Nous assistons à la plus dramatique grève que le Mali ait connue. Débutée le 09 mars dernier, cette grève du personnel de la santé n’en finit pas d’endeuiller nos familles. D’innocentes victimes agonisent dans les structures sanitaires, sous les yeux impuissants de leurs parents et proches qui ne savent plus à quel Saint se vouer. Révoltant, c’est le cas de ces enfants, dont des nouveaux nés qui meurent quotidiennement à la pédiatrie de l’hôpital Gabriel Touré, du CHU Point-G et d’autres centres de santé, faute de soins.

Mais, ceux qui souffrent dans nos hôpitaux, ceux-là qui agonissent actuellement dans nos centres de santé, ces innocents enfants qui rendent l’âme dans les pédiatries sont connus. Ils appartiennent tous à cette couche de la population malienne qui n’a ni les moyens de se soigner dans les cliniques privées de la place, ni d’aller effectuer des contrôles au Maroc ou en Tunisie, encore moins de s’offrir (aux frais du contribuable malien) du tourisme médical en France, aux Etats-Unis ou en…Turquie.

Ce qui fait réagir aujourd’hui un éminent juriste, Abdoulaye  Garba Tapo, ancien ministre, sur sa page facebook. Il écrit : « nous vivons une période très sombre, avec des morts injustifiées d’innocents dont le seul malheur, pour ne pas parler de crime, c’est d’être pauvres. Un corps médical qui, certes ne manque pas de défauts ni aussi de sujets admirables, qui se dévoue parfois au risque de sa vie, de sauver la vie ou de soulager nos malades et qui revendique légitimement une amélioration de ses conditions de vie.  Nous serions dans la plupart des pays, ce problème aurait été considéré comme une véritable catastrophe nationale et aurait forcé le gouvernement à agir vite… ». Disons que, ce qui arrive actuellement au Mali est tout simplement :

PA-THE-TI-QUE !   

CH Sylla