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Grève de 48 heures de la CSTM: le mouvement largement suivi

Faisant l’évaluation à mi-parcours de la grève de 48 heures, prévue pour les 21 et 22 mars, le secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), Hamadoun Amion GUINDO, s’est dit satisfait du suivi du mot d’ordre par les militants, à Bamako et à l’intérieur du pays. Après la séance d’évaluation avec son état-major, le secrétaire général de la CSTM a bien voulu nous accorder un entretien, hier lundi, au siège de la Confédération, au Quartier du fleuve.

Hamadoun Amion Guindo syndicale travailleurs Mali cstm

Il ressort des informations recueillies auprès de certains responsables que le mot d’ordre de grève est suivi à Ségou, Sikasso, Kayes, Tombouctou, Gao, particulièrement dans les secteurs de l’éducation, de la santé, de la police, des banques, des transports, de la protection civile, s’est réjoui Hamadou Amion GUINDO.
À Bamako, malgré le pluralisme syndical, le mouvement est suivi par les transporteurs affiliés à la CSTM, nous a-t-il confié.
Ainsi, note Hamadoum Amion GUINDO, les gros porteurs (remorques et citernes) sont stationnés depuis les ports et les frontières.
Dans les régions de Sikasso, Kayes et Koulikoro), a soutenu le secrétaire général de la CSTM, les mines sont arrêtées à 100 %.
Au niveau des zones industrielles, des entreprises alimentaires ainsi que dans les sociétés de gardiennage, les activités sont arrêtées, a-t-il déclaré.
Toujours à Bamako, souligne le secrétaire général de la CSTM, le gouvernement a été obligé de faire recours au personnel administratif pour le contrôle des compositions scolaires du deuxième trimestre qui ont débuté, depuis la semaine dernière.
Dans le domaine de la santé, les CHU du Point G et Gabriel TOURE ont suivi le mot d’ordre de grève. Toutefois, avoue M GUINDO, les CSCOM qui sont 100 % affiliés à la CSTM, pour défaut d’informations, n’ont pas observé le mouvement.
La 1re doléance de la CSTM est relative au pluralisme syndical dont les plus hautes autorités du Mali ont du mal à accepter. Les travailleurs menacés de licenciement pour activité syndical au privé ainsi qu’au public sont également concernés.
La CSTM reproche au gouvernement la non-application des accords signés, en mars 2015, entre le gouvernement, le patronat et les travailleurs de la CSTM.
Pour la CSTM, il s’agit d’un manque de volonté politique de la part du gouvernement d’appliquer ces accords.
Dans la même lancée, la CSTM exige du gouvernement le respect des Conventions N° 87 et 98 de l’Organisation internationale des travailleurs, ratifiées par notre pays, la mise en œuvre de tous les points d’accord issus du procès-verbal de négociations du cahier de doléances 2014.
Aussi, elle réclame le rappel en activité de 2 agents fonctionnaires de la police. L’un étant, explique-t-il, licencié en 2014 pour activité syndicale et l’autre pour cause de maladie dûment constatée.
La centrale syndicale demande également la finalisation immédiate de la relecture du statut des fonctionnaires de la police nationale, l’instauration d’un plan de carrière, pour permettre aux parents des jeunes policiers qui n’ont pas 15 ans d’ancienneté de bénéficier d’un capital-décès.
Autres points de revendication : l’intégration de tous les enseignants dans la Fonction publique conformément aux recommandations du Forum national sur l’Éducation, le paiement de la prime d’ancienneté aux enseignants de l’enseignement privé catholique ainsi que le paiement de 5 mois arriérés de salaire des contractuels de l’Institut géographique du Mali (IGM).
La CSTM revendique l’uniformisation du taux d’augmentation de 20 % à tous les pensionnaires des 2 Caisses de sécurité sociale (CMSS et INPS) et son extension aux travailleurs salariés des secteurs privé et parapublic.
Par ailleurs, elle exige l’amélioration du plateau technique des structures sanitaires comme les CHU Gabriel TOURE et du Point G, les Centres de santé de référence et communautaire.
Elle exige le remboursement des montants relatifs à la réduction de 8 % de l’ITS à compter du 1er juillet 2015, des cotisations de l’AMO des non-adhérents ; la signature de l’accord d’établissement de la BOA, etc.
Enfin, la CSTM demande la libération des actions de la SOTELMA-MALITEL réservées aux travailleurs en faveur des ex-propriétaires des télés-centres et la baisse des prix des carburants, de l’eau et l’électricité.
Selon le secrétaire général : « Nous aurions souhaité avoir les partenaires comme le gouvernement en face de nous, pour que nous discutions carte sur table. Mais nous avons constaté quelque part qu’il y a bon nombre de responsables qui n’ont plus souci de ce pays-là. Alors, nous allons les aider à aller dans la marche à laquelle ils se trouvent ; c’est-à-dire ignorer le Mali. Ça sera au détriment de tous. Mais le pays ne pourra pas continuer comme ça. Les autorités ne peuvent pas éternellement faire la sourde oreille, devant tous ces actes qui sont posés. Cela n’est pas possible. Ce sont des violations des lois, quelque part, des trahisons ». Avant d’ajouter : « En tant que syndicat libre, à la CSTM, nous sommes tenus de jouer notre rôle et de dire ce qui ne va pas ; demandé à rencontrer et dialoguer et si ça ne va pas, le dernier recours c’est le mot d’ordre de grève, sinon il y a d’autres actions légales que le syndicat peut recourir ».
Commentant la déclaration du Syndicat national de la police (SNP) qui s’est désolidarisé de la grève, secrétaire général de la CSTMA dira que c’était une façon de boycotter leur mouvement. Pour preuve, ce syndicat n’est jamais affilié à la CSTM. C’est le Syndicat de la police nationale (SPN) et non le syndicat national de la police (SNP) qui est affilié à la CSTM. Le SPN affilié à la CSTM a bien suivi le mot d’ordre de grève, nous a-t-il confié.

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

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