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GOUVERNANCE : Moussa Sinko proteste, Koulouba fait tempête dans un verre d’eau

Le général démissionnaire et président de parti a répondu à  la convocation du camp I de la gendarmerie jeudi à 10 h et son audition a duré plus de 7 h d’horloge. Une foule immense était massée  aux abords du camp I pour attendre la suite. Sous des applaudissements nourris à sa sortie du camp I  Moussa Sinko Coulibaly déclarait : « Nous sommes respectueux des lois de la République… »

Moussa Sinko Coulibaly a été entendu par le camp I suite à ses tweets, après l’attaque et les tueries des camps de Boulikessi et de Mondoro dans le Centre du Mali. Dans ce tweets l’homme politique déclarait qu’« il est impérieux de mettre fin à ce régime incompétent pour abréger la souffrance du peuple malien. Je vais faire éclater même les vérités les plus difficiles ».

 

A sa sortie d’interrogatoire, il a rejeté en bloc les propos selon lesquels il aurait incité à un coup d’Etat. « Nous sommes respectueux des lois de la République. Nous sommes respectueux de la Constitution. Nous savons que le peuple est avec nous ». Et l’ancien compagnon du général Amadou Aya Sanogo et ancien ministre de l’administration territorial d’IBK de revenir devant un parterre de journalistes sur les raisons de sa convocation au camp I de la gendarmerie.

« C’était une convocation, une audition suite à mon tweet qui mettait en exergue les souffrances du peuple malien, la mauvaise gouvernance et la situation combien chaotique du pays ».

A travers une correspondance du procureur de la Commune V, le général a dit qu’il lui a été notifié que quelqu’un a pensé que son tweet était une incitation, une insurrection, un soulèvement ou encore un coup d’Etat. Selon le président Moussa Sinko celui qui a tenu ses propos est loin de comprendre le français et de l’ironiser en lui demandant de retourner à l’école pour encore apprendre.

Pour le général Coulibaly son tweet est un cri d’indignation d’un citoyen et non une incitation à une quelconque violence. Il l’a dit le président aux gendarmes du camp I. Le général a dit être clair dans ses propos et tout ce qu’il a dit c’est dans les chaines de radios et de télévisions et rien n’est caché. « Nous avons toujours souhaité un changement de régime pour le bonheur, la liberté, la paix pour tous et rien ne va nous faire dévier de notre chemin », a ajouté le général très éprouvé par une longue journée d’audition aux journalistes. Imperturbable, il a réitéré être à la disposition de la justice de son pays quelle que soit la suite.

De nombreuses formations politiques ont condamné cette manière trop cavalière de convoquer un chef de parti politique. Est-ce un recul de notre système démocratique ? Aux responsables politiques et autres constitutionnalistes d’apporter des réponses à ce questionnement.

Ce qui est sûr, Moussa Sinko Coulibaly n’appartient plus aux corps des hommes en uniforme. Homme politique, il a le droit de parler de l’état de la nation.

Ibrahima A. Tiocary Fulany

Source: Notre Printemps

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