« Chaque chose a un début. L’état où était l’armée malienne et où elle est aujourd’hui, réjouit le cœur…Nous ferons tout ce que nous pourrons (…) pour que ces hommes-là servent le pays au niveau le plus élevé, le plus ardent du patriotisme… Nous ferons en sorte que ces hommes-là et ces femmes-là soient dans les conditions dignes d’une armée de 21è siècle ». Ce sont là autant de propos et de promesses tenus, à Kati le 20 janvier dernier, par Ibrahim Boubacar Keita. Le chef de l’Etat participait aux festivités du 55è anniversaire de la création de l’armée malienne. Occasion pour IBK de promettre, encore promettre…
Mais le drame, c’est que les Maliens ne croient plus aux promesses de leur président. Car, celui-ci, lors de la campagne présidentielle, avait aligné des tonnes de promesses sur tout le long de ce vaste territoire qu’est le Mali. De la restauration de l’autorité de l’Etat à la résolution par tous les moyens du conflit du nord, en passant par la lutte contre la corruption, le candidat avait merveilleusement su jouer sur les cordes sensibles des Maliens.
L’armée? Son équipement, sa refondation et surtout sa modernisation étaient des promesses faites par IBK. Mais aujourd’hui, le constat est là. Chaque fois, le pouvoir, en guise de bilan pour l’armée, présente les «tenues neuves» (ce qui n’est pas une nouveauté) pour faire croire aux Maliens et surtout aux forces armées et de sécurité que la refondation promise est en marche. Et ces équipements promis ? Motus et bouche cousue. Or, les Maliens attendent surtout IBK sur ce terrain, pas ailleurs.
Palais de Koulouba :
Des milliards et du flou autour de la rénovation
Sous la transition, les autorités avaient indiqué une somme de 8 milliards pour cette rénovation. Aujourd’hui, à l’arrivée d’IBK au pouvoir, ce coût a été revu à la hausse et porté à…12 milliards de nos francs. Mais, certaines sources indiquent que ce chiffre aurait été porté à 14 milliards de francs CFA. Qui dit mieux ? Plus grave : c’est le flou qui entoure la réfection de la résidence présidentielle.
Il semble que l’Etat malien s’est tourné vers la Banque ouest africaine de développement (Boad) pour obtenir le financement des travaux.
Mais beaucoup de questions demeurent au sujet du dossier. S’agit-il d’un prêt de la BOAD à l’Etat malien? Qui sont les entreprises qui exécutent les travaux ? Qui sont les intervenants et les bénéficiaires dans ce juteux marché de rénovation ? Mystère.
La Rédaction
Source : L Aube