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Guerre contre COVID-19 : ‘’Un malien, un masque’’ pour briser la chaîne de contamination

Nous avons écrit dans notre précédente parution des facteurs de propagation du virus Covid-19 au Mali. Ce sont ces mêmes facteurs (ignorance, croyance et négligence) qui constitueront encore des obstacles au port du masque par les Maliens en général, ceux des zones non moins ou encore touchées en particulier. C’est pourtant la meilleure des mesures à la condition que ces masques soient distribués là où il faut et comme il faut et lavables.

Le président de la république, Ibrahim Boubacar Kéïta, l’avait annoncé dans son discours du 10 avril dernier : ‘’Un malien, un masque’’. Pour atteindre cet objectif le premier responsable de la nation avait dit qu’une commande de 20 millions de masques avait été lancée. A travers la télé nationale, via le service de communication de la présidence et du ministère de la santé et des affaires sociale, une première livraison de 10 millions de masques est effectuée courant semaine du 10 au 17 avril 2020. La distribution avait même commencé lors du deuxième tour des élections législatives 2020. L’insuffisance des kits sanitaires pour les gestes barrières a été décriée par tous les observateurs et les électeurs. Nous avons vu que les masques étaient distribués à l’entrée des centres de vote à Bamako. Même si un son de cloche différend, par la voix de radio Kledu, nous est aussi parvenu, ce lundi 20 avril, du côté du maire de Sangha qui dit que dispositif sanitaire était dérisoire dans sa circonscription électorale. ‘’Seulement des seaux d’eau avec une bouilloire et un morceau de savon pour les électeurs’’ a dit le maire de Sangha. Mais Bamako étant l’épicentre de l’épidémie, et à très forte concentration de population, si l’ensemble des centres de vote étaient équipée suffisamment c’est déjà un grand pas. Mais les masques que nous vu porter par les électeurs étaient des masques jetables. Ce n’est pas ce qu’il faut pour les maliens dans leur ensemble. Ce sont les masques lavables, qui quelque part risquent de ne pas être lavés par la faute de la négligence. Si ce sont des masques ‘’fait maison’’, ils auront plus de chance d’être acceptés. Les masques importés se heurteront aux croyances et aux susceptibilités. Donc, la mise en contribution de ‘’nos stylistes et tailleurs qualifiés’’, dont certains n’ont pas attendu l’appel du président IBK, est le meilleur moyen de faire accepter ces masques. Une sensibilisation tout azimut est nécessaire. Le port des masques a fait ses preuves sous d’autres cieux notamment à Hong Kong. Il permet de briser la chaine de contamination parce que, difficilement les porteurs sains (scientifiquement appelé personne asymptomatique) et les malades ne pourront contaminer d’autres personnes. Il faut très vite mis en place une stratégie de distribution. Des propositions sont faites : il s’agit des marchés, des auto-gares (compagnies et voyageurs dotés), les cérémonies sociales sont autant de lieu, en attendant l’ouverture des écoles, pour doter les maliens de masques. Personne n’a le droit de spéculer sur le stock de masques comme ce fut le cas de la moustiquaire imprégnée. C’est un combat pour la survie que nous devons gagner impérativement.

C’est la surveillance de cette pratique qui posera aussi problème. Il faut qu’entre nous, chacun dans son cercle d’activités, s’investit pour faire accepter le port du masque à ceux d’une part qui disent que le masque gène leur respiration et d’autre part ceux qui ne croient pas à la maladie pour une raison ou une autre. Portons le masque, ce n’est qu’un petit bout de temps de notre existence pour ne pas cette même existence à cause d’un simple geste non exécuté. La maladie causée par le virus Covid-19 a atteint son apogée, elle ne peut qu’amorcer son déclin. Mais il ne faut pas qu’elle décline sur nous.

Drissa Tiémoko SANGARE

Source: L’Analyste

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