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Front social : Les enseignants sortent de leurs gonds !

Les enseignants ont marché le mercredi 5 avril dernier presque partout dans le pays pour dénoncer l’inertie du gouvernement face à leurs revendications. Parmi ces revendications figure l’application du procès-verbal du 8 janvier 2017.

marche manifestation maitre professeur Enseignant

Les 15 syndicats de l’éducation signataires du procès-verbal du 15 octobre 2016 ont organisé, le mercredi 5 avril dernier, une grande marche dans plusieurs localités du pays. Objectif : dénoncer ce qu’ils ont qualifié de manque d’attention et de mépris de la part gouvernement face à leurs revendications.

La marche de Bamako a commencé au Monument de l’Indépendance pour se terminer au Ministère du Travail et de la Fonction Publique. Elle a vu la participation de plusieurs centaines d’enseignants et de sympathisants de la cause des enseignants. A leur arrivée, une petite délégation a été reçue par le Secrétaire Général du Ministère du Travail et de la Fonction Publique, représentant son ministre qui était à Koulouba pour le conseil des ministres.

L’appel des syndicats pour la marche a été suivi dans plusieurs localités du pays où les enseignants sont sortis massivement pour manifester leur mécontentement face à la position du Gouvernement par rapport à leurs doléances.

Dans une déclaration qu’ils ont donnée au représentant du ministre, les syndicats dénoncent ce qu’ils appellent le peu d’intérêt et d’attention frisant le mépris de la part  du gouvernement face à leurs préoccupations. Mais aussi, sa légèreté et son manque de sincérité dans les différentes négociations suite à leur préavis de grève et  son refus manifeste de mettre en œuvre l’accord du 8 janvier 2017 ainsi que le non-respect de ses engagements.

Les syndicats ont rappelé également à travers cette déclaration qu’à l’issue des négociations tenues les 3 et 4 janvier 2017, un accord avait été conclu entre les deux parties le 8 janvier 2017 certifié par le procès-verbal de conciliation sur l’ensemble des points du préavis de grève déposé le 22 décembre 2016. Dans ce procès-verbal précisent-ils, il est bien écrit noir sur blanc que : « l’Etat s’engage à donner un statut aux enseignants. Aucun aspect, dont la grille, ne sera occulté lors des travaux de la Commission qui sera mise en place à cet effet au plus tard le 31 janvier 2017. Les partis ont convenu de la mise en place d’une commission de suivi de l’exécution des différents accords ».

Selon les syndicats, en refusant de mettre en œuvre le procès-verbal du 8 janvier 2017, le gouvernement a violé l’article 8 de la loi 87-47/AN-RM relatif au droit de grève dans les services publics qui stipule que : « les accords qui interviennent sont applicables sauf avis contraire du jour qui suit leur signature par les parties ». Dans cette déclaration, les syndicats réaffirment leur ouverture au dialogue.

Pour Boubacar Paitao, membre du Syndicat National des Enseignants Fonctionnaires des Collectivités Territoriales (SYNEFCT), le dialogue a repris entre le gouvernement et les syndicats hier jeudi 6 avril dans l’espoir de trouver une solution à cette crise.

Il faut rappeler que l’enseignement supérieur est également paralysé depuis le 4 avril dernier par une grève illimitée décrétée par le Syndicat National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNESUP) conformément à son préavis de grève déposé sur la table du gouvernement après l’échec des négociations. A cela s’ajoute la grève illimitée dans le secteur de la santé. Comme pour dire que le front social est en ébullition au Mali depuis un certain temps. Et les jours à venir risquent d’être pires si des solutions ne sont pas trouvées à ces mouvements de grève auxquels d’autres pourraient s’ajouter.

Modibo Dolo

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