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Gestion de la transition: le parti CODEM prévient contre les conséquences d’un clanisme

Le président du parti Convergence pour le développement du Mali (CODEM), Housseini Amion GUINDO, a animé, hier mardi, une conférence de presse sur la gestion de la transition dans notre pays. Il propose une transition d’une durée de 12 mois au plus avec un civil à la tête.

 

Le parti CODEM a donné ce mardi sa position sur la gestion de la transition, à travers une conférence de presse. Elle était animée par le président Housseini Amion GUINDO dit Poulo qui avait à ses côtés plusieurs responsables politiques de son parti.
Avant tout commentaire, il a été donné la position du pari dans une déclaration. Dans ce document de propositions, la CODEM précise qu’au cours de la réunion de son comité exécutif, les cadres se sont penchés sur la situation du pays.
Ainsi, après un examen minutieux de la situation, la CODEM, soucieuse de la préservation des acquis démocratiques consacrés par la Constitution du 25 février 1992 et de la stabilité du Mali, propose que la transition soit la plus courte possible (entre 9 et 12 mois au plus), car elle ne doit avoir que deux missions essentielles.
Il s’agit pour la CODEM : le retour de la sécurité et l’organisation de l’élection présidentielle afin de doter le pays d’Institutions légitimes, capables de faire face aux immenses défis auxquels le Mali reste confronté depuis une décennie.
Aussi, le parti propose-t-il un civil choisi de façon consensuelle pour diriger la transition et de constituer un Gouvernement d’union nationale (avec une feuille de route très claire) composé essentiellement des technocrates sous la conduite d’un Premier ministre consensuel.
« Il faut militer les aspects politiques et politiciens dans la transition pour ne pas prendre en otage l’aspiration du peuple qui s’était mobilisé contre l’ancien régime. Il ne faut pas que la transition soit l’occasion pour des hommes politiques de pousser de nouveaux bourgeons », a commenté le président de la CODEM, Housseini Amion Guindo.
Selon lui, il faut que la transition soit simplifiée et qui respecte l’esprit du soulèvement, un esprit qui ne favorise pas le clanisme, mais au contraire un grand rassemblement pour le Mali.
Toute action opposée risquera de galvauder l’espoir des Maliens en donnant « l’impression de l’accaparement du pouvoir et du ôte-toi de là que je m’y mette ».
L’inconvénient de cette situation favorisera la formation d’une opposition pendant la transition, a-t-il avisé. Ce qui n’est pas exclure.
Et elle sera inédite dans l’histoire du pays.
Également, Housseini Amion GUINDO a affirmé redouter de longue durée pour la transition parce qu’elle a des conséquences fâcheuses sur le processus de normalisation.
« Vouloir installer durablement une transition peut donner à des soubresauts à tous les niveaux. Ça peut aiguiser l’appétit de certains », a prévenu le président de la CODEM.
Pour lui, la période doit être une opportunité aux partis politiques de se préparer à la conquête du pouvoir conformément à leur mission. Et non le contraire. En effet, certains hommes politiques veulent bénéficier des avantages de la transition pour avoir mené le combat contre IBK. Pour Poulo, il n’en est pas question.
« Il faut que les hommes politiques rivalisent sur le terrain. Pour une fois, il faut permettre au peuple de s’exprimer en choisissant son président, à travers des élections bien organisées », a déclaré le président GUINDO en soutenant que les hommes doivent montrer leur capacité lors des consultations électorales.
De même, il n’est pas de la responsabilité de la transition d’ouvrir certains chantiers comme la réforme constitutionnelle, la révision de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale.
« Aucune personne aujourd’hui n’a pas la légitimité de faire les grandes réformes », a déclaré le conférencier. Ces initiatives et d’autres actions doivent être laissées au président qui sera démocratiquement élu, a précisé Housseini Amion Guindo, avec programme de société. Donc, toute initiative d’actions en dehors du retour de la sécurité et l’organisation de la présidentielle est inutile et budgétivore.
Par ailleurs, il a précisé que pour l’organisation de la présidentielle, le pays n’a pas besoin de grandes réformes. Il suffit de réviser le fichier électoral et assurer la sécurité pour la tenue du scrutin.
En tous cas, pour ceux qui pensent que c’est le moment des grandes réformes, ils se trompent. Parce que le scénario de 1991 auquel ils se réfèrent ne peut pas se dérouler de nos jours, a noté le conférencier. Parce qu’il n’est pas évident d’avoir le même consensus maintenant. Une chose est sûre pour Poulo, les conditions de ces réformes ne sont pas réunies.
Pour lui, le pays ne se construira pas par une transition, mais par des projets à court et long termes.

Par Sikou BAH

Source : INFO-MATIN

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