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Forces armées et de sécurité : LA MONTÉE EN PUISSANCE SE POURSUIT

L’impact des efforts faits pour améliorer les conditions de travail et de vie des militaires, est palpable sur le terrain. Dans plusieurs localités des Régions de Mopti et Ségou, les populations se sentent de plus en plus en sécurité.

En 2012, notre pays a connu une crise multidimensionnelle. La moitié nord du pays était occupée. Les institutions avaient du mal à fonctionner normalement. Les forces armées n’arrivaient pas à assurer entièrement leur mission régalienne, qui est de sécuriser les populations et leurs biens.
C’est dans ce contexte que le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta accéda au pouvoir, en 2013, pour un premier mandat. Animé de la volonté ferme de bâtir une armée véritablement républicaine, le chef de l’Etat avait promis d’améliorer les conditions de vie et de travail des hommes en uniforme afin de leur permettre de relever les défis qui sont les leurs.
Cette promesse se réalise progressivement. Aujourd’hui, avec la Loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM), les conditions de travail des hommes et des femmes en tenue ont été nettement améliorées et un méritoire effort a été fait en terme d’équipement.
Sur le terrain, l’impact de ces efforts est palpable. « Les conditions des militaires a vraiment changé. Ce qui a amélioré grandement l’engagement et la combativité des personnels », témoigne le commandant de la base aérienne n°2, le colonel Ismaël Wagué.
L’effet des patrouilles : Depuis un certain temps, les populations du septentrion et du centre de notre pays sont confrontées aux problèmes des conflits intercommunautaires et du terrorisme, qui ralentissent considérablement le développement socio-économique. Pour remédier à ces maux, le commandant de la base aérienne n° 2 certifie : « Nous sommes en train de multiplier les patrouilles afin d’éviter les destructions et autres attritions. Actuellement, notre stratégie est surtout de multiplier la mobilité. Cette stratégie est en mesure d’apporter la protection et la sécurité dont les populations ont tant besoin ».
L’on peut dire sans aucune exagération que le pari du président de la République de bâtir une armée digne de ce nom, est presque gagné. Le mouvement des avions au niveau de la base aérienne de Sévaré en est l’une des illustrations parfaites. Ici, l’on dénombre sept aéronefs dont des hélicoptères de combat  Mi-35.
L’acquisition de ces hélicoptères de combat est un grand soulagement pour l’armée, témoigne le capitaine d’aviation Mahamadou Bamba, et non moins pilote d’un desdits engins. « J’ai commencé à piloter sur le Mi 24 en 2012. Mais, aujourd’hui avec le Mi-35, je suis à l’aise. On fournit peu d’effort pour avoir de bons résultats », se réjouit-il.
Dans le Cercle de Bankas, se trouve un détachement de l’armée de l’air. Là, l’insécurité est essentiellement liée aux affrontements intercommunautaires dont le dénouement prompt et heureux implique nécessairement la sensibilisation. C’est ce que font le chef dudit détachement, le lieutenant Tiamine Diallo et ses hommes, en plus des missions de sécurisation et des aides humanitaires, notamment la distribution de vivres dans les différentes localités du Cercle.
La collaboration est très franche avec la population, reconnait le patron de la troupe. Par ailleurs, de 2013 à nos jours, il y a eu beaucoup d’amélioration des conditions des militaires, témoigne aussi le lieutenant Tiamine Diallo. Toutefois, il souhaite l’amélioration des moyens de transport à leur niveau, « parce qu’il y a beaucoup de missions dans la semaine». Le lieutenant Diallo dirige une troupe d’environ quatre-vingt personnes dont Boubacar Mariko, un soldat de deuxième classe. Celui-ci se dit « extrêmement fier » d’être un soldat malien. Pour l’apaisement de la situation, il appelle toutes les communautés à œuvrer pour la paix et la réconciliation dans le pays.
A Ségou, le moral des troupes est également bon dans l’ensemble. Les militaires bénéficient de beaucoup d’avantages depuis la relecture du statut général des militaires en août 2018, indique le commandant de la 2ème région militaire, le colonel Toumani Koné. Parmi ces avantages, il cite, entre autres, l’Indemnité compensatrice de logement (ICL), (dont bénéficient toutes les catégories), la prise en charge totale en cas de blessure sans exception (pour les militaires en engagement). A cela, il faut ajouter l’octroi de dix ans de salaires aux familles des militaires tombés sur le champ de l’honneur, décidé par le chef suprême des armées, le chef de l’Etat. Toutes choses qui visent à galvaniser les hommes en uniforme dans leur lutte pour l’insécurité « zéro », si cela est possible.
Reprise de l’initiative par les FAMa. Selon le commandant de la 2ème Région militaire, la situation sécuritaire s’améliore progressivement dans la Région de Ségou. « Ce qui est sûr, c’est que l’ennemi est actuellement complètement affaibli. Il joue dans la dynamique de l’évitement, dans la propagande et l’intimidation de nos populations. Actuellement, il n’a plus assez de muscle », explique-t-il.
Pour consolider cet acquis, le colonel Toumani Koné estime qu’il faut continuer de recruter parce que cela donne un nouveau souffle à ceux qui sont déjà sur le terrain.
Mieux, il rassure que du côté de Ségou, le commandement militaire va surtout travailler dans le cadre de la cohésion. Sans cette cohésion, on est très certainement voué à l’échec, souligne-t-il. Nous allons nous atteler aussi au renforcement de la formation et de l’entraînement, car seule une troupe bien entrainée et bien formée peut accomplir sa mission avec succès », conclut-il.
Cette initiative de formation de la hiérarchie répond à l’une des doléances de la plupart des militaires engagés sur le front. Ce qui nous manque un peu, c’est la formation, confie Mohamed Dembélé, un premier canonnier-servant-tireur (CST) relevant d’un détachement de l’armée de terre à Macina.
D’autres préoccupations ont trait, selon lui, à l’insuffisance de médicaments et de personnel sanitaire. « Ici, actuellement il n’y a qu’un seul infirmier. S’il sort en opération, il faut attendre qu’il revienne pour vous traiter », déplore notre interlocuteur.
Reprise des services sociaux de base. A quelques kilomètres de la ville de Macina, un détachement de la Garde nationale est déployé à Monipébougou. Ici, une école est opérationnelle. Le chef dudit détachement, le lieutenant Moulaye Mohamedoun Haïdara dit avoir de très bons rapports avec les élèves de cet établissement. Dès qu’ils nous voient en tenue, ils sont très contents, se réjouit-il. L’école est non loin du poste du détachement de la Garde nationale. Cependant, le lieutenant Moulaye Haïdara assure prendre des précautions pour ne pas déranger les écoliers. « Pendant les heures de travail, j’ai instruit à mes éléments de se faire discrets pour ne pas les gêner », assure l’officier.
A Monipébougou, l’insécurité ne semble plus qu’un mauvais souvenir. A preuve : la foire hebdomadaire se tient sans anicroche, selon le chef de détachement.
Le coordinateur des FAMA à Niono, le commandant Mouctar Togola a balayé d’un revers de main les rumeurs sur l’insécurité grandissante dans cette localité. Et de préciser : dans le temps, Niono a connu beaucoup de turbulence, mais présentement avec toutes les dispositions qui sont prises, et qui continuent à l’être, on peut dire qu’il y a une vraie accalmie dans le secteur.
Par ailleurs, Mouctar Togola affirme qu’il n’y a pas d’espace agricole qui ne soit pas pris en compte en matière de sécurité. Cela a permis que tous les champs soient cultivés cette année.
Selon lui, les difficultés dans le Cercle de Niono sont surtout liées à la saison des pluies. C’est une zone où il y a beaucoup d’eau. Pendant l’hivernage, il y est pratiquement impossible de circuler à sa guise. Une autre source de préoccupation pour le coordinateur des FAMA à Niono est la « méfiance » des populations envers les forces de sécurité et de défense. Souvent, la bonne information n’est pas donnée ou alors les gens préfèrent se taire sur certaines informations à haute valeur militaire.
GRAND besoin EN équipements anti EEI. Autre lieu, autre réalité. Le chef de détachement de la gendarmerie nationale de la commune de Sokolo, le lieutenant Sidy Keïta estime au contraire que les relations des gendarmes sont assez bonnes avec la population. Quand il y a quelque chose, c’est la population qui nous alerte très souvent. Généralement les 80% de nos renseignements proviennent de la population, se félicite le chef pandore. Par ailleurs, Sidy Keïta a confié que sa troupe est confrontée à des engins explosifs improvisés.
Pour faire face à cette situation, notre interlocuteur estime que les forces de sécurité ont besoin de véhicules blindés. Si la troupe voit au cours de son déplacement, des engins lourds qui font l’ouverture et la fermeture, je pense que ça la rassure et la galvanise. Les engins lourds peuvent nous permettre d’amortir un le choc. En plus, l’ennemi n’ose pas affronter une unité équipée en blindés, car conscient du déséquilibre des forces.

Bembablin DOUMBIA

L’Essor

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