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Gouvernement-syndicats de la santé: les négociations au point mort

Plus de trois mois après la signature du protocole d’accord signé entre le gouvernement et les deux syndicats de la santé, le 9 novembre dernier, à savoir : le Syndicat national de la Santé de l’Action sociale et de la Promotion de la Famille (SNS-AS-PF) et la Fédération de la santé et de l’action sociale (FESYSAM), aucun point d’accord n’a fait l’objet d’application. C’est en tout cas le triste constat fait par les responsables des deux syndicats qui ont décidé de passer à la vitesse supérieure en déposant un préavis de grève illimitée qui prend effet à partir de ce 9 mars 2017.

Syndicat national Santé Action sociale Promotion Famille SNSASPF conference

L’information a été donnée hier lundi, au cours d’une conférence de presse animée les responsables du SNS-AS-PF et de la FESYAM, à la Bourse du travail. Cette conférence était animée par le secrétaire général du SNS-AS-PF, Mamady KANE, qui avait à ses côtés le Dr Sinaly SANOGO, deux adjoint au secrétaire général du SNS-AS-PF ; de Mamadou TANGARA, représentant de FESYAM. On y notait également la présence du représentant de l’UNTM, Maouloud Ben KATTRA, etc.
Dans l’exposé liminaire du conférencier, il ressort que les deux syndicats signataires du préavis de grève illimitée déposé, depuis le 15 février 2017, ont souhaité, à travers cette rencontre, informer les usagers des structures socio-sanitaires des conséquences d’un mouvement qui risque de perdurer.
Selon le conférencier M. KANE, 3 mois après l’accord intervenu avec le gouvernement en décembre dernier, aucun des points n’a encore fait l’objet d’exécution conformément aux termes de l’accord.
Le gouvernement regrette-t-il a fait une proposition jugée très au rabais, à savoir, 25 % de la prime existante.
A titre d’illustration, une augmentation de 6375 F CFA pour la catégorie « A » alors que les syndicats demandaient 100 000 F CFA augmentation sur la prime en vigueur qui est de 25 500 F pour cette catégorie.
Une proposition qui a aussitôt été rejetée par les syndicalistes qui appellent le gouvernement au respect de ces engagements, en conformité avec l’esprit de dialogue qui a prévalu au moment de ces négociations.
De même, pour la prime de garde, l’intégration des émoluments des bi-appartenants dans les salaires et l’octroi d’une prime de monture, aucune proposition n’a été faite à ce jour, malgré l’accord conclu.
La commission chargée de l’intégration des contractuels s’est lui aussi enlisé dans réunions au grand désarroi des syndicats qui n’attendent que dates.
Toujours selon le conférencier, le PV de conciliation du 9 novembre 2016 avait préconisé l’adoption d’un plan de carrière pour le personnel de l’action sociale dans un délai de 2 mois. Là aussi, le constat est le même. Plus de trois après, rien n’a été fait concernant ce point précis.
C’est tout l’accord du 9 novembre qui vient de voler en éclat. Le pire, c’est que actuellement, aucune tentative de débloque la situation n’est entreprise par les autorités malgré le préavis déposé sur la table du ministre, depuis le 15 février dernier. Ce qui, de l’avis des conférenciers, rend la grève inévitable si aucune évolution n’est intervenue d’ici au 9 mars prochain.
Présent lors de cette rencontre, l’adjoint au secrétaire général de l’UNTM, Maouloud Ben KATTRA, a indiqué que la Centrale soutenait entièrement la position des syndicats de la santé.

Rappel
Le cahier de charge qui avait fait l’objet d’accord de négociation entre le gouvernement et les syndicats de la santé portait sur 9 points.
Les travailleurs exigeaient : l’augmentation substantielle des primes de fonction spéciale, des primes de garde, des primes de monture et l’augmentation des émoluments d’appartenance sur leur salaire.
En plus de la revalorisation de la fonction socio-sanitaire et de la promotion famille, à travers l’adoption d’un plan de carrière pour tous, un plan de formation continue et un plan de motivation. Sans compter la prise en charge à 100 % des soins médicaux et du médicament du personnel socio-sanitaire et de la Promotion de la Famille assujettis à l’AMO, conformément au décret 002-311 du 4 juin 2012.
En outre, ils exigeaient l’intégration dans la fonction publique des contractuels payés sur ressources propres, Fonds PTTE, des nourrices de la Pouponnière 1 et la régularisation de la situation des autres catégories de travailleurs de ladite structure, conformément à la réglementation du travail. Enfin, l’octroi d’autorisation et de congés de formation à tous les travailleurs ayant respecté la règlementation en vigueur.
Par ailleurs, comme stipulé dans le préavis de grève, le Syndicat réclamait également le respect des libertés syndicales à tous les niveaux et l’annulation des mutations abusives des responsables syndicaux dont le mandat est en cours.
En dernier ressort, il est exigé la régularisation des agents victimes du contrôle physique et des agents de la santé de la région de Gao omis pour les frais de retour et d’installation, l’amélioration des conditions de travail par le recrutement du personnel qualifié ainsi que l’amélioration du plateau technique conformément à la carte sanitaire nationale et la dotation régulière et conséquente en consommables de toutes les structures.
Pour rappel, pour obliger le gouvernement a accédé à ses doléances, le syndicat avait observé une de 48 heures (20 et 21 septembre 2016) suivi d’une autre de cinq jours (le 10, 11, 12, 13, et le 14 octobre).

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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