Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne

Graves violations des droits de l’homme au Mali : plus de 400 plaintes déposées au niveau de la justice, plus de 3000 dépositions reçues par la CVJR

Ce sont là quelques chiffres que le président de la Commission vérité-justice et réconciliation (CVJR), Ousmane Oumarou Sidibé, a donnés au cours du Forum de la presse dont il était l’invité ce jeudi 13 avril 2017 à la Maison de la presse. Le Forum de la presse est une tribune offerte par la Maison de la presse qui permet à des invités de marque de venir expliquer leurs activités. Il a déjà reçu plusieurs personnalités dont des ministres.

Ousmane Oumarou Sidibé president commission verite justice reconciliation cvjr

Pour le présent numéro, le président de la CVJR avait en face les journalistes Chahana Takiou de 22 Septembre, Alexis Kalambry des Echos et Abdrahamane Kéita du Témoin. Il a été interrogé pêle-mêle par ces trois journalistes.

Ce qu’on peut retenir en grosso modo de l’intervention de l’invité, c’est que la Commission vérité-justice et réconciliation (CVJR) est chargée de la justice réparatrice, mais pas pénale, étant entendu qu’il ne peut avoir de réconciliation sans justice. Ousmane Oumarou Sidibé a souligné que les Commissions vérité-justice et réconciliation ne sont pas les mêmes pour tous les pays. Si en Afrique du Sud par exemple, c’était aveu contre amnistie, dans le cas malien, il n’y aura pas d’amnistie pour les crimes. C’est ce qui est d’ailleurs préconisé par l’Accord pour la paix et réconciliation, lequel prévoit même une enquête internationale.

Le président de la CVJR a ajouté qu’à ce jour, il y a plus de 400 plaintes déposées au niveau de la justice malienne pour crime de violation. C’est à la justice de chercher les coupables individuellement. La CVJR quant à elle s’intéresse d’abord aux victimes, de 1960 à nos jours. Toutes les victimes sans distinction. « Notre mandat ne concerne pas que les rébellions, c’est le traitement du passé malien. Les graves violations de notre passé fera l’objet d’enquêtes non judiciaires », a expliqué Ousmane Oumarou Sidibé.

A en croire l’invité du jour, dans le cas malien, la grande partie des victimes veut surtout la reconnaissance de leur qualité de victime pour pardonner, seule une minorité veut aller jusqu’à la justice pénale. Plus de 3000 dépositions de victimes ont été déjà enregistrées dans les antennes régionales de la CVJR, dont une centaine dans le besoin urgent d’accompagnement psychologique.

« Il nous faut développer les types de besoins des victimes pour aller à la réconciliation », a indiqué l’invité lequel a ajouté que des équipes mobiles sont en vue pour aider les victimes qui n’ont pas accès aux antennes régionales. « Après les dépositions, il y aura des enquêteurs sur le terrain, puis les audiences. On va enquêter sur toutes les violations de droits de l’homme de 1960 à nos jours, y compris les assassinats politiques, sauf si nous sommes limités par les moyens ».

 

La rédaction 

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Suivez-nous sur Facebook pour ne rien rater de l'actualité malienne
Ecoutez les radios du Mali sur vos mobiles et tablettes
ORTM en direct Finance