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GARDE NATIONALE : Le colonel Elisée Jean Dao aux commandes

Le nouveau chef d’Etat-major de la garde nationale est un officier d’une riche expérience opérationnelle et d’un parcours académique impressionnant. Autant dire que le choix porté sur lui par le colonel Assimi Goïta, président du Comité national pour le salut du peuple (CNSP), par le décret n°2020-0017/CNSP du 1er septembre 2020, pour conduire la garde nationale du Mali l, est on ne peut plus judicieux.

 

 Pétri de courage et de rigueur, le colonel Elisée Jean Dao, est un jeune officier qui a forgé sa réputation de patriote et de militaire aguerri sur les théâtres d’opération. L’homme, qui est le produit de multiples formations académiques et militaires, a toutes les qualités pour redonner un souffle nouveau à la garde nationale du Mali.

Officier de terrain, ce « self made man » s’est illustré par ses remarquables participations aux opérations militaires de 1999 à nos jours.  Ses différentes formations militaires et académiques en France, au Gabon, aux États-Unis et en Allemagne couplées à son expérience opérationnelle ont forgé son destin de soldat engagé mais aussi d’infatigable chercheur.

Affable, courageux et toujours prêt à servir la nation là où le devoir l’appelle, le colonel Dao est un patriote qui inspire beaucoup de jeunes soldats qui voient en lui un officier modèle. Son mérite et sa valeur intrinsèque viennent d’être récompensés par cette nouvelle responsabilité alors que depuis novembre 2019 un précédent décret présidentiel le nommait expert au secrétariat permanent du Conseil de sécurité nationale.

Qui est le colonel Elisée Jean Dao ?

Abonné à l’excellence dès le bas âge, ce quadragénaire natif de Mondoro, cercle de Douentza, est entré en compétition avec lui-même en cherchant à surpasser. Ainsi, de l’école fondamentale de son Mondoro natal à l’année où il décrocha son baccalauréat, en série sciences biologiques au lycée public de Sévaré en 1991, Elisée s’est montré performant.

En 1993, après avoir validé ses deux années de tronc commun (équivalent du DEUG en agro-sylvo-pastoral) à l’Institut polytechnique rural (IPR) de Katibougou, il entre sur concours à l’Ecole militaire interarmes (Emia) de Koulikoro en 1993, d’où il sort en 1996 comme sous-lieutenant, chef de section d’infanterie. Depuis, l’officier a suivi de manière remarquable une série de formations militaires qualifiantes de durées plus ou moins longues au Mali et à travers le monde et surtout au sein des instituts de formation des armées des pays amis.

Parmi les principales formations qui ont lancé le colonel Dao, on peut citer l’Ecole des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN) en France en 1997-1998 où il a décroché avec brio le diplôme du Cours supérieur international de gendarmerie, un diplôme de technicien en identification criminelle (Tic), une attestation de droit pénal appliqué et le certificat militaire de langue française numéro 2. Plus tard, en 2006-2007, l’enfant de Somasso, cercle de Bla (puisque c’est de là qu’il est originaire) rejoindra le Gabon où il reviendra avec le prestigieux diplôme de l’Ecole d’Etat-major de Libreville. Enfin, le diplôme de l’Ecole de guerre de Paris obtenu en 2015 complétera son cursus de formation militaire.

Expert défense stratégie et commandement (décerné par l’Ecole de guerre de Paris pendant sa formation), le colonel Dao a suivi une panoplie de formations de courtes durées et des séminaires dans le cadre des droits de l’Homme, du droit international humanitaire, du droit des conflits armés, du commandement des opérations de maintien de la paix, de la problématique du genre dans les conflits, armée et démocratie, de la lutte contre le terrorisme et bien d’autres qui ont contribué au renforcement de ses capacités de manière transversale.

Au plan académique et universitaire, animé par la hargne de réussir, l’officier Dao a poursuivi ses études en décrochant en 2008 une maîtrise en sciences et techniques du commerce international (MSTCI) à l’Institut universitaire de gestion (IUG) de Bamako, un master en sciences historiques et philologiques à l’Ecole pratique des hautes études (EPHE) de Paris en 2015, un diplôme d’anglais avancé à la Defense Language Institute (DLI) à San Antonio au Texas (USA) en mars 2017 avant de rentrer à la Naval Postgraduate School (NPS) à Monterey en Californie la même année.

De cette prestigieuse université, il obtient un master en études sécuritaires, option stratégie en 2018 et un certificat de coordination interministérielle et de planification en matière de sécurité nationale décerné par le Centre pour la coordination civilo-militaire.

Parcours professionnel exceptionnel

« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre des années », dit-on. De 1996 à 2020, le nouveau chef d’Etat-major de la garde nationale a occupé plusieurs postes. Instructeur au Centre d’instruction de Banankoro pour les auditeurs du certificat inter armes (CIA) en 1996, commandant de la Compagnie territoriale de la garde nationale à Kidal en 1997, commandant de l’Unité méhariste d’Abéibara en 2009, commandant de l’Unité méhariste de Gossi en 2001, directeur du Centre d’instruction de la garde nationale en 2003, commandant par intérim du Groupement de maintien d’ordre (GMO) de la Garde nationale en 2004, commandant du 3e Escadron de maintien d’ordre en 2005, officier d’Etat-major en charge des opérations en 2006, chef de la division des opérations par intérim en 2007, chef de la division des opérations en 2011, commandant du 5e Groupement de la garde nationale en 2012, chef de cabinet à l’Etat-major de la Garde nationale du Mali en 2014 puis chef d’Etat-major adjoint par intérim 2016. Le colonel Dao fut aussi conseiller à l’Etat-major particulier du président de la République en 2018 avant d’être nommé expert au secrétariat permanent du Conseil de sécurité nationale en 2019.

Au titre des emplois opérationnels, le colonel Elisée Jean Dao a manœuvré successivement comme commandant d’unité, commandant en second d’Echelon tactique interarmes (Etia), officier d’Etat-major, commandant adjoint puis commandant de Groupement tactique interarmes (Gtia) avant d’officier comme commandant Gtia dans les différents secteurs d’opérations du Nord et du Centre.

L’officier supérieur Elisée Jean Dao est polyglotte car, en plus du français et l’anglais, il parle bambara, peul et dogon et certainement quelques rudiments de tamasheq, arabe et sonrhaï. Cette mosaïque linguistique est à l’origine de ses multiples succès dans les opérations militaires qu’il a conduites au nord et au centre du pays. Un véritable trait d’union peut-on dire de cet officier Minianka natif de chez les Dogons et adopté par les Peuls.

En reconnaissance des services louables rendus, la nation l’a décoré à plusieurs reprises : officier de l’Ordre national du Mali (2020), chevalier de l’Ordre du Mali (2014), Croix de la valeur militaire (2013), Médaille du Mérite militaire (2013) et plusieurs médailles commémoratives de campagne.

A titre étranger, Elisée Jean Dao est aussi détenteur de la Médaille d’or de la défense nationale de la France (2014), de la Médaille des Nations unies (2010) pour avoir été observateur militaire des Nations unies au Congo et enfin de la Médaille de service de l’Union européenne (2020).

Au cours de son cursus académique et universitaires, l’officier supérieur Dao a soutenu successivement sur l’Impact du commerce international des armes légères et de petit calibre en Afrique de l’Ouest (IUG/Bamako 2008), Contre insurrection et contreterrorisme dans le G5-Sahel, Aspects civils et militaires (EPHE, Paris 2015), l’Evaluation de la stratégie américaine de lutte contre le terrorisme dans le Sahel comme tremplin pour la montée en puissance du G5-Sahel (NPS, Monterey Californie).

Lire la suite sur L’Indicateur du Renouveau

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