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Grogne au sein de la police : ce que les flics réclament

Suite à la rencontre entre ses responsables et les représentants du ministère de la Sécurité et de la Protection et ceux de la direction générale de la Police nationale (DGPN), ce 29 janvier 2021, à la demande du chef du département, la Synergie des Syndicats de la Police Nationale a décidé de temporiser, mais pas d’abdiquer. Pour ce faire, la Plateforme syndicale vient de déposer neuf points de revendications sur la table du gouvernement qu’elle considère comme non négociables.

 

C’est ce qui ressort du point de presse animé par les responsables de la Synergie ce samedi 30 janvier 2021 dans les locaux du Groupement mobile de sécurité (GMS) à Tomikorobougou. Cette conférence de presse était animée par l’adjudant Amadou Sékou Sidibé, qui avait à ses côtés plusieurs autres responsables des syndicats membres de la Synergie. L’objectif de cette rencontre avec les hommes de médias était d’attirer l’attention de la communauté nationale et internationale sur la situation alarmante qui prévaut au sein de la Police nationale en matière de conditions de vie et de travail.

De sa déclaration liminaire, il ressort qu’en vue de privilégier la concertation et le dialogue entre deux parties et sur la demande du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, la Synergie a rencontré une délégation conjointe du ministère de la Sécurité et de la Protection et de la direction générale de la Police nationale le 29 janvier 2021. L’objectif de la rencontre était d’échanger sur les possibilités de mise en œuvre du procès-verbal de conciliation signé le 27 octobre 2020 et le Cahier des charges du 5 août 2020.

Au cours des échanges et discussions, la Synergie a déposé neuf points de revendications sur la table du gouvernement avant d’inviter les autorités à trouver un délai et une période d’exécution bien déterminés, précis et clairs, pour satisfaire ces points prioritaires touchant la police au plus profond. Il s’agit, entre autres, de : l’adoption du décret 351 portant l’octroi des primes des fonctionnaires de la Police nationale ; l’arrêt immédiat des détournements de per diems et autres avantages aux fonctionnaires de police déployés lors des différentes missions ; la révision du statut des fonctionnaires de la police, présentant d’énormes insuffisances (mise en place urgente d’une commission de suivi et de relecture).

De même, la Synergie exige la prolongation du mandat des instances de la Police nationale aux fins de relecture ; l’octroi de la prime COVID-19 (prise en compte urgente) ; l’application pleine et complète de l’article 134 de la loi N°001 du 14  janvier 2019 portant statut des fonctionnaires de police concernant les avantages (primes d’opération et primes générales d’alimentation spéciale) octroyés aux fonctionnaires de police déployés dans les zones de théâtre d’opérations militaires ou évoluant dans un dispositif militaire, notamment ceux de Ménaka, Bankass, Nara, Koro, Bandiagara, Banamba et autres.

La Synergie a également demandé au gouvernement la régularisation, sans délai, de la situation administrative du corps des officiers de police conformément au statut général de la Fonction publique catégorie A au lieu de B2 et des sous-officiers catégorie B2 au lieu de B1 ; le lancement des travaux de construction de l’Académie de la Police dans un bref délai. Enfin, elle exige l’organisation d’un concours professionnel.

«La Synergie des Syndicats de la Police Nationale reste attachée à l’exécution entière et pleine de l’ensemble de ces points de revendications ci-dessus cités. Tout en accordant le bénéfice du doute et de la bonne volonté aux autorités, la Synergie continuera de mener ses activités syndicales, conformément au compromis établi entre les parties, tout en acceptant d’accorder un temps de manœuvre à la nouvelle administration en guise de bonne foi », peut-on lire dans la déclaration.

Toutefois, le conférencier a dénoncé ce qu’il qualifie de mépris des autorités policières à leur égard. « Malgré le budget considérable consenti par les plus hautes autorités sur une période de cinq (05) ans de 2017 à 2021 pour un montant global de 446 311 000 000 FCFA, à travers la Loi de programmation de la sécurité intérieure (LPSI), la Synergie des Syndicats de la Police a le regret de constater qu’aucune action ou mesure forte n’a été entreprise pour une amélioration significative, cohérente, considérable des conditions de vie. En effet, les procès-verbaux signés le 20 avril 2018 et le 27 octobre 2020 avec les autorités de la Police, n’ont jamais connu d’avancée notoire, de satisfaction et de résolution. Nous lançons un appel solennel à l’endroit de toutes les militantes et militants (policiers et policières) à rester mobilisés, engagés et debout jusqu’à la satisfaction de nos points de revendications », a conclu l’adjudant Amadou Sékou Sidibé.

A O

Source : Ziré

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