A Gao, après une marche la semaine dernière pour réclamer leur intégration dans le processus de cantonnement, les jeunes affirment être prêts à aller au bout de leur “lutte”.
Selon leurs responsables, un ultimatum a même été donné au gouvernement. “Si l’État ne réagit pas à nos doléances dans deux semaines, ses agents seront chassés de la ville“, nous explique un responsable de la Coordination des Mouvements de résistance pacifique de Gao au téléphone.
Vous ne pensez pas que l’absence de l’État serait encore plus dommageable pour la région ? “Oui si c’était un État responsable qui se préoccupe du sort des citoyens. Par exemple, il y a une crise d’eau ici depuis quelques jours et c’est nous les jeunes qui nous débrouillons à trouver des citernes d’eau pour satisfaire la soif de nos mamans”, a ajouté un autre qui souhaite rester dans l’anonymat.
Pour revenir au cantonnement, lui, est conditionné à la présentation d’une arme et des armes les jeunes de Gao n’en ont plus. Selon eux, lors de la libération, ils avaient remis tout ce qu’ils avaient comme armes et munitions à l’armée malienne et aux forces internationales. Cela, bien avant la signature de l’accord de paix. “Nous voulons que les armes que nous avons déjà données puissent être des raisons valables pour permettre notre cantonnement”, disent-ils avant d’ajouter que ce sont “ce sont ces armes là qui avaient défendu l’État en son absence”.
Gao, située à 1 222km de Bamako, est l’une des villes du septentrion malien occupées par les terroristes en 2012. La jeunesse s’était organisée pour préserver les sites historiques et effectuer des patrouilles pour assurer la sécurité des personnes à l’intérieur de la ville.
Source: Autre presse