plus de 6000 Maliens étaient à Oyem.

« Contrairement à beaucoup de groupes de supporters, les Maliens en dépit de l’élimination des Aigles, revenaient sur les sites. C’est le cas des quarts, demi, finales ainsi que le match pour la 3è place où les supporters maliens du Gabon assuraient l’animation dans les gradins. On avait un défi pour honorer la fête de la jeunesse africaine. Je félicite les autorités gabonaises pour la réussite de cette fête avec des stades construits en un an. Dieu merci, tout s’est bien passé dans l’ensemble sans heurts, ni blessé dans les rangs des supporters », conclut le président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME). Il prône l’unité autour du football malien en référence au pays vainqueur de la dernière Can Total au Gabon. Le Cameroun c’est de lui qu’il s’agit a traversé une longue crise ponctuée d’une unité retrouvée autour des Lions indomptables pour s’adjuger une cinquième couronne continentale.

Propos recueillis à Libreville par

Boubacar Diakité dit Sarr et

Harouna Traoré

 

Source: lesechos

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