Les riziculteurs de la plaine aménagée de San Ouest commencent déjà à douter de leurs rendements, conformément aux objectifs de production qu’ils se sont fixés pour la campagne agricole 2016-2017. Cette incertitude s’explique par certaines difficultés qu’ils traversent actuellement, liées à l’inflation du prix de l’engrais subventionné par l’Etat, qui passe de 11.000 Fcfa à 12.500 FCFA le sac de 50 kg, dans la localité, soit 1500 FCFA de plus.

Pourtant, lors du lancement officiel de la campagne agricole 2014-2015 lundi 5 mai 2014, à l’issue de la 5è session du Conseil Supérieur de l’Agriculture tenue à Koulouba, le président IBK, a, en sa qualité de président de cette instance, instruit de céder le sac d’engrais de 50 kg au paysan, au prix subventionné de 11.000 Fcfa sur toute l’étendue du territoire.

Autant de mesures qui s’expliquent par un programme alléchant et raisonnable élaboré par Dr Bokary Tereta, en son temps ministre du Développement Rural qui, au préalable, l’avait fait passer au peigne fin par le Comité Exécutif de l’Agriculture que préside le premier ministre.  Rappelons que, lors du lancement officiel de la campagne agricole 2016-2017 en mai dernier à Baguinéda, le Chef de l’Etat a encore réitéré cet engagement à maintenir la subvention des engrais à 11.000 Fcfa le sac de 50 kg.

Selon nos sources, ces efforts du président IBK, en faveur de la promotion du monde rural ont été mis en cause à la plaine de San Ouest, depuis l’arrivée du ministre Kassim Denon à la tête du département de l’Agriculture. « Celui-ci aurait donné 600.000 tonnes d’engrais subventionnés à l’association des riziculteurs, afin qu’elles les revendent à 12.500 FCFA au lieu de 11.000 Fcfa le sac de 50 kg ». a-t-on appris.

De nos jours, ces disgrâces qui s’ajoutent à la cotisation de 2500 FCFA par hectare, écœurent à suffisance les 20000 riziculteurs de la plaine aménagée de San Ouest qui interpellent les plus hautes autorités du pays. En conséquence, si cette situation perdurait, les objectifs de production fixés ne seront jamais atteints, malgré une bonne pluviométrie.

La rédaction