Et si l’embrasement du pays avait été évité de peu. Une nouvelle marche de l’opposition contre le décret présidentiel fixant la date des législatives, de nouvelles violences mais cette fois ci d’une rare intensité ce jeudi à Conakry.
Le pire a même été évité de peu pour le chef de file du mouvement contestataire à la décision d’Alpha Condé, Cellou Dalein Diallo.
En effet, comme constaté aux alentours de 11H au niveau du quartier Château, le leader de l’UFDG a dans un premier temps vu un blindé foncer à tout allure en direction de son véhicule avant de se voir encercler par des militants musclés du RPG.
Sans l’intervention de sa garde rapprochée civile, qui comptera ensuite une dizaine de blessés, Cellou Dalein Diallo, qui a également reçu des pierres au niveau de son épaule, ne serait peut être plus de ce monde.
Mais le pire a bel et bien eu lieu quand les forces de l’ordre ont ouvert le feu à balles réelles en direction des manifestants sur l’axe de l’aéroport.On dénombre au moins quatre morts à cette heure dont deux dont nous pouvons témoigné d’avoir vu les corps en sang gisant sur la chaussée alors que désemparés, certains tentaient, aussi en vain qu’impuissant, de les secourir sous les pierres et autres tirs.
Des journalistes dont entre autre un de planète FM, les correspondants de Rfi et Bbc ont également été battus et leur matériel enlevé.
Une autre figure de l’opposition, Faya Millimono a lui aussi été blessé lors de la manifestation, évacué vers une clinique, cette dernière sera ensuite encerclée par les bérets rouges également à la recherche, apprend t’on du chef du RDIG, Jean Marc Telliano.
Cet après midi, un air de terreur plane sur la capitale guinéenne, tout le monde ou presque est terré chez soi de peur d’être victime de violence.
Rappelons que le 16 mai dernier des informations, révélées par KOACI.COM indiquaient une volonté du régime pour éliminer le leader de l’opposition (voir article bamada.net).
Ibrahima Bah
© bamada.net /23 mai 2013