Dans le cadre de la Revue de Programme du Mali (RPM) -FMI dans le cadre de la Facilité élargie de crédit, aux termes duquel Bamako a bénéficié d’un décaissement de 5,5 millions $, le FMI a demandé au gouverneur de vérifier et de radier les travailleurs fantômes. Dans le lot des fictifs, la majorité est de l’armée.

Le ministre de la Fonction publique a entrepris sur plus de deux ans, un contrôle physique des travailleurs, aux fins de déceler tous ceux qui étaient payés de façon indue par le budget de l’Etat.

« Le contrôle a porté sur tous ceux qui percevaient de l’argent de l’Etat malien : fonctionnaires, conventionnaires, contractuels, de tous les corps », affirme une source au ministère de la Fonction publique. Le contrôle a juste épargné « pour le moment » Kidal, mais, ceux de là-bas ont été invités à se faire contrôler. Pour le moment, leurs salaires n’ont pas été touchés.

Les secteurs qui comptent le plus de fonctionnaires fictifs sont l’armée, le corps des collectivités. Le contrôle a pris du temps, puisque le ministère de la Fonction publique, pour éviter les erreurs, a, à chaque fois, envoyé les états salariaux dans les services concernés, procédé après à des contrôles de ceux qui se croyaient omis. Malgré tout, à ce jour, il y a au moins 13 000 agents fictifs qui ont été décelés.

Il y a des cas d’une grande aberration qui ont également été rencontrés, comme des fonctionnaires qui sont en détachement depuis plus de 20 ans, souvent, et qui figurent toujours sur la liste. Il y a des fonctionnaires décédés, dont le décès n’a pas été signalé, et qui continuaient à être payés. Il y a, également sur les listes, des agents partis en formation, qui ne sont jamais revenus, et qui demeurent sur les listes.

L’autre épine dans le pied du ministère de la Fonction publique est le cas des chercheurs de l’Institut d’économie rural, (IER). Quand bien même n’étant plus normalement de la fonction publique, ils sont une cinquantaine dont la situation n’est pas encore tranchée.

Alexis Kalambry

Source: lesechos