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Grogne sociale : Les commerçants se préparent pour une grève

L’augmentation des droits de douanes tend à faire révolter les importateurs. Depuis bientôt une semaine, ça suscite dans les couloirs de la chambre de commerce et d’industrie (CCIM), du conseil malien des chargeurs, du ministère du commerce et de la Direction Générales des Douanes. Mais, qu’à cela ne tienne; puisque les autorités compétentes restent sourdes à tous les propos et se montrent même prêtes pour un bras de fer. Que  Dieu nous en garde; car, pas salutaire pour un Mali qui sort d’une crise sans précédent.

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Les services des douanes ont pris des dispositions nouvelles concernant l’importation dans notre pays. Ces mesures sont à l’origine d’une grogne qui risque de se solder par une grève du Groupement des commerçants. Selon les Responsables de la douane, la réglementation et les conditions en matière des douanes ne sont pas respectées par les commerçants. Désormais, ajoutent-ils, il faut respecter les vérifications effectuées par la SGS ou la  BIVAC.

Pour les commerçants, même si cela se faisait, les tracasseries vont continuer. Et que, malgré tout, le travail s’effectuait dans les normes et que le prix des marchandises était normal et qu’ils n’avaient subi aucune augmentation. Pour les services des douanes, quiconque ne respecte pas les mesures payera doublement les droits et sera passible d’une amende de 30%. Les commerçants sont catégoriques: «Même si cela se faisait, ils vont continuer à donner le «worosongo» (prix de colas) ou encore des dessous de tables. De telles pratiques ne sont qu’un droit que les agents des douanes ne sont pas prêts à oublier de sitôt», explique un opérateur économique de la place.

Les commerçants n’entendent pas être dupes. Pour eux, les mesures prises sont dangereuses pour les populations. Les importateurs argumentent: «Les prix des produits de première nécessité vont grimper». «Pire, c’est la nation tout entière qui se trouve en danger avec ces dispositions nouvelles». En tous cas, des camions sont garés par dizaines aux portes d’entrées des grandes villes comme Kati, Mopti, Ségou et Kayes et Sikasso. Ces produits risquent d’être avariés, entrainant, du coup, une pénurie dans le pays. Si une solution n’est pas trouvée de sitôt, il faut s’attendre à une grève des commerçants. En fait, les autorités  doivent toujours anticiper pour éviter les grognes sociales; car, gouverner c’est aussi savoir anticiper. E tout état de cause, force est d’admettre que les Maliens n’ont pas besoin d’une autre crise en cette période. Car, sinon…. !!!

Bara De Dara

SOURCE: Notre Printemps  du   26 août 2014.
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