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Fonction publique de l’État: 3 000 contractuels en attente d’être régularisés

La salle de conférence de la Maison de la presse, a refusé du monde samedi dernier, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du premier Congrès du Collectif des agents contractuels de l’Etat (CACE). Dans son discours d’ouverture, le président du Collectif, Abou TRAORE, a lancé un SOS au Président de la République, lbrahim Boubacar KEÏTA, lui demandant de bien vouloir les assister dans cette crise professionnelle qu’ils traversent.

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Au total, ils sont plus de 3 000 agents, pour la plupart, des détenteurs de diplômes de Master, Maîtrise, DUT, BT, CAP, DEF, etc., à avoir été recrutés dans les années 2011-2012 comme agents contractuels, régis par le décret n° 2011-051/P-RM du 10 février 2011 à réclamer en vain la régularisation de leur situation administrative après bientôt 6 ans de service au compte de l’État.
Placée sous le parrainage du ministre de la Jeunesse et de la Construction Citoyenne, l’ouverture des travaux était présidée par le secrétaire général dudit département, Drissa GUINDO ; en présence du représentant du ministre de l’Emploi et de la formation professionnelle, Dr Mamadou TIMBELY ; du représentant du ministre de la Santé et de l’hygiène publique ; des représentants des organisations syndicales ; et une foule nombreuse de militants du CACE.
À l’ordre du jour de ce cette rencontre, le remembrement du bureau du collectif. Elle a été une occasion pour les responsables et militants du Collectif de faire le diagnostic, sans complaisance, de la vie actuelle de l’organisation ; de souligner les contraintes et les difficultés qui se posent, afin de proposer des solutions adéquates.
À l’entame de ses propos, le président du Collectif, Abou TRAORE, a rendu hommage à nos vaillants soldats tombés sur le champ de l’honneur en défendant la Patrie. Avant de poursuivre, il a invité les congressistes à observer une minute de silence en leur mémoire.
De même, il a tenu à saluer vivement le Gouvernement pour les multiples efforts consentis quant à l’apaisement des crises sociales et des mesures sécuritaires prises pour lutter contre les attaques et actes de barbarie vécus au Nord.
Selon lui, les membres du Collectif CACE traversent d’énormes difficultés relatives à leurs conditions familiales très dérisoires liées aux traitements symboliques dont ils bénéficient mensuellement, malgré les efforts inlassables mis en œuvre au profit de l’administration.
Selon lui, les militants du CACE sont des fidèles agents de l’administration, servant dignement, efficacement, et loyalement leurs services depuis les années 2011-2012, sous la houlette du ministère du Travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions, mis à la disposition des différents services administratifs, tant dans le District de Bamako qu’à l’intérieur du Mali.
Depuis plus de 5 ans, a-t-il fait savoir, ces agents, pour la plupart, des pères et mères de famille, sont en pleine tâche aux côtés de leurs collègues fonctionnaires de l’État.
«Nous sommes des détenteurs de diplômes de Master, Maîtrise, DUT, BT, CAP, DEF, etc., avec un effectif de plus de trois mille (3 000) agents contractuels. Nous sollicitons du Gouvernement la prise en compte de nos diplômes de formation dans nos traitements salariaux », a dit le président du Collectif, Abou TRAORE.
Avant d’ajouter: «Nous sommes disposés, conformément à nos profils, à répondre pleinement à toutes tâches administratives qui nous seront assignées».
Malgré le fait d’avoir rapproché quasiment tous les départements ministériels et toutes les institutions de la République et la majeure partie des chefs religieux, chefs coutumiers et notabilités de Bamako pour les informer et solliciter leur concours, les militants du CACE peinent, jusqu’ici, à avoir une solution à leur situation.
C’est pourquoi, son président, Abou TRAORE, a lancé directement un SOS au Président de la République, lbrahim Boubacar KEITA, de bien vouloir les assister dans cette crise professionnelle.
«Le décret n°02011-051 P-RM 10 février 2011 restant le seul obstacle, nous demandons aux plus hautes autorités, très respectueusement, à l’ensemble du Gouvernement, à trouver une solution alternative», a-t-il supplié.
Conscients de tous les problèmes auxquels le Gouvernement est confronté, les membres de ce Collectif, selon ses responsables, disent solliciter, à défaut de l’intégration dans un délai raisonnable à la fonction publique, la promptitude de leur régularisation administrative en vue de bénéficier des emplois et salaires conformes à leurs qualifications.
Mais contrairement à cela, déplore les responsables du Collectif, ces agents ne perçoivent qu’un forfait de 51 000 FCFA par mois, malgré leurs Masters, Maîtrises, BT, CAP, DEF, etc.
Pire encore, on ne leur confie, le plus souvent, que des tâches dignes d’un subalterne ou d’un agent d’appui.
Malgré cet état de fait, ces agents se sont distingués par leur professionnalisme et leur dévouement auprès de leurs collègues de la fonction publique.
Contrairement à certaines catégories qui s’adonneraient à la violence pour exiger leur régularisation, ces jeunes se sont caractérisés, par leur esprit de dialogue et de responsabilité malgré leur situation précaire. «Nous ne pouvons que demander la magnanimité des plus hautes autorités de notre pays afin de nous aider, en leur qualité de pères, mères à sortir de cette crise familiale et sociale que nous traversons il y a plus de cinq ans», a dit l’un des porte-parole.
Au nom du parrain, le ministre Amadou KOÏTA, empêché, le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de la construction citoyenne, Drissa GUINDO, a tenu à féliciter ces jeunes pour leur esprit citoyen, marqué par le dialogue, la courtoisie comme stratégie afin de résoudre les difficultés auxquelles ils sont confrontés.
«Votre parrain m’a chargé de vous transmettre ses remerciements les plus sincères pour cette marque de confiance et vous exprime toute sa gratitude pour cet honneur», a dit le Ségal.
Il s’est réjoui de la tenue de ces assises qui, de son avis, viennent à point nommé pour permettre au Collectif de faire un diagnostic, sans complaisance, de sa vie actuelle ; de ses contraintes et des difficultés qui se posent et de trouver des solutions adéquates.
«Je sais que pendant des années, en tant que contractuels et agents de l’État, vous avez donné le meilleur de vous-mêmes dans les différents postes de travail afin de contribuer au développement de notre pays en ayant toujours comme credo le don de soi », a reconnu M. GUINDO.
Avant de quitter ses jeunes camarades, M. GUINDO a tenu à leur prodiguer beaucoup de conseils.
À l’issue des travaux, des commissions ont été mises en place pour le recensement de ces agents en vue de la suite du combat.

Par Abdoulaye OUATTARA

 

Source: info-matin

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