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Frustrations dans les rangs de ceux qui sollicitent le départ des troupes françaises : LES CHEFS D’ÉTATS DU G5 SAHEL N’ONT-ILS PAS CAPITULE ?

Ceux qui demandent le départ des  troupes françaises du sahel doivent encore prendre leur mal en patience. La rencontre de Pau qui s’est tenue avant-hier lundi 13 Janvier 2020 entre le Président Français, Emmanuel Macron et les Chefs d’Etat du G5 Sahel a permis de comprendre que cette question n’est pas à l’ordre du jour. Donc, les manifestants doivent savoir raison garder. Ce qui taraude surtout l’esprit des uns et des autres est le fait que nos Présidents n’ont pas été à la hauteur des attentes face à Macron. Certains n’ont pas pu même s’exprimer.

  Ces derniers mois, il y a eu beaucoup de manifestations dans certains pays du sahel afin de réclamer de départ des troupes françaises. Dans cette lancée, après  plusieurs autres mouvements de protestations, le vendredi 10  janvier  2020, plusieurs  centaines de personnes ont pris d’assaut le Monument de l’Indépendance pour un meeting de protestation contre  la présence des forces françaises au  Mali.    Les organisateurs  disaient que ce meeting n’est pas une première dans le cadre des activités  hostiles  à la présence des forces étrangères au Mali. Ceux-ci pensent que  les forces françaises sont au Mali pour leur propre intérêt. Dans les colonnes d’un journal de la place, Dr Oumar Mariko, président du parti Solidarité Africaine pour la Démocratie et l’Indépendance (SADI) disait ceci : « Nous avons conclu aujourd’hui que les forces étrangères qui sont présentes au Mali sont en complicité avec nos dirigeants incapables de faire prévaloir la paix et la sécurité à travers l’affirmation de l’indépendance et de la souveraineté de notre pays. Nous sommes à la place du monument de l’indépendance, mais l’indépendance est-elle une réalité aujourd’hui ? Nous pensons que non. L’indépendance aujourd’hui, c’est le drapeau, ce sont les représentants des intérêts français et étrangers dans notre pays qui assurent la décision de la destinée de notre pays. Cela est inacceptable. Ce grand regroupement qui vient d’être mis sur place, un peu partout au Mali, notamment à Ségou, Mopti, Gao, Bankass , Sanga, Koro, restera mobilisé jusqu’à ce que le Mali soit débarrassé des forces étrangères et de ceux-là qui travaillent avec la France pour détruire notre pays ». Le Président Français a saisi cette opportunité pour mettre en garde contre le sentiment anti-français au Mali et au Burkina-Faso. Ce qui permet de poser la question suivante : Désormais faut-il s’attendre à la répression des manifestations anti-françaises dans ces pays ?  C’est au regard des manifestations par-ci et par-là que le Président Français, Emmanuel Macron a initié la rencontre de Pau avec les Chefs d’Etat des différents pays concernés afin de tirer au clair cette question. Sans surprise, il ressort de la déclaration finale que les Chefs d’Etat du G5 Sahel ont exprimé le souhait de la poursuite de l’engagement militaire de la France au Sahel et ont plaidé pour un renforcement de la présence internationale à leurs côtés. Ils ont exprimé leur reconnaissance à l’égard de l’appui crucial apporté par les Etats-Unis et ont exprimé le souhait de sa continuité. Ils ont réaffirmé que cette action commune vise à protéger les populations civiles, à défendre la souveraineté des Etats du G5 Sahel (conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de Sécurité des Nations unies et aux accords bilatéraux en vigueur), à prévenir une extension de la menace terroriste dans les pays frontaliers et à ramener la stabilité, condition indispensable au développement.  Par ailleurs, le Président Français a saisi cette opportunité pour mettre en garde contre le sentiment anti-français au Mali et au Burkina-Faso. Ce qui permet de poser la question suivante : Désormais faut-il s’attendre à la répression des manifestations anti-françaises dans ces pays ?  Cette question a son sens, car il faut prendre cette  mise en garde de Macron au sérieux, surtout que nos Chefs d’Etat n’ont pas été à la hauteur des attentes. Ils ont tout simplement capitulé. Les uns et les autres doivent se rendre à l’évidence que le chemin à parcourir reste encore long. Tougouna A. TRAORE

NOUVEL HORIZON

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