Les agents de la police du 1er arrondissement du district de Bamako ont interpellé mardi, une dizaine de manifestants au siège de la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM). C’était à la faveur d’un meeting organisé pour revendiquer leurs droits syndicaux.
Mardi 8 avril, les membres de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali avaient prévu une marche pacifique comme l’indique l’avis affiché à leur siège. Objectif : protester contre les licenciements massifs, la violation des libertés syndicales, l’assurance maladie obligatoire, la cherté de la vie, l’insécurité et toutes les injustices sociales.
Autre doléance des initiateurs du meeting : l’intégration des enseignants à la fonction publique des collectivités.
Selon le secrétaire général de la CSTM, Hamadoun Amion Guindo, compte tenu de la démission du gouvernement, la marche a été reportée. « Faute d’interlocuteur légitime en face, nous avons décidé de reporter la marche à une date ultérieure », a-t-il expliqué. Avant d’ajouter que tous les militants ne pouvaient être informés à temps. C’est pourquoi, il a été décidé de transformer la marche en meeting.
Malheureusement pour les manifestants, le meeting aussi n’a pu avoir lieu. Car la foule a été dispersée par les forces de sécurité. Et, une dizaine de syndicalistes a été interpellée par la police.
Ces arrestations, indiquent des manifestants, est une violation des libertés syndicales. Mais ils n’entendent pas baisser les bras. «Nous allons libérer nos camarades et envisager d’autres actions pour défendre nos droits», a conclu Hamadoun Amion Dicko, secrétaire générale de la CSTM.
