Le Centre Aoua Kéita de Bamako a abrité, le jeudi 15 décembre 2016, la première réunion du Comité Consultatif National du Programme Gouvernance Locale Redevable (PGLR). Cette rencontre avait pour objectif de partager les résultats du PGLR à date et les difficultés rencontrées, mais aussi de recueillir des suggestions et recommandations pour la bonne marche des activités. Le Programme vise à contribuer au développement durable des régions de Gao, Tombouctou, Mopti et Ségou par le renforcement de 600 jeunes leadeurs (hommes et femmes) qui vont mettre en œuvre des initiatives et des projets axés sur une pratique citoyenne de gouvernance, de redevabilité de médiation culturelle et sportive et d’apaisement des conflits. Le Programme intervient dans 51 communes.
Pour le représentant du consortium et non moins Directeur pays SNV, Jean Ouedrago, ce programme s’inscrit dans un contexte de crise sécuritaire, humanitaire et sociale qui occupe le devant de l’actualité du Mali depuis plus de 4 ans. Selon Ouedrago, ces problématiques tiennent à cœur à l’ambassade du Royaume des Pays- Bas qui a financé et accompagné la mise œuvre du Programme.
Parlant des difficultés et des résultats, Fatoumata Koita, point focal des jeunes leaders de Niono dira qu’il était très difficile aux jeunes de s’impliquer aux questions de développement de leur localité. Elle est du même avis que le représentant des jeunes de Gao et de Mopti, qui estime que le projet a permis aux jeunes de s’intégrer après les différentes activités à travers des sketchs sur le vivre ensemble, le sport etc.
De son côté, le représentant de l’Ambassade des Pays-Bas, Mamadou Bah s’est réjouit de la création d’un département ministérielle pour la jeunesse. Pour lui, la meilleure gouvernance se forme autour des jeunes, ce qui justifie, dit-il, le financement de ce projet par le Pays-Bas. Aux dires de M. Bah, ce programme doit permettre d’instaurer un climat de confiance entre les gouvernants et les gouvernés.
Quant au représentant du ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, Cheick Oumar Coulibaly, il affirme que ce programme permet l’implication des jeunes dans le développement durable. « Il contribue à améliorer la participation politique et la performance de redevabilité par l’implication des jeunes à travers une gestion efficiente transparente des affaires publiques. » Le PGRL est financé à hauteur de 9 millions d’euro par l’ambassade du Royaume des Pays-Bas. Il est mis en œuvre par un consortium de 3 ONG néerlandaise : ICCO, Oxfam Novib et SNV pour une durée de 5 ans.
Sidiki Adama Dembélé
