C’est peut-être l’épilogue de l’affaire qui opposait au tribunal de Libreville le président Ali Bongo au mouvement Appel à Agir. Ce mouvement citoyen avait saisi la justice pour demander une expertise médicale d’Ali Bongo, victime d’un AVC en octobre 2018. La Cour de cassation a à nouveau débouté le mouvement citoyen.
L’affaire occupait l’actualité judiciaire depuis trois ans. Le mouvement citoyen Appel à Agir souhaitait que la justice déclare Ali Bongo incapable de diriger le Gabon afin que la vacance de pouvoir soit déclenchée. La justice a, à chaque fois dit non.
Me Iréné Mezui Mba, avocat du mouvement Appel à Agir, dénonce un déni de justice : « Les hauts-magistrats ont, eux aussi, refusé de dire le droit. Nous considérons à ce moment-là avoir épuisé toutes les voies de recours internes et donc nous allons certainement nous retourner vers les juridictions internationales. »
L’opposition continue de réclamer la vacance du pouvoir
Pour leur part, les avocats d’Ali Bongo n’ont pas boudé leur plaisir. Me Gisèle Eyue Békalé est l’une des trois avocates qui ont défendu Ali Bongo : « Il s’agit là d’une défaite cuisante pour Appel à Agir qui n’a pas cessé de traîner le nom du président de la république dans la boue et porter atteinte à son honneur et à sa considération. Je suis ravie et très satisfaite de ce verdict de l’assemblée plénière de la Cour de cassation du Gabon. »
Si l’affaire est close sur le plan judiciaire, l’opposition continue à réclamer la vacance de pouvoir toujours à cause de la santé du président. Jean Ping, chef de l’opposition l’a fait le week-end dernier. La présidence a évoqué un disque rayé.
Source : RFI