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Gamou dans le nord, Taknit au sud : D’anciens rebelles peuvent-ils réellement défendre le Mali ?

Sous le couvert de lutte contre le terrorisme et la défense de l’intégrité territoriale du Mali, deux anciens leaders de la rébellion touarègue des années 1990 sont au-devant de la scène. Un fait qui cache mal des interrogations.

el hadji ag gamou colonel major touareg mnla azawad BOUREM

Les images de bravoure des soldats commandés par le colonel Taknit de la région militaire de Ségou défilent presqu’en boucle ces dernières semaines sur l’ORTM. Les raisons sont simples : l’ancien chef rebelle des années 90 converti loyaliste avec tous les honneurs non seulement de la hiérarchie mais aussi des pouvoirs.

Depuis quelques années, il est aux commandes de l’armée et même pendant la période folle de la rébellion de 2012, l’officier est resté sur place. Même si à plusieurs reprises, Taknit a tenté d’aller combattre, certains de ses camarades voit en cette démarche une astuce pour se fondre dans la rébellion naissante. Pis, au moment où l’occupation battait son plein, le chef militaire était retenu pour faire des formations à des soldats sur le 12-7. Histoire de marquer les esprits.

Depuis quelques jours, le commandement de la région militaire dont il a charge l’a conduit à descendre sur le terrain dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dans la localité.

A la télévision nationale, sous les images de la direction de l’information et des relations publiques de l’armée (Dirpa), le colonel apparait en adversaire redoutable des terroristes qui menacent l’unité du Mali.

Cependant, des interrogations demeurent sur la portée de la communication qui entoure les faits et gestes de l’officier malien. Car, au même moment, un de ses anciens compagnons, lui aussi loyaliste bon teint jusqu’ici, le colonel-major Aladji Gamou sillonne le Nord dans le but d’asseoir, dit-on, l’autorité du Mali.

Certes, ces actions sont loin d’avoir la même publicité, mais les motifs restent les mêmes ; à savoir : sauvegarder l’unité du pays avec toutes les communautés nationales participent l’œuvre d’édification.  Et la cerise sur le gâteau est l’entrée du Gatia dans la ville de Kidal sous les ordres de Gamou. Le hic dans cette communication déguisée, c’est qu’il y a des non-dits dont seuls les initiés peuvent saisir la portée.

Dans le même ordre d’idée, un autre haut gardé de l’armée de la région de Mopti de la communauté arabe  est montré à la télévision à la tête d’opérations militaires dans la région en proie aux forces de libération du Macina d’Hamadoun Kouffa.

Autant dire que toutes actions donnent au sujet un goût d’arrière-pensée savamment orchestré en haut lieu. Mais à quel dessein ? Et du coup, l’on se demande, que-est ce que cherchent les acteurs de cette mise en scène empreinte de déjà-vu dans notre pays ? Les questions restent posées.

Alpha Mahamane Cissé

 

Source:l’indicateur du renouveau

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