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Gao et Ménaka ont leurs autorités intérimaires

Jeudi 2 mars, deux jours après l’installation du président de l’autorité intérimaire de Kidal, l’installation des présidents de Gao et de Ménaka ont eu lieu. À Gao, le siège de l’Assemblée régionale qui était occupé par les combattants de la CMFPR2, a été levé après la signature d’un protocole d’entente prenant en compte les préoccupations de la société civile de la cité des Askia.

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Les cérémonies d’investiture d’Abdoul Wahab Ag Ahmed Mohamed à Ménaka et de Djibrila Maïga à Gao ont été présidées par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Mohamed Ag Erlaf, à la tête d’une délégation de responsables maliens, dont le Haut représentant du chef de l’Etat pour la mise en œuvre de l’accord, Mahamadou Diagouraga.

Un jour spécial pour toutes les populations de la région pour sceller le pacte de la réconciliation, mis à rude épreuve par les évènements de 2012. «Depuis longtemps, nous attendons ce jour-ci. Après l’installation des autorités intérimaires, la réconciliation va enfin être réalité », souligne Farota Egota, maire de la commune rurale d’Alape proche de Ménaka.

En vertu de l’accord de paix de 2015, les autorités intérimaires devront gérer les cinq régions du Nord, en attendant l’élection par la population d’assemblées dotées de pouvoirs importants. Leur mission sera notamment de préparer ces élections et de favoriser le retour des déplacés, des troubles marqués par une rébellion et une mainmise de groupes djihadistes pendant près de dix mois sur le nord du pays, jusqu’à janvier 2013.

«C’est un jour solennel et historique qui marque un pas décisif dans la vie de la région de Ménaka. Notre tâche est de réunir les différentes communautés afin de les amener sur la voie de la paix et de la réconciliation. L’application stricte de l’accord pour la paix et la réconciliation est la seule voie possible pour atteindre ses objectifs », a déclaré Abdoul Wahab Ag Ahmed Mohamed, lors de son premier discours après son intronisation à la tête de l’autorité intérimaire de Ménaka.

Après Ménaka, les membres de l’autorité intérimaires de Gao ont pu finalement être installés au alentours de 17 H, jeudi 2 mars.

La CMFPR II qui occupait le conseil régional a accepté d’en libérer les locaux après d’âpres négociations et l’intervention des notabilités. La société civile de Gao a, ainsi, signé un protocole d’entente qui prend en compte ses préoccupations qui s’articulaient autour de l’élargissement du quota de Gao de 11 à 21 dont 10 réservés aux jeunes et aux femmes sédentaires pour les autorités intérimaires, l’implication des mouvements de résistance civile, de la CMFPR2 dans les organes et structures de suivi et de prise de décision : CSA, CTS, DDR, CNRSS, CVJR,EMOV, MOC, sous-commission politique institution, sous-comité développement, commission d’intégration, sous-comité défense et sécurité à tous niveaux (national et régional) pour la mise en œuvre de l’accord, la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, la reconnaissance officielle et définitive du statut de signataire de la CMFPR2 et de ses prérogatives, le cantonnement des jeunes résistants sans armes de Gao pour avoir été désarmés par les FAMA, la Minusma et Serval.

À la demande du Mali, les Nations Unies ont mis en place une Task force d’appui à la mise en place des autorités intérimaires (TAFSEIA), afin d’assurer le bon fonctionnement de ces autorités intérimaires. En plus de son appui technique et logistique, le TAFSEIA a mobilisé une enveloppe totale de 257 millions de Francs, dont une contribution de 56 millions du PNUD et de 201 millions du Fonds Fiduciaire en soutien à la paix et à la sécurité au Mali en vue d’appuyer l’ensemble du processus. « Dans un souci d’assurer le bon fonctionnement desdits conseils une fois installés, les Nations-unies ont sollicité une enveloppe d’un million de dollars du Fonds de consolidation de la paix à New-York pour appuyer le coaching à moyen et long terme des conseils intérimaires et les services sociaux de base, gages de renforcement de la confiance des populations envers les autorités intérimaires », explique Elsie Effange MBella, Directrice de la division des affaires civiles de la MINUSMA.

 

Source: journaldumali

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